Les meilleurs films avec Kirk Douglas selon chtimixeur
27 films
créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a presque 3 ansSeuls sont les indomptés (1962)
Lonely Are the Brave
1 h 47 min. Sortie : 29 août 1962 (France). Drame, Western
Film de David Miller
chtimixeur a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ce western crépusculaire volontairement filmé en noir et blanc annonce la fin du mythe du Far West, avec son code moral et ses espaces infinis.
Kirk Douglas est étonnant de justesse dans un genre qui n'était à priori pas le sien, et dans ses mémoires, il estimera même qu'il s'agissait de son meilleur film.
Les Ensorcelés (1952)
The Bad and the Beautiful
1 h 58 min. Sortie : 8 avril 1953 (France). Drame, Romance
Film de Vincente Minnelli
chtimixeur a mis 8/10.
Annotation :
Un film sur les coulisses de Hollywood divisé en 4 parties distinctes (le présent et trois flashbacks consacrés à un protagoniste abusé par le producteur). Kirk Douglas incarne un antihéros ambitieux qui est prêt à toutes les bassesses pour arriver à ses fins. A ce titre, son personnage n'est pas très éloigné du boxeur de Champion (1949). Bon nombre de scènes inspirèrent la pseudo-suite tournée une décennie plus tard (Quinze jours ailleurs) : je pense ainsi aux projections privées dans des fauteuils en cuir, à la scène en voiture à la fin du deuxième flashback, ou encore à celles se situant sur les plateaux de tournage. Le court passage où Minnelli nous explique tout l'art de la suggestion est une vraie leçon de cinéma d'horreur, et je ne serais pas étonné que Spielberg s'en soit inspiré pendant le tournage de Jaws.
Ce long métrage ne soit pas sa réussite qu'au duo Douglas/Minnelli : Lana Turner est ainsi resplendissante dans ses robes de soirée, et la scène où Kirk Douglas la rejette dans le hall de sa maison est un très grand moment de cinéma.
La Griffe du passé (1947)
Out of the Past
1 h 37 min. Sortie : 30 mars 1949 (France). Film noir
Film de Jacques Tourneur
chtimixeur a mis 8/10.
Histoire de détective (1951)
Detective Story
1 h 43 min. Sortie : 28 novembre 1952 (France). Policier, Drame, Film noir
Film de William Wyler
chtimixeur a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Une journée typique dans un commissariat de quartier à New-York. Ce long métrage est tiré d'une pièce de théâtre de 1949, et cela se ressent vraiment, tant l'unité de lieu est respectée. Avec ses flics détachés et cyniques, ce film de William Wyler m'a beaucoup fait penser à la série Homicide. On peut également saluer les scénaristes qui parviennent à aborder un sujet tabou pour l'époque, sans jamais le nommer explicitement.
Les Sentiers de la gloire (1957)
Paths of Glory
1 h 28 min. Sortie : 26 mars 1975 (France). Drame, Guerre
Film de Stanley Kubrick
chtimixeur a mis 7/10.
Annotation :
Avec seulement 1h26 au compteur, ce long métrage est un peu court, et il ne s'agit pas que d'un film de guerre, loin de là. Le premier acte nous montre certes les tranchées, mais le deuxième est un procès, et le troisième est consacré aux exécutions.
Malgré son incontestable génie et ses 10 ans d'avance sur tout le monde, Stanley Kubrick a mal fait ses devoirs, car il nous propose un procès à l'Américaine avec des objections, alors que les personnages sont français. La scène d'assaut sur le champ de bataille est très dynamique, mais un peu gâchée par des effets sonores de tirs et d'explosions qui tournent en boucle. Enfin, je n'ai pas aimé la fin, avec ces soldats incroyablement vieux qui pleurent de manière exagérée pendant qu'une Allemande apeurée chante dans un troquet. Voilà pour le négatif.
A côté de ça, j'ai trouvé que Kirk Douglas était comme d'habitude impeccable, et les seconds rôles qui jouent les officiers ne sont pas en reste. Quelle bande de beaux enfoirés quand on y pense ! Ça m'a amusé de voir Richard Anderson, 17 ans avant son rôle dans L'homme qui valait trois milliards. Le nouveaux château de Schleissheim, avec son long jardin à la Versailles, est magnifique, et les immenses pièces où les voix résonnent apportent un cachet "vieille France" au film.
