Ce n'est pas tous les jours que l'on assiste à un tel déchainement de haine pure. Catharsis débridée mêlée à une caractérisation outrancière de ses protagonistes, on ne pouvait imaginer meilleure conclusion à l'anomalie Evangelion. Ces deux épisodes finaux ont été enfantés dans la douleur mais non sans application. On assiste à un déversement méthodique de ressentiment adolescent plus grinçant qu'une scie-sauteuse découpant du chrome. Les Evas ne cachent plus leur monstruosité et s'éviscèrent sur fond de Mozart (vraiment très très subtil), les hommes se font trouer la peau et incinérés, avant de disparaître dans une mare de Fanta. Anno apostrophe directement le spectateur et lui dit: "Tu es satisfait ? Maintenant oublies ce qui vient de se passer et passes à autre chose."