Wayward Pines par Michaël Bruce

Il y a 10 épisodes de 43 minutes chacun dans la première saison de WAYWARD PINES et autant le dire tout de suite : les cinq premiers sont rondement bien menés, mêlant suspens, paranoïa et fantasmagorie avec équilibre. Dès la mise en place, écrite avec un certain doigté, on pense évidemment aux deux grandes références télévisuelles que sont "Twin Peaks" et "Le Prisonnier". "Lost" aussi. WAYWARD PINES ne tiendra néanmoins pas longtemps cette comparaison.

A l'instar du personnage principal (très convaincant Matt Dillon), nous sommes en quête de réponses pour fuir cette disciplinée et proprette prison. Malgré cela, nous nous attacherons jamais à lui et bien moins aux habitants malgré les revirements de quelques uns. Toutefois, comme les questions sont nombreuses, nous restons concerné tant l'intrigue tient en haleine pendant toute la durée des épisodes.

Avec sa belle lumière et ses très bons acteurs qui donnent du volume à l'ensemble, la série est accrocheuse avant de sombrer littéralement dans la banalité dès lors que la vérité est révélée à mi-parcours. A cet instant, nous observons des protagonistes pas très malins courir dans une direction dans laquelle il ne faut surtout pas aller. Frustrante, WAYWARD PINES enchaîne ainsi les séquences sans surprises atténuant un plaisir qui semblait pourtant bien en place. Puis, sans pour autant réveiller cet intérêt fortement estompé, il faudra attendre la conclusion du dernier épisode pour être à nouveau enthousiasmé par le sujet.

Si à ce jour une saison 2 n'est pas encore en production, il ne fait aucun doute que le final de cette saison 1 mi-figue mi-raisin laisse présager une nouvelle aventure à la distribution remodelée. Je ne sais pas sur quel ligne le suspens se reposera étant donné que nous savons déjà tout sur la ville de WAYWARD PINES. En fait, ce ne sera pas bien grave s'il n'y a pas de nouveaux épisodes.

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