Le Samouraï Noir
Histoire/Scénario : Cette série semble au départ traiter un personnage historique qui serait presque biographique mais ce n’est pas le cas. On se retrouve avec Yasuke, le premier samouraï africain du...
le 4 mai 2021
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Les américains sont vraiment des imbéciles. N'ayant pas d'histoire, ils tentent de rabaisser celle des autres à leur misérable niveau, et échouent lamentablement dans leur démarche nauséabonde.
Netflix pensait tenir un personnage woke-able (je traverserais les neufs cercles de l'enfer pour ce barbarisme dans la langue de l'empire) avec Yasuke, samurai africain sous l'égide d'Oda Nobunaga. Hors non seulement leur tentative d'en faire un porte-étendard de l'antiracisme échoue, mais la série en elle-même ne tient pas la route.
Que l'on s'entende bien, il n'est pas question de fustiger ce produit culturel pour ses idées politiques qui sont finalement à peine esquissées. Un jugement de valeur n'aurait aucun intérêt. Et si le produit était politique, ce ne serait pas illégitime. Non, le problème majeur est que la série ne fonctionne pas. Le potentiel énorme de ce singulier personnage historique est sacrifié au profit d'une intrigue maintes et maintes fois revue. Imaginez un bâtard de Samurai Champloo, de Ninja Scroll, de mecha et de magie. C'est aussi improbable qu'ineffectif. On sent que le réalisateur a ces influences, mais est incapable de comprendre ce qui fait leur force. Les antagonistes de Ninja Scroll sont menaçants car leur puissance est quantifiable, et leurs capacités à la limite du surnaturel restent crédibles. Ici, on se retrouve sans explication avec un groupe de mercenaire composé entre autre d'une ours-garou, d'un chaman, d'un robot et d'un prêtre-mutant, pour ne citer que cette absurdité. A aucun moment ceci n'est expliqué, ou au moins inscrit dans un contexte cohérent avec l'époque de l'intrigue. C'est un mameeshkaskwoz d'influences ingurgitées puis vomies telles quelle avec mauvais goût.
Les moyens ne manquaient visiblement pas au vu des noms crédités. On citera Takeshi Koike comme character designer, malheureusement pas franchement inspiré à part pour Yasuke, et une musique originale de Flying Lotus, grâce, ou plutôt à cause de qui j'ai découvert l'existence de cet anime. Mais contrairement à Samurai Champloo qui a sû sublimer les productions de Nujabes, la légende américaine du beatmaking ne verra pas son excellent travail aussi bien exploité.
La faute n'incombe donc pas au budget, mais à LeSean Thomas et sans doute des soucis internes. Quel dommage de voir autant de potentiel gâché. La preuve que le multiculturalisme est voué à l'échec ? Blague à part, espérons que le personnage sera exploité avec plus de succès dans un projet futur.
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Créée
le 10 juin 2021
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