Un jour, Conan le Barbare a baisé Ace Ventura et le fruit de cet amour est le personnage joué par Val Kilmer dans ce film. Mais heureusement qu'il est là pour botter des culs et choper de la princesse, parce qu'autrement personne, je dis bien absolument personne, ne respecte Willow. Willow est un petit homme à la glorieuse coupe mulet d'un roux flamboyant qui donne inexplicablement son nom à cette histoire, sorte de pendant fauché d'un Seigneur des Anneaux en version babysitting. Willow rouspète, râle, peste, tape du pied, crispe ses adorables petits poings, engueule ses gosses, sa femme, les gens de son village, Val Kilmer, un peu tout le monde, en fait, mais ça ne sert strictement à rien parce que l'univers tout entier le bolosse avec un enthousiasme contagieux. Cette petite victime déambule sans grand entrain à travers le film (qui est d'ailleurs réalisé par Ron Howard, vous me direz, ça se tient), accueillant mollement de ses vaines protestations chaque emmerdement supplémentaire qui lui choit sur un coin de la gueule, accablé par un scénario qui a visiblement juré d'avoir sa peau. C'est fantastique, je vois ce film environ une fois par an avec mes frères et on ne s'en lasse pas. La VF contribue très favorablement à l'expérience. Ah, et aussi, le meilleur pote de Willow se prénomme Meegosh et il a la tronche de Patrick Bruel. Voilà. C'est important de le savoir.