Les meilleures séries de 2013 selon Dalecooper

Annotation :

Une merveille absolue, sans esbrouffe, à la beauté simple mais aussi choc et éprouvante. Pour une première saison de seulement six épisodes, c'est un coup de maître.
L'intrigue est resserré (et c'est ce qui fait son charme) pour mieux se concentrer sur son personnage principal ô combien atypique, Daniel Holden, comdamné à mort ayant passé vingt ans en prison et ne pouvant se réhabituer à la vie à l'extérieur. Et là, c'est la grosse claque, on ne nous montre pas une addition de stéréotypes mais bien un être humain complexe, dense et mystérieux. Il provoque des émotions complexes pour le spectateur, le prenant en empathie tout en ne pouvant s'empécher de s'en méfier en même temps.
A mes yeux, il est déjà dans le panthéon des persos principaux de séries les plus fascinants avec Tony Soprano et Walter White.
L'interprétation d'Aden Young retranscrit à merveille sa douceur, ses faiblesses, sa gaucherie désarmante, mais aussi sa fureur intérieure, ses accés de violence et son aliénation perpétuelle.
La série prend le temps d'étudier minutieusement le retour impossible d'Holden et les problèmes qu'il soulève: la famille, l'éthique, la sexualité, la religion.
Bref, c'est bouleversant, addictif et d'une maturité émotionnelle juste bluffante.

Annotation :

Tout ce que j'aime, en mieux.
C'est bien écrit, bien joué, et il y a un vrai univers visuel.
L'air de rien, quand Scorsese a laissé les rênes de Boardwalk Empire après un pilote survolté, les mecs se sont concentrés sur l'écriture (magistrale certes) et un visuel plus académique. Peaky Blinders, voilà le vrai gangster drama rock'n'roll, audacieux et rageur, porté par un formalisme effréné à coups de cadres baroques, de montage sophistiqué, de plans grave grave cinématographiques .
Belle profession de foi artistique aussi de choisir une B.O anachronique de guitares saturées et de rock'n'roll endiablé, à coups de Nick Cave et autre Jack White. Le décalage, jubilatoire et moderne, donne lieu à des putains de moments classes comme c'est pas permis (la version de Love is Blindness de Jack White sur le montage parrallèle final et son suspense à couper le souffle, je m'en suis toujours pas remis) .

Annotation :

A mon sens, la série qui gère le mieux l'héritage culturel des Sopranos. Dramaturgiquement parlant d'abord, avec un personnage principal qui interpelle le spectateur, par son charme pervers, sa violence, son mutisme (Liev Schreiber est brillant et charismatique).
Autour de lui, une famille nombreuse qui concentre en son sein d'innombrables tensions, secrets, rancoeurs, qui vont exploser à la surface via une écriture maîtrisée, patiente et n'oubliant pas aussi les traits d'humour burlesque et absurde.
Des acteurs en transe et qui donnent tout, soutenus par toute une galerie de bons persos secondaires (le flic du FBI joué par Frank Whaley, Elliott Gould, Patricia Arquette, James Woods en mafieux bostonien impitoyable).
Surtout, putain de rôle pour un putain d'acteur: Jon Voight (Macadam Cowboy) est brillantissime en patriarche manipulateur à la ramasse, vieux queutard invétéré, redoutable "Wolf at the door" n'oubliant jamais de s'amuser de tout le cirque qu'il provoque.
Visuellement aussi, la charte graphique est là, avec une belle réalisation et une photographie crépusculaire et cinématographique (proche aussi des films de James Gray).
Belle surprise et remplie de promesses pour la suite.

Annotation :

Ultra prenant, inventif, bien écrit et grosse performance de Tatiana Maslany.

Annotation :

Parce que je kiffe les showrunners de Parks & Recreation, qu'ils s'essaient avec bonheur à l'humour de commissariat, que l'esprit potache décolle bien grâce à toute la troupe de comédiens, tous talentueux dans leurs registres. Parce que l'air de rien, c'est la seule nouveauté comique US qui me fasse vraiment rire.