Cela faisait quelques temps que j'entendais parler de cette série, et suivant Anthony Hopkins (god bless you, sir) sur Twitter, il m'a fortement donné envie de la regarder. Je m'attendais à une série peu originale, un peu le cliché avec des androïdes à l'américaine (le nombre de films où je me suis fait avoir). Loin de moi l'idée de voir un nouveau Blade Runner, je dois avouer.
Westworld, lors du premier épisode réunissait l'ambiance d'un bon vieux western, et je dois avouer que ça m'a tout de suite plu. L'image est très belle, la soudtrack également. Mais si quelque chose m'a tout de suite frappé, la profondeur du propos.
Pourquoi? On pourrait considérer Westworld comme une sorte jeux de rôles à échelle réelle, et qui ne s'est jamais amusé à tuer un PNJ chiant dans Skyrim? Pourtant, Westworld vous donnerait presque une sensation de culpabilité. Dans Westworld, les androïdes sont bien souvent bien plus humains que ceux qui pénètrent dans cet univers fictifs pour y assouvir leur animalité, et leur vices. Mourir encore et encore, bloqué dans un scénario qui se répète sans cesse, ce n'est pas une vie que j'aimerai avoir, et tel est leur quotidien. On ne peut pas oublier qu'ils sont des androïdes, mais on ne peut pas nier qu'ils ne ressentent pas, et plus on avance plus cette sensation se fait forte. Plus les rôles sont inversés, et plus les personnes qui semblent insensibles sont celle qui les ont créés.
Il y a une grande richesse au niveau du jeu d'acteur, bien entendu. Ed Harris, Anthony Hopkins dans toute sa splendeur, et les acteurs qui jouent les androïdes sont également stupéfiants. Mais il n'y a pas que ça, la construction des personnages est complexe également. Rien n'est ce qu'il semble être, et si au début on à l'impression d'assister à un scénario du genre Jurassic Park, où la création se retourne contre le créateur, où la morale de l'histoire est qu'il ne faut pas jouer avec la vie.. Il se pourrait que le résultat craint soit en réalité le résultat recherché.