Enfin, tout le début du film dans les tranchées m'a énormément fait penser à 1917, et j'ai trouvé assez malin que Kubrick ne nous montre jamais les soldats Allemands, car après tout, le pire ennemi des trois condamnés à mort, ce sont leurs supérieurs français qui ne pensent qu'à leur avancement et aux répercussions médiatiques de leurs actes.
Sept jours en mai (1964)
Seven Days in May
1 h 58 min. Sortie : 25 mars 1964 (France). Drame, Thriller
Film de John Frankenheimer
chtimixeur a mis 7/10.
Annotation :
Un bon thriller de guerre froide sur une suspicion de coup d'état militaire. Kirk Douglas et Burt Lancaster sont impeccables, mais à ma grande surprise, ils ne sont pas les héros du film, et le personnage principal est en fait le président des USA. Les deux acteurs légendaires disparaissent donc l'un et l'autre pendant de longues portions du film, et tout ce qui concerne la romance avec Ava Gardner ne semble être qu'une prétexte pour donner à Kirk Douglas davantage de présence à l'écran. Le suspense est bien géré durant ces deux heures, même si on voit arriver le twist final à des kilomètres. L'excès de patriotisme à la fin a pris un petit coup de vieux, mais le discours de Lancaster sur le désarmement pourrait être prononcé de nos jours par n'importe quel candidat républicain.
Notons la présence avant-gardiste d'un matériel de vision-conférence, avec de grosses télévisions à tubes. A 42 ans, Ava Gardner a quant à elle pris un beau petit coup de vieux, et je ne comprendrai jamais trop la fascination dont elle a pu faire l'objet.
Le Gouffre aux chimères (1951)
Ace in the Hole
1 h 46 min. Sortie : 2 avril 1952 (France). Drame, Film noir, Comédie
Film de Billy Wilder
chtimixeur a mis 7/10.
Annotation :
Belle critique sur les dérives du journalisme. Kirk Douglas est excellent dans le rôle de ce reporter prêt à tout pour vendre du papier, mais le film accumule un peu trop de clichés, et l'emballement médiatique autour de cette histoire n'est guère crédible. Le reste du casting est également assez faiblard.
Liaisons secrètes (1960)
Strangers When We Meet
1 h 57 min. Sortie : 21 septembre 1960 (France). Drame, Romance
Film de Richard Quine
chtimixeur a mis 7/10.
Annotation :
Un film sur un adultère entre un architecte qui s'ennuie et une femme mariée que son mari ne désire plus, dans une banlieue américaine lisse et proprette de 1960. Bien que Kirk Douglas lui dise qu'elle n'est pas si belle que ça (!), Kim Novak a toujours un vrai magnétisme, et elle arbore ici un regard assez mélancolique et résigné qui lui donne davantage d'épaisseur que d'habitude.
Le personnage de Kirk Douglas pose aujourd'hui problème, car il continue à se montrer insistant quand on lui dit non. Et surtout, quand on connaît les accusations dont il est désormais l'objet, il y a quelque chose d'assez hallucinant à le voir mépriser du regard et rabaisser une femme qui lui raconte comment elle a été violée par un homme à qui elle avait préalablement offert un verre d'eau ("tu as pris ce somnifère afin que ça te serve d'excuse. Tu as voulu tout ce qui s'est passé. Tu es une...")
Le voisin fouineur et moralisateur (Walter Matthau) est plutôt amusant à observer, et je regrette juste que le scénariste n'ait pas fait de lui un vrai salopard, alors qu'une scène s'y prêtait totalement. J'ai aussi beaucoup aimé l'écrivain célibataire qui profite de la vie avec des filles stupides ou alcooliques, et deux de ses citations montrent qu'on a changé d'époque en 60 ans ("elle a de l'ordre, elle lave mes chaussettes, elle écoute mes histoires idiotes. J'ai bien envie de l'épouser", puis "je voudrais sortir et tomber amoureux de la première femme que je rencontrerais. Je l'amènerais de force dans ma maison, elle repriserait mes chaussettes, elle ferait la cuisine, elle s'occuperait de mon ménage, et elle m'aimerait, et jamais plus je n'écrirais").
