Le coup de cœur des animes de l’hiver 2021

Si vous n’avez le temps que de regarder un seul anime cette saison regardez Wonder Egg Priority.
Merci au revoir et à demain !

On me dit que c’est pas convainquant ? Bon, c’est d’accord. Je vais en parler un peu plus. Cet anime original est disponible sur Wakanim avec un nouvel épisode tous les mardis à 16h. La série est produite par Nippon Television et Aniplex.

De quoi ça parle ?
Lors d’une promenade nocturne, Ohto Ai, une jeune fille de 14 ans, entend une mystérieuse voix qui lui confie « l’Egg ». « Si tu veux changer le futur… Alors, fais un choix. Allez, crois en toi et casse l’Egg ». Sa seule et unique amie, Koito Nagase, s’est suicidée. Pour revenir en arrière et la sauver elle va devoir se battre au sens littéral. Elle va aussi faire la connaissance d’autres jeunes filles dans le même cas. Elles basculent dans un autre monde où elles aident des jeunes filles face à leurs problèmes.

Le premier épisode vous déboussole, il explique peu de choses ou de façon indirecte. C’est petit à petit que le spectateur va comprendre le pourquoi du comment. Wonder Egg Priority va aborder des sujets lourds. Le suicide et la multitude de raisons qui peut pousser un ado à y recourir. Vont être abordés des thèmes de société très divers comme le harcèlement, les attouchements. Mais aussi le rejet de soi, les peines de cœur ainsi que divers complexes de la jeunesse actuelle. La liste est assez longue et non exhaustive. Pas de jugement, pas de hiérarchisation des raisons. Tout en combattant les monstres issus des émotions Ai tente de comprendre pourquoi ces jeunes filles en sont venues à commettre l’irréparable.

Le fond
Nous devons cet anime à Shinji Nojima. Il devient scénariste à la fin des années 80 après avoir gagner un concours d’écriture de la Fuji-TV. Depuis il a écrit le scénario de nombreux dramas, dont Seija no koushin (1998), le premier drama que j’ai pu voir et qui m’a fait verser des litres de larmes. Dernièrement, on lui doit Yuri or Another disponible sur Viki en VOSTFR avec un couple lesbien. Il a un certain talent, aime bien les drames et sait explorer parfaitement les sentiments de ses personnages.
Le dosage entre la gravité des sujets abordés et l’insouciance des jeunes protagonistes est parfait.

La forme
C’est le CloverWorks qui est aux commandes. La réalisation est confiée à Shin Wakabayashi animateur et storyboarder qui ne manque pas de talent, et qui s’est s’entourer aussi. Que ce soit les couleurs, des décors, l’animation chiadée, cet anime est une perle. J’aime que les petits riens soient aussi bien mis en valeur par l’animation que les combats épiques. Dans le générique par exemple rien que ce minuscule passage où elle racle l’opercule avec sa cuillère c’est sublime. Très léger, très doux, mais réel.
Le character Design de Saki Takahashi est très doux, cette animatrice a travaillé sur le film Maquia: When the Promised Flower Blooms entre autre.
Les musiques sont de Mito et DÉ DÉ MOUSE. Ce dernier est un producteur et DJ assez connu dans le milieu musical japonais. C’est sa première expérience dans le milieu de l’animation. Les deux génériques Sudachi no Uta et Life is Cider sont interprété par le groupe de Jpop de Sony : Anemoneria. Sudachi no Uta est une chanson datant des années 60 et qui est souvent chantée lors des cérémonies de fin d’année. Et correspond bien à l’esprit de la série.

Wonder Egg Priority allie à la fois le fond et la forme. Une animation chiadée, vibrante d’émotion, avec aussi ses petites touches d’humour et ses couleurs qui flattent votre cerveau. Car au final avoir des amies sur qui compter, c’est encore la meilleure façon de surmonter les problèmes du quotidien.