Westworld - Season #1 - US (2016)
Une sombre odyssée à propos de la naissance de la conscience artificielle sur fond de Western et de parc à thème futuriste.
Excellente surprise pour une excellente série!
La fin de l'année 2016 aura décidément mis à l'antenne des séries qui pulvérisent toutes les attentes et les clichés actuels.
Quelle surprise, moi qui pensait tomber sur "simplement" une série de Cow-Boys de qualité bien critiquée et attendue par les journalistes spécialisés...
Cette série a tout ce que l'on cherche : une base simple ( un parc à thème sur l'époque Western américain ) avec violence et plaisirs, où les personnages qui peuplent ce parc sont des androïdes pacifiques, puis une arborescence de thèmes et un traité mature faisant confiance à l'intelligence des spectateurs.
Alors que les 2 premiers épisodes restent sobres et "basiques", la mi-saison s'emballe et embarque le spectateur dans une aventure entre psychologie, théologie, économie, thriller et aventure du Grand Ouest américain.
La série est ultra bien pensée, déjà présentée comme les scénaristes comme un truc de fou déjà écrit sur 5 saisons pour parvenir à leurs fins.
En plus, pour ne rien gâcher, c'est hyper beau : des décors naturels magnifiques, musiques classes et bien ancrées dans l'ambiance, et des FX crédibles.
Une saison qu'il faudrait revoir pour bien ancrer et comprendre les volontés des scénaristes et ne pas trop se raccrocher aux branches du tronc devenues vraiment visibles sur les deux derniers excellents épisodes.
Westworld - Season #2 - US (2018)
Une saison déroutante, mais que l'on ne peut pas décrire autrement que comme exceptionnelle.
Les auteurs de Westworld réussissent le pari de faire encore plus WTF que ceux de The Leftovers. En effet, il est relativement difficile de tout comprendre dans cette saison à nouveau, sans avoir vu l'intégralité des 10 épisodes et sans prendre le temsp de faire un gros et bon point sur les événements et surtout sur les timelines.
Les chronologies sont tellement imbriquées que l'on s'y perd, et c'est très frustrant, et c'est seulement à la fin que l'on parvient à saisir la qualité de l'écriture et de la confiance des scénaristes dans l'engagement des spectateurs de leur série.
Les thèmes abordés sont hyper intéressants et bien amenés : le libre arbitre, la liberté, et l'acceptation du libre arbitre et des choix de l'Autre.
On notera forcément les magnifiques images dans chaque épisodes, c'est très beau et dépaysant, on s'imerge totalement, que ce soit dans l'époque Western, ou dans l'époque futuriste du monde réel.
Un bémol sur le passage dans le parc Shogunworld, relativement téléphoné, bien que bien reconstitué.
Westworld dépasse les codes TV habituels pour développer une expérience unique pour le spectateur qui doit accepter de se laisser aller à l'incompréhension tout en restant investi pour être en mesure de comprendre chaque révélation...
La saison 3 a du pain sur la planche pour remettre la série sur pied car l'épisode 10 a terminé une bon nombre de storylines et les enjeux énormes sous-entendus par la fin de l'épisode laissent présager des grandes ambitions...
Westworld - Season #3 - US (2020)
Dolores poursuit sa lutte et sa recherche de libertés pour les siens dans le monde réel...
Une saison très décevante.
Alors que le scénario se tient et peut être intéressant, la narration et les personnages viennent crever le soufflé très rapidement.
En effet, la lutte entre I.A et humains, pour sauver l'un et l'autre à l'ère ultra moderne est un sujet de société porteur et captivant, par contre, Westworld S3 propose une atmosphère très froide et distanciée.
Les personnages ont perdu le peu de chaleur qu'ils pouvaient encore dégager, et les nouveaux sont ternes. Il en résulte une saison fade et dont le spectateur a du mal à ressentir de l'empathie pour quiconque, et je ne parle pas de comprendre parfois, car les scénaristes désirent trop souvent perdre les spectateurs pour conserver leur ligne directrice.
Autant la saison était excellente, la saison 2 prenait des risques payants sur la durée, la saison 3 s'embourbe dans un marasme prétentieux et peu opérant...