Enfin, la scène où Kirk Douglas explique comment il se rase la fossette avec un minuscule rasoir armé d'une lame cylindrique est assez cocasse, et je ne serais pas étonné qu'il ait insisté pour l'inclure dans le scénario, tant la question a dû lui être posée dans la vraie vie…
Spartacus (1960)
3 h 17 min. Sortie : 15 septembre 1961 (France). Péplum
Film de Stanley Kubrick
chtimixeur a mis 7/10.
Règlement de comptes à O.K. Corral (1957)
Gunfight at the O.K. Corral
2 h 02 min. Sortie : 16 octobre 1957 (France). Drame, Western
Film de John Sturges
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Avec Burt Lancaster, Kirk Douglas, Lee Van Cleef et Dennis Hopper au compteur, je m'attendais à beaucoup beaucoup mieux. Le début du film à Dodge City est correct, et le final est sympa sans être exceptionnel, mais tout le passage à Tombstone est passablement ennuyeux. La toux de Doc Holliday est horripilante, la musique de Dimitri Tiomkin est inadaptée, et l'abus de romance entâche ce qui aurait pu théoriquement être un grand film.
Le Dernier Train de Gun Hill (1959)
Last Train From Gun Hill
1 h 34 min. Sortie : 27 janvier 1960 (France). Western
Film de John Sturges
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Western très académique dont le scénario rappelle "3h10 pour Yuma" et "High Noon" (le Train sifflera trois fois). Kirk Douglas vient venger sa femme indienne dans un petit patelin tout acquis à la cause d'un rancher local (on pense fort au "Salaire de la Violence"). Si le shérif à la fossette en a dans le pantalon, sa confrontation avec Anthony Quinn m'a quelque peu laissé sur ma faim. La mise en scène est plate, la musique de Dimitri Tiomkin est inadaptée, et le rythme faiblit trop lorsque le héros s'enferme dans la chambre d'hôtel avec le fils Belden. Néanmoins, la scène de fin avec le fusil plaqué sous le menton du jeune violeur est pleine de tension, et ce n'est pas tous les jours qu'on voit un train à vapeur arriver au beau milieu d'une ville de l'Ouest !
La Caravane de feu (1967)
The War Wagon
1 h 41 min. Sortie : 12 juin 1967 (France). Western
Film de Burt Kennedy
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Un western à voir pour la belle alchimie à l'écran entre John Wayne et Kirk Douglas. Ce dernier porte une chemise de cuir et arbore une bague au dessus de son gant noir, et il passe une bonne partie du film à grimper sur son cheval à saute-mouton ! Le scénario n'a rien d'extraordinaire et se limite à la préparation d'une attaque de fourgon blindé. Burt Kennedy n'a pas le talent de John Ford pour filmer les décors montagneux de Durango, mais on sent qu'il a étudié avec minutie l'oeuvre du maître, aussi bien au niveau de la photo que des plans larges. Bref, c'est très beau à regarder, et une fois n'est pas coutume pour un western, la fin est particulièrement savoureuse.
L'Homme aux abois (1947)
I Walk Alone
1 h 37 min. Sortie : 4 février 1949 (France). Policier, Drame, Film noir
Film de Byron Haskin
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Un film noir qui vaut essentiellement pour son trio d'acteurs. Kirk Douglas crève l'écran face à Burt Lancaster, même si les deux trentenaires sont bien trop jeunes pour incarner des trafiquants d'alcool ayant opéré durant la Prohibition. L'essentiel de l'intrigue se déroule dans une boîte chic, et le scénario dit des choses intéressantes sur le changement de paradigme s'étant opéré dans le crime organisé avec l'arrivée des comptables. Lizabeth Scott a quant à elle un sourire plein de tendresse, mais je continue malgré tout à trouver son visage vraiment particulier (à la fin de sa vie, on aurait dit un mec avec une perruque).
