Les films qui sont des plaisirs coupables selon Orpheus Jay

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Tout a déjà été dit sur cette pierre de touche culturelle, champion toutes catégories de ce domaine si sous-représenté qu'est le nanar mélo. Imaginez un drame romantique conçu par un alien tentant désespérément d'appréhender les nuances d'une civilisation à des années-lumière littérales et figuratives de la sienne : vous tenez l'équation directrice du chef-d'œuvre qu'est The Room.

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C'est plutôt nul mais pas autant qu'on voudrait bien le dire. Je trouve que ça garde un côté série B très fun et je le regarde encore souvent autour de Noël. Au pire, commencez par écouter le single de rap de Will Smith pour la promo. Je vous garantis que vous reverrez le film à la hausse.

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C'est laid, idiot, mal écrit et plutôt mal joué dans l'ensemble. Et pourtant je l'ai revu un certain nombre de fois. Beaucoup trop de fois pour un film de qualité aussi douteuse. Notons tout de même au passage que Matthew Lillard fait extrêmement bien la voix de Sammy (il a d'ailleurs continué à le doubler pour plusieurs films d'animations, si je ne m'abuse). Précisons aussi que le script a été pondu par James Gunn, à l'époque où il était à peu près insortable, ingérable et incapable de penser un film familial. Le bruit court que le studio a été obligé de couper pas mal de blagues de cul. Je veux bien le croire. Ca n'explique pas pourquoi ils ont gardé les blagues de pets.

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Melanie est une militaire bonnasse dont l'escadron doit convoyer un détenu relou et joué Par Ice Cube d'un point A à un point B. Fastoche ? Evidemment que non, car vu qu'on est dans de la SF horrifique sur les bords et nanardesque bien au milieu, tout part en chiasse carabinée dès la cinquième minute. Pam Grier joue un chef d'escadron badass qui veut pécho Melanie. Jason Statham joue un sergent badass et vaguement forceur qui veut pécho Melanie. Et Ice Cube joue le détenu badass qui... bah lui, pour le coup, c'est pas clair, il a l'air de s'en foutre, de cette meuf. Bref, une tonne de tension hormonale et musculaire au menu, mais tout le monde s'en branle parce que, grâce à une invasion de Martiens contaminés par un virus qui les transforme en membres de Cradle of Filth, tout ce joli petit monde devient copain pour aller gaiement fracasser des bouches sur fond de heavy métal douteux. Paf, boum, vlan, dans ta gueule !

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J'aime plutôt bien, alors que j'ai tendance à bouder ou gerber à peu près tout ce que Luc Besson a fait (oui, rassurez-vous, Le Cinquième Elément constitue plutôt une exception... qui confirme la règle, par ailleurs). Je prends le film comme une grosse BD un peu brouillonne avec plein de problèmes de rythme et d'écriture, parce que... c'est Besson, quoi. Donc peut-être que j'apprécie un peu ce film parce que j'ai tendance à détester son réalisateur, par principe. Mais au moins, là, il n'a pas trop l'air de tenir à ce qu'on le prenne au sérieux et il se trouve que c'est déjà tout à fait dans mes cordes. Précisons également que Louise Bourgoin a la réputation d'être quelqu'un d'extrêmement sympathique, d'après les gens ayant bossé avec elle, et c'est pour moi quelque chose qui mérite largement de peser dans l'équation.

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Je défends souvent le deuxième, que je considère comme un film très appréciable (voir ma liste sur les films sous-estimés), mais le premier est quand même très fermement planté du côté de la bluette faussement edgy du nouveau millénaire. Et le troisième ne sert vraiment à rien.

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L'orang-outang a la meilleure coupe de cheveux du film et il est loin d'être le pire acteur du casting. Ma grand-mère l'avait enregistré sur une VHS en collant l'article du programme télé dessus, donc forcément j'ai grandi avec et je trouve ça merveilleux.

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C'est d'une connerie abyssale mais j'aime beaucoup. Je suppose que je l'ai vu à un âge où les vannes lourdingues me passaient soit très au-dessus soit très en dessous de la tête (j'avais 10 ans) et ça reste pour moi un agréable souvenir de rigolade prépubère insouciante que j'aime parfois revisiter. Ca vole suffisamment bas par moments pour effleurer la zone en dessous de la ceinture, mais ça n'est jamais fulgurant et il est très clair que ce sont les acteurs qui font le plus gros du travail. Parce que question réalisation... Hum. Ah et j'aime bien la voix off de Jean Rochefort sur l'intro. "La gueRRRRe..."

