Je me force à regarder jusqu'au bout. J'en suis au 13éme épisode, à la moitié donc.
Il y a quelques moments qui je le dis tout de suite sont sublimes dans l'esthétique et du coup l'animation. Ainsi, quand Subaru marche et passe à côté de piliers supportant des bouddhas, le mouvement des piliers sur le bord de l'écran est exceptionnel. On a aussi quand un hélicoptère atterrit, une image en plongée où on voit le sol au pied de l'engin qui continue à tourner et les saletés remuées donnent l'impression des taches qu'on peut avoir sur un vieux film abîmé.
J'espérais prendre mon pied avec un récit par le groupe collectif Clamp. Mais là ça ne va pas. En principe je devrais être le premier à apprécier un animé onirique avec de l'esthétique, des images symboliques fortes mais pas évidentes dans leurs significations, des images qui font réfléchir pour deviner ce que ça veut dire et où ça va. Mais là on a la machine qui tourne à vide. Le scénario avance en passant d'un personnage avec son mystère à un autre personnage avec son mystère, et jusqu'au onzième épisode le récit n'a pas d'allure, c'est que des sketchs atmosphériques quasi avec quelques dialogues de rencontres, mais ça fait alignement de rencontres avec beaucoup de je veux te parler mais toi tu veux pas. C'est lourd. Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Puis, la révélation de l'étoile jumelle tombe comme un cheveu sur la soupe, on devine la dualité confrontation, mais au moment où c'est lâché, ça vient un peu comme ça sans préparation réelle, sans habileté. Et le changement de comportement du personnage, ça c'est encore plus du cheveu sur la soupe.
On peut penser à une influence sur Bleach au passage, et même le fait d'entrer dans les rêves a eu une influence à plus large échelle. Il y a le concept du chien que personne ne voit, sauf que la fille qui le possède est irritante dans sa bêtise gaga. Il y a des trucs, mais la mise en place, le résultat, non mille fois non, ça ne va pas.