La Route de l'Ouest (1967)
The Way West
2 h 02 min. Sortie : 20 septembre 1967 (France). Aventure, Western
Film de Andrew V. McLaglen
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Ce western de convoi est assez conventionnel au début, mais plus il avance (du Missouri vers l'Oregon), plus il nous propose de surprises. Nous avons ainsi droit à la traversée d'une rivière, à l'intégration du convoi dans un troupeau de buffles, à une pendaison pour calmer une tribu d'Indiens, à un passage dans le désert, à la difficile ascension d'une montagne enneigée, et surtout à la descente du convoi dans un profond canyon par un ingénieux système de poulie. Kirk Douglas (un brin caricatural dans le rôle d'un sénateur bien habillé et autoritaire) et Robert Mitchum (toujours aussi nonchalant) se partagent l'affiche, et Richard Widmark est en léger retrait. Outre la présence de Jack Elam (alias le plus beau regard d'Hollywood) dans le rôle d'un pasteur, j'ai surtout été étonné par la présence de la jeune Sally Field, que j'ai immédiatement reconnue grâce à son sourire déjà ravageur. Malheureusement, la réalisation est assez plate, et les décors pas réellement mis en valeur, ce qui fait que l'ensemble manque globalement de souffle. Notez que le film devait initialement durer 3 heures, et les diverses coupes se font ressentir.
Quinze jours ailleurs (1962)
Two Weeks in Another Town
1 h 47 min. Sortie : 26 juin 1963 (France). Drame
Film de Vincente Minnelli
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Ce film est assez inégal, la faute probablement à un charcutage de la MGM pendant la phase de montage...
J'ai beaucoup aimé voir les coulisses d'un tournage dans les années 60, et Vincente Minnelli nous montre que le cinéma a changé d'ère avec l'arrivée de financiers qui se contrefichent de la qualité intrinsèque d'un film et ne pensent qu'aux futurs bénéfices. Quinze jours ailleurs possède aussi un côté méta, et il y a quelque chose de fascinant à voir Kirk Douglas (sur la plage) et Edward G. Robinson (les yeux dans la caméra, avec un Oscar à la main) nous parler de l'oubli dans lequel tombent d'anciennes gloires de Hollywood (un thème déjà abordé dans Boulevard du crépuscule 12 ans plus tôt). Et que dire de la scène où Kirk Douglas s'admire dans un film qu'il a tourné avec Minnelli 10 ans plus tôt ? Plus méta que ça, tu meurs !
A côté de ça, les scènes dans les boîtes de Rome et toutes les histoires de couple n'ont guère d'intérêt, et les passages en voiture avec un décor qui défile de manière absurde derrière les acteurs frisent le foutage de gueule. C'est peut-être voulu, mais ça m'a sorti du film.
La Rivière de nos amours (1955)
The Indian Fighter
1 h 28 min. Sortie : 6 juin 1956 (France). Western
Film de André De Toth
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Un western pro-indien au titre français trompeur. Le souriant Kirk Douglas joue les médiateurs entre les Sioux et les tuniques bleues pour éviter un conflit sanglant, et au passage, il essaie par tous les moyens de séduire une jeune indienne récalcitrante. Son aisance sur un cheval est toujours aussi impressionnante, et pas un autre acteur que lui ne pourrait monter aussi aisément sur un chariot mouvant. L'attaque du fort à coups de boules de feu par les Indiens montre toute l'ingéniosité de ces derniers quand il s'agit s'assaillir l'ennemi. Au final, ce n'est pas un grand western, mais on passe un bon moment, et les décors boisés de l'Oregon traversés par le convoi sont plutôt jolis.
Le Champion (1949)
Champion
1 h 39 min. Sortie : 29 juin 1949 (France). Drame, Film noir, Sport
Film de Mark Robson
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
L'histoire classique d'un boxeur qui devient champion du monde et perd pied avec la réalité. Ici, le héros est prêt à tout pour devenir riche, et il se contrefiche des femmes qui tombent amoureuses de lui :
- il largue celle qu'il a épousée sous la contrainte et finit par la violer quand elle se refuse à lui, car "s'est [sa] femme" !
- il refuse de se marier avec une jolie blonde folle de lui contre une grosse somme d'argent et l'effacement d'une dette.
- avec un grand sourire, il menace de cogner une femme vénale si elle ne lui lâche pas les baskets. Je cite : "si tu fais du scandale, je t'envoie tout droit à l’hôpital pour le restant de ton existence".