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Un jour, Conan le Barbare a baisé Ace Ventura et le fruit de cet amour est le personnage joué par Val Kilmer dans ce film. Mais heureusement qu'il est là pour botter des culs et chopper de la princesse, parce qu'autrement personne, je dis bien absolument personne, ne respecte Willow. Willow est un petit homme à la glorieuse coupe mulet d'un roux flamboyant qui donne inexplicablement son nom à cette histoire, sorte de pendant fauché d'un Seigneur des Anneaux en version babysitting. Willow rouspète, râle, peste, tape du pied, crispe ses adorables petits poings, engueule ses gosses, sa femme, les gens de son village, Val Kilmer, un peu tout le monde, en fait, mais ça ne sert strictement à rien parce que l'univers tout entier le bolosse avec un enthousiasme contagieux. Cette petite victime déambule sans grand entrain à travers le film (qui est d'ailleurs réalisé par Ron Howard, vous me direz, ça se tient), accueillant mollement de ses vaines protestations chaque emmerdement supplémentaire qui lui choit sur un coin de la gueule, accablé par un scénario qui a visiblement juré d'avoir sa peau. C'est fantastique, je vois ce film environ une fois par an avec mes frères et on ne s'en lasse pas. La VF contribue très favorablement à l'expérience. Ah, et aussi, le meilleur pote de Willow se prénomme Meegosh et il a la tronche de Patrick Bruel. Voilà. C'est important de le savoir.

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Pour celui-là, je suis persuadé que la majorité du casting savait dans quoi elle se fourrait (ne serait-ce qu'en signant pour une énième production du couple infernal Anderson/Jovovich, tout un programme). La règle d'or semble être un juste milieu entre le cabotinage le plus total (mention spéciale à Orlando Bloom qui a l'air de s'éclater comme rarement, ce qui fait plaisir à voir) et le pokerface résigné (Mads Mikkelsen, c'est à toi que je pense, mon pauvre ami). Ainsi, personne ne s'étonne que D'Artagnan ait la tête de Logan Lerman, que James Corden soit à l'affiche, ou qu'on finisse par voir débarquer DES PUTAINS DE DIRIGEABLES chez Alexandre Dumas, parce que pourquoi pas, foutu pour foutu, vous me direz...

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Je n'ai jamais fait partie des suiveurs inconditionnels de James Waan, à qui je reconnais volontiers un grand talent pour rythmer un film en anticipant les réactions du spectateur. Toujours est-il que, même en relativisant mon estime pour le bonhomme, jamais je n'aurais pu me préparer à un accident industriel de cet ampleur. Ce serait embarrassant si ça n'était pas aussi savoureux dans sa connerie. Ne laissez personne vous dire que ce film est intentionnellement mauvais, il est bien trop drôle pour que ce soit le cas. Et foncez le voir (de préférence pour Halloween avec des potes et du houblon), il est de plus en plus rare de pouvoir expertiser de vrais nanars à cette échelle de production, de nos jours. Ne gâchez surtout pas cette chance.

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Je n'ai encore jamais rencontré personne d'autre qui aime sincèrement ce film. Je me sens seul et je le supporte mal. Bien sûr, c'est crétin et cucul... mais c'est intentionnel, il me semble ? Hein ? C'est intentionnel ?? C'est ça ??? J'ai raison ??! Dites quelque chose... IL FAUT QUE JE SACHE.

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Si vous vous êtes déjà demandé à quoi ressemblerait Into the Woods réalisé par Robert Rodriguez, ne cherchez plus. Moi, ça me divertit bien.

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Je suis amoureux de Jack Black. Tout le temps. Dans tout. Oui, je sais.

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La connerie de ce film n'est surpassée que par sa fierté de l'être autant. Et je dois dire que ça m'a rendu l'expérience plutôt sympathique. C'est peut-être même l'un des films les moins incompétents de cette liste sur le plan de la réalisation, mais le quota de boobs et de fessiers gratuits à l'écran est tel que le visionnage en devient forcément un peu coupable.

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Gene Kelly est un de mes grands crushs débridés, j'aime bien le patin à roulette et j'apprécie Electric Light Orchestra à doses raisonnables. Après, j'ai un peu moins de facilité à vénérer le brushing de Michael Beck, le vibrato d'Olivia Newton-John ou le "jeu d'acteur" de ces deux-là. Fort heureusement, les chorégraphies défoncent tout.

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Je sais que Rodriguez a fait écrire ce film par son fils de huit ans, ce qui est indéniablement chou, mais pourquoi ai-je l'impression qu'il lui a aussi confié les effets spéciaux ? Et la direction d'acteurs ? Et le montage ? Et la musique ? Est-ce qu'un adulte a bossé sur quoi que ce soit, dans ce film ???

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C'est nazissime mais qu'est-ce que j'ai pu le regarder souvent, quand j'étais petit. Je m'inquiète un peu des séquelles que ça a pu me laisser.

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C'est un peu fauché (ou en tout cas ça fait pauvre), c'est niais, médiocrement adapté, écrit avec le cul et l'alchimie romantique entre les deux premiers rôles ferait passer Twilight pour Basic Instinct, mais ça a bercé mes heures perdues quand j'avais 8 ans. Et je suis convaincu que c'est moins mauvais que pas mal d'autres trucs sur cette liste, tout en étant beaucoup plus appréciable.

