C'est du fard ou du macho ?
Hataraki Man est une petite série de 11 épisodes qui raconte l'histoire interne d'un petit groupe de journalistes d'un hebdomadaire. Et c'est tout. Bon, pour être honnête la série essaye d'analyser...
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le 30 juin 2015
Hataraki Man est une petite série de 11 épisodes qui raconte l'histoire interne d'un petit groupe de journalistes d'un hebdomadaire. Et c'est tout. Bon, pour être honnête la série essaye d'analyser les relations et affinités entre les différents personnages mais c'est assez simpliste même si les protagonistes en eux mêmes ne sont pas entièrement caricaturaux et même parfois originaux. J'ai bien aimé le rédacteur en chef, je ne sais pas trop pourquoi. On le voit pourtant assez peu.
Le personnage principal que l'on suit est Matsukata, une jeune femme journaliste "workaholic" tiraillée entre sa vie professionnelle et sentimentale. De là on rentre dans une autre analyse qui est celle de la place des femmes dans le monde du travail nippon. Et j'ai trouvé le traitement vraiment surprenant. Absolument tous les clichés des femmes au travail ressortent. Mais surtout on nous donne des exemples que même quelqu'un d'un brin macho a du mal à concevoir.
Ainsi une collègue de Matsukata a le droit de quitter son boulot en pleine journée parce qu'elle a un rencard. Ca se passe vraiment comme ça au Japon ? Plus loin dans une autre scène Matsukata tâche le costume du collègue paparazi et s'empresse d'aller le lui laver dans une fontaine en hurlant comme une hystérique que le temps presse (pour enlever la tâche).
Le paparazi en question est l'autre personnage centrale de la série. Et là encore c'est très paradoxal car autant le mec est clairement misogyne et déteste les femmes autour de lui, autant la série lui donne tous les prétextes à cela. Et le plus surprenant c'est que le mangaka à l'origine de tout ça... est une femme ! Une femme qui valide les clichés féminins. Alors ou bien c'est une entreprise de subversion délibérée, ou bien c'est l'œuvre d'une femme aliénée s'imaginant critique en dépit des wagons de banalités qu'elle assène.
Mais passons cette bizarrerie car il se peut aussi que je sois le seul tordu à voir les choses ainsi. Reste que l'ensemble de l'anime est traité de manière beaucoup trop légère. La série manque cruellement d'espace, on reste confiné dans cette petite salle de bureaux où le défi devient de réussir à faire une page de plus sur l'article spécial ramens.
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Il faut classer par catégorie les restaurants dans un tableau !
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Hautement passionnant. Rajoutez à ça la romance shojo vu et revue et la série - pourtant courte - perd franchement de son intérêt au fil des visionnages. Le bon coup de crayons et les quelques personnages charismatiques n'y font rien et on continue de s'ennuyer sec. Mais peut-être est-ce là une entreprise de subversion plus subtile encore
Ce truc a aussi été adapté en drama. Avec de vrais acteurs. Brrr... je frémis rien que d'y penser.
En résumé :
LES PLUS :
LES MOINS :
Article original issu de mon blog :
http://ashtaka.blogspot.fr/2013/08/hataraki-man-jai-pas-aime-mais.html
Créée
le 30 juin 2015
Critique lue 399 fois
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