Ce film nous montre que la boxe était déjà un sport pourri par l'argent et les magouilles dans les années 40. Kirk Douglas m'a moyennement convaincu sur le ring : je l'ai trouvé un peu trop vouté, pas assez musclé, et ses coups manquaient de punch. Par contre, il est très impressionnant pendant les phases d'entraînement, notamment quand il fait de la corde à sauter.
Dialogue de feu (1971)
A Gunfight
1 h 29 min. Sortie : 30 août 1978 (France). Western, Romance
Film de Lamont Johnson
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Un western au sujet novateur, puisqu'il nous parle de la monétisation des fameux duels. Deux fines gâchettes appâtées par le gain décident ainsi de se livrer un duel à mort dans une arène de corrida : pour y assister, les spectateurs devront acheter un billet, et le survivant repartira avec la recette. Ce qui est intéressant, c'est que les deux bonshommes s'apprécient, et qu'ils n'ont aucune envie de se tuer, mais comme ils sont fauchés, ils sont prêts à risquer leur vie. Au début, le réalisateur m'a fait un peu peur, et visuellement, le film avait des allures de série télé, genre La petite maison dans la prairie (le pan & scan n'arrangeant rien). Mais peu à peu, Lamont Johnson nous montre la pression sociale que subissent les deux pistoleros, et les parallèles avec le monde du spectacle sont de plus en plus évidents. Finalement, ce film nous préfigure bien ce que va devenir l'Amérique du XXème siècle, où tout ne tourne qu'autour de l'argent. J'ai juste été un peu déçu par la fin : j'ai eu l'impression que le réalisateur avait filmé deux fins pour ne pas froisser Johnny Cash et Kirk Douglas, et qu'il en avait choisi une à pile ou face. Montrer ce qui serait arrivé au second s'il avait survécu est une mauvaise idée de montage, et à la limite, j'aurais préféré qu'on entende le coup de feu et qu'on ne voie pas qui tombe au sol.
Au casting, outre les deux superstars, on retrouve un jeune Keith Carradine aux cheveux longs dans le rôle d'un pistolero irréfléchi, Dana Elcar (le chauve de MacGyver), Robert J. Wilke (Je suis un aventurier) et Karen "je louche" Black (Trauma, Five Easy Pieces). Le thème qui revient régulièrement m'a quant à lui énormément fait penser à "It was a very good year" de Frank Sinatra.
El Perdido (1961)
The Last Sunset
1 h 52 min. Sortie : 9 février 1962 (France). Western
Film de Robert Aldrich
chtimixeur a mis 6/10.
Annotation :
Un western qui commence bien, avec Kirk Douglas qui sifflote et des chanteurs mexicains. Ensuite, l'essentiel du film se résume à du déplacement de bétail, mais la révélation finale bien crado vaut le détour (la tronche de Kirk quand il apprend la nouvelle...)
Ville sans pitié (1961)
Town Without Pity
1 h 45 min. Sortie : 29 novembre 1961 (France). Drame
Film de Gottfried Reinhardt
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
Kirk Douglas est au sommet de sa carrière, et il est bien évidemment épatant dans le rôle de cet avocat militaire qui va devoir malgré lui détruire la réputation d'une adolescente allemande violée par quatre soldats ivres. La rage sur son visage à la fin de son dernier interrogatoire est sidérante, et j'ai aussi particulièrement aimé la scène en gros plan où on le voit siroter un verre d'alcool avec une journaliste locale.
A côté de ça, j'ai trouvé la réalisation très anecdotique, et le montage abuse d'enchaînements fondus. La musique de Dimitri Tiomkin, très marquée années 60, est inadaptée, et les rires enregistrés du public pendant qu'une vipère locale décrit le comportement de la jeune femme avant son viol sont vraiment pathétiques.
Le scénario insiste lourdement sur le peu de vertu de la victime, et aujourd'hui cela ne passerait plus du tout (en gros, si une femme est nue, elle n'a pas à se plaindre si des mecs lui sautent dessus). Malgré tout, ce film dit des choses assez pertinentes sur la mentalité de troupeau qui sévit dans les petites villes où tout le monde se connaît et sur le lynchage public que peuvent subir ceux qui sortent du rang en voulant vivre leur vie.