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Banderas a joué Zorro dans deux films. L'un des deux est le blockbuster d'action préféré de mon enfance. L'autre, c'est la Légende de Zorro. Qui... existe ? Oui, manifestement, il existe. Malheureusement. Et c'est une masterclass éclatante de tout ce qu'il faut absolument éviter en termes de développement de personnages sur une suite. Bravo bravo.

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Si médiocre que je ne l'ai jamais vu comme une adaptation. Je n'arrive pas à me dire que c'est tiré de la BD. C'est... tellement consternant et fadasse que je n'arrive pas à faire le lien entre les deux... Mais vraiment, on rigole bien devant. Souvent par nervosité ou tristesse, mais bon, ça compte quand même.

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HO HO HOOOOOOOOOOOOOOOOO

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Le principe est tellement débile qu'il aurait mérité de lancer un sous-genre. "Les films où le méchant, c'est un objet de la vie quotidienne". Même R.L. Stine y serait allé à reculons. Osez me dire que ça ne vous rend pas au moins un peu curieux de découvrir l'ampleur du bousin...

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A ce jour, j'ai encore du mal à comprendre à quoi Joe Wright, responsable de quelques films somme toute pas dégueus, avait en tête quand il a commis ce truc. Par déduction forcée, je me dis que manifestement, c'était... des pirates qui chantent Nirvana ? Rien que pour ça, ça vaut le détour, j'avoue. Par contre, je lui pardonne nettement moins d'avoir entraîné la talentueuse Rooney Mara dans le sillage de cette plantade. Même si son costume est effectivement très chouette.
Addendum : J'ai récemment vu quelques trucs qui m'ont vraiment affligé, notamment le Cendrillon de Kenneth Branagh, et ça m'a beaucoup fait relativiser les défauts de ce film. En comparaison, Pan est d'une nullité dont l'enthousiasme est finalement très appréciable. C'est nul, mais on ne passe jamais un mauvais moment. Rien que pour ça, ça mérite un point de respect. Oui, je sais, c'est un peu triste de réfléchir comme ça, mais je n'ai jamais dit que le paysage commercial des gros blockbusters formatés était un terreau fertile pour nos lueurs d'espoir.

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Seule réflexion positive qui me vienne à l'esprit : ce serait sans doute l'adaptation la plus calamiteuse de Dracula depuis les pires efforts bis de la grande époque si Dario Argento ne s'était pas déjà approprié le sommet du podium deux ans plus tôt. Merci Dario ? Quand même pas... (j'y reviendrai)

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Je n'ai tout bonnement jamais réussi à encaisser Scary Movie autrement qu'en plaisir coupable (pas que ça me fasse vraiment plaisir à proprement parler, mais ça me permet au moins de relativiser la qualité de la chose). C'est la seule véritable raison de sa présence dans cette liste.

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Chaque acteur semble avoir géré son embarras de manière différente. Nikolaj Coster-Waldau a tout le temps l'air constipé, Brenton Thwaites est sous coke, Gerard Butler sait que ses biceps peuvent le dispenser de jouer pour de vrai et Chadwick Boseman débite ses répliques comme si on l'avait électrocuté pour le forcer à venir enfiler son costume (il n'est pas interdit de penser que ça puisse effectivement être le cas). Par contre, j'ai eu très mal pour Rufus Sewell à chaque fois qu'il apparaissait. Je ne sais pas si c'était ses répliques, ce chapeau, le costume tout entier ou cette horrible moustache, mais j'avais mal pour lui. Vraiment. A part ça, c'est un visionnage tout à fait fascinant et l'un des rares vrais orgasmes de plaisir coupable de la dernière décennie.

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Par où commencer ? Le film est réalisé par le chanteur d'origine des Misfits, les acteurs principaux sont des porn stars qui parlent avec un faux accent français, l'éclairage est du registre de la boum de CM2 et les effets pratiques sont conçus à base de pate à sel et de crotte de nez. J'exagère à peine, c'est promis. Foncez le voir et surtout évitez les derniers albums du monsieur, qui sont à peu près du même acabit sans les images, ce qui, vous en conviendrez, est tout de suite beaucoup moins fun.

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PHILIPPE !!!!!
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...En attendant, Godfrey Ho enseigne actuellement à l'académie de cinéma de Hong Kong... Non, je vous jure que ce n'est pas une blague.

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Selon Thierry Frémaux lors de la conférence de presse pour la présentation de cette chose à Cannes « Dracula 3D, c'est la preuve que les grands réalisateurs ne meurent jamais. » Je pense qu'il a très probablement dit ça avant de découvrir le film et qu'il a dû le regretter amèrement si ses neurones fonctionnaient encore à la fin de la séance. Dracula 3D (oh mais ce titre, hahaha), c'est surtout la preuve que Giallo n'est ni un accident de parcours, ni le pire film de la carrière d'Argento. Et boum, deux d'un coup !