It's the end of the world, as we know it, and i feel fine !

Arrivé à l'été 2023 alors que personne ne semblait vraiment l'attendre, ZOM 100 : Bucket List of the Dead et un animé dont l'histoire de la construction de la première saison offre un très étrange parallèle à la façon dont elle a été produite. Ça commence très noir mais ça fini par une happy end limite trop belle pour être vraie.

Zom 100 raconte comment un jeune homme bossant pour une boite de production (comprendre : une compagnie d'animation) qui l'a complètement rendu à l'état de semi-esclave, va être libéré de son job affreux par une invasion de zombie et devant l'écroulement de la civilisation va décider de faire tous les trucs cool qu'il n'a jamais pu faire dans sa vie.

La métaphore est directe : l'ancien zombie du boulot est libéré par les vrais zombies. Le premier épisode est assez jouissif avec une idée assez radicale : les tâches de salissures laissés par les zombies sont remplacés par des éclats de peinture. Et le générique est chanté par du Kana-Boon en pleine forme, en mode "youpi la vie c'est génial")

Du coup zom 100 c'est cette anomalie étrange : c'est une série de zombie (un genre macabre, déprimant et noir par excellence) mais en mode feel-good. Et même une grosse anomalie, vu que le genre de la zombisploitation s'est éteint il y a une dizaine d'année. Le pire, c'est qu'il ne renouvelle pas vraiment le genre, vu qu'on y trouve le canevas propre à ce genre d'histoire : le héros est isolé, il tente de survivre au milieu des zombies, il fait des alliances avec des survivant, en perd d'autres, forme un petit groupe, affronte un autre groupe de survivant et s'enfuit de la ville pour aller vivre à la campagne.

Mais il le fait avec une joie de vivre ultra communicative, avec un héros super optimiste attachant et son pote nudiste, bientôt accompagné de deux filles, dont une touriste allemande fan de la culture jap. Et la série est accompagnée d'idée complètement loufoque, comme un requin-zombie avec des jambes ou le héros utilisant des combinaisons de plongé pour ne pas se faire mordre par les zombies.

Zom 100 c'est aussi l'histoire d'une production compliqué. Créé par Bug Films, la série a une des gros retards dans la diffusion de ses épisodes, avec dès l'épisode 4 une semaine de retard. Sachant que les gens de chez Bug Films venait du studio OLM où ça se passait mal (la boite horrible dans lequel le héros bosse s'appelle ZLM... ça veut tout dire) c'était déprimant de se dire que des mecs avaient quittés une situation horrible pour une nouvelle situation catastrophique.

Pourtant, à l'image du générique d'ouverture, qui était complètement baclé et à fini par être complété aux alentours de l'épisode 9, au final, les choses ont fini par bien se goupiller. La série a connu un hiatus étrange à la fin de l'été, après l'épisode 9 et est revenu avec ses trois derniers épisodes à la fin de l'hiver 2023. En plus, cette cission s'est finie sur un assez bon cliffhanger (on découvrait un alter-égo démoniaque au héros) et les trois derniers épisodes forme un tout qui n'a pas rendu génant cette diffusion tardive.

Cette évolution d'une situation catastrophique à une situation apaisée, se reflète étrangement dans le scénario de l'animé. Car en effet, au début de la série, malgré l'optimisme du héros, le scénario n'échappe pas aux horreurs d'une invasion zombie, notamment des personnages assez sympathique ou inoffensif au demeurant qui vont hélas, ne pas échapper aux zombies.

Mais petit à petit, ces victimes et ces moments noirs vont se raréfier et des personnages qu'on pensait foutu d'avance, ou vouer à une mort cathartique, finissent même par y réchapper. Et tout ça, en parallèle de la redécouverte de la civilisation par le héros.

Du coup, c'est une happy end qui conclue cette première saison de Zom 100, à tout les niveaux, et ça, c'est beau. Je doute qu'il y ai une saison 2, mais si la série a montré un truc c'est qu'il ne fallait jamais désespérer.