Bavmorda, une reine-sorcière maléfique, voit son règne de terreur menacé par une prophétie lui annonçant la naissance d'une petite fille. Ce bébé se retrouve sous la protection improbable de Willow Ufgood, un paysan Nelwyn.
Un souverain maléfique, un duel de sorciers, une prophétie, les paysages de la Nouvelle-Zélande, une bande-son épique (avec quelques voix éthérées par-dessus de temps en temps), des chevauchées, de l'héroïsme dans les moments les plus critiques, une peuplade de gens ruraux pas très grands en taille, une quête à accomplir ...
Raté, vous n'êtes pas chez Tolkien vu par Peter Jackson (pas encore du moins). C'est de l'imagination du père barbu de Star Wars qu'est sortie cette tambouille de fantasy qui convoque de façon improbable la naissance de Moïse, le passage lilliputien de Gulliver, Star Wars (pour les personnages) et un peu de la Terre du Milieu. Un relatif insuccès initial mais il a pourtant laissé un souvenir vivace, non sans raisons. À mon sens, ce film préfigurait déjà par maints aspects la trilogie au succès planétaire qu'il est inutile de présenter (tout en restant très proche de Star Wars).
Un simple paysan nain qui subit toutes les moqueries (autant de ceux de son espèce que des autres, et mêmes des plus petits que lui) mais qui tiendra bon malgré tout, un Casanova / hors-la-loi héroïque un peu bouffon sur les bords (un numéro génial de Val Kilmer) mais qui sait bien se servir d'une épée quand il faut, des volées d'insultes (une seule en fait, ce monde-là n'en connaît qu'une seule reprise par tous : "peck") ... on est loin des archétypes des héros tolkienniens qui puisèrent dans la bourgeoisie britannique et la chevalerie, mais ça tombe bien, c'est ce qui les rend hauts en couleurs et profondément attachants même s'ils n'ont été conçus que pour la durée d'un seul film (plusieurs livres sont sortis par la suite ceci dit). Je concède quelques élans de niaiserie mais ils sont vite dissipés par l'action et les musiques de James Horner, la comédie est bien contrebalancée par le danger et l'épouvante. Dans l'ensemble c'est toujours un plaisir (pour partie enfantin) qui l'emporte.