L'Homme qui n'a pas d'étoile (1955)
Man Without a Star
1 h 29 min. Sortie : 19 octobre 1955 (France). Western
Film de King Vidor
chtimixeur a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Avec son scénario écrit en 10 jours, ce western tourné en 3 semaines est loin d'être le chef d'œuvre annoncé par tous les spécialistes, et pendant une bonne partie du film, Kirk Douglas se contente de cabotiner et d'exhiber sa tignasse blonde bien grasse. Si le ton du film est léger, l'humour est assez lourd, la mise en scène est plate, et le sidekick qui accompagne le héros est peu convaincant dans son rôle de "maverick" naïf et innocent qui a tout à découvrir de la vie. A vrai dire, la seule vraie bonne surprise du casting vient de Jeanne Crain, qui interprète une propriétaire de ranch vénale, déterminée et opportuniste.
Après environ une heure, le ton s'assombrit légèrement, et le futur interprète de Spartacus montre ça et là quelques facettes de son immense talent, mais les personnages restent bien trop manichéens et caricaturaux dans leur comportement. Le scénario souffre de quelques ellipses temporelles malvenues, et dans l'ensemble, on peine à croire à ces revirements de situation trop soudains et trop radicaux pour être vrais.
Au final, ce western souffre de son évident manque de moyens. Les thèmes abordés sont ambitieux, mais ils ne sont pas suffisamment approfondis pour qu'on ressorte du visionnage avec l'impression d'avoir réellement appris quelque chose. Il y avait beaucoup à dire sur le morcellement arbitraire des étendues sauvages américaines, et sur le rapport de force qui s'exerçait entre petits et grands éleveurs à l'approche des saisons hivernales, mais King Vidor me semble être passé un peu à côté de son sujet, à tel point qu'il a même fini par renier complètement ce film... Bref, une petite déception qui ne s'adresse qu'aux inconditionnels de Kirk Douglas.
La Captive aux yeux clairs (1952)
The Big Sky
2 h 02 min. Sortie : 9 octobre 1953 (France). Drame, Western
Film de Howard Hawks
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
Un western d'aventure dans lequel des trappeurs remontent lentement le fleuve Missouri pour aller faire du commerce avec la tribu indienne des Blackfoot. Le triangle amoureux avec l'Indienne au regard perçant et le playboy brun ne fonctionne pas, car il est établi dès le départ que Kirk Douglas n'a aucune chance. Ce dernier est étonnamment en retrait durant la seconde moitié du film, et Arthur Hunnicutt lui vole presque la vedette. Ce long métrage d'Howard Hawks souffre de quelques longueurs, et il lui manque quelques passages vraiment mémorables pour justifier son rang de western culte. Certes, c'est assez surprenant de voir des hommes tirer un bateau à la corde sur des milliers de kilomètres, mais ça n'a pas suffi à me captiver deux heures durant. La scène où Kirk Douglas est hilare pendant qu'on lui ampute l'annulaire a également très mal vieilli.
Un flic aux trousses (1983)
Eddie Macon's Run
1 h 35 min. Sortie : 3 août 1983 (France). Policier, Action, Aventure
Film de Jeff Kanew
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
Ce film a une esthétique très 80's, et ça fait bizarre de voir Kirk Douglas dans une œuvre visuellement si cheap (au secours le clip country quand le prisonnier commence à courir !). Avec son costume ringard et con petit chapeau, l'acteur légendaire a pris un sacré coup de vieux (comme il le dit lui-même lors de son ultime scène, "je suis trop vieux pour ce genre de conneries"), et son visage distendu par le temps donne parfois l'effet d'un masque. Je n'ai pas aimé le voir jurer, et son personnage a tendance à trop cabotiner.
A ma grande surprise, John Schneider livre une bien meilleure performance dans le rôle de ce taulard au grand cœur qui court la nuit pour retrouver sa famille au Mexique. La poursuite finale fait penser à toutes ces mauvaises séries des années 80, et je ne m'explique pas que les deux protagonistes principaux se quittent bons copains après s'être tiré dessus quelques minutes plus tôt ! Au rang des anecdotes, il y a une blague horriblement raciste au milieu du film, et l'acteur qui joue Don Héctor Salamanca dans Breaking Bad interprète ici un tenancier de bar qui balaie des canettes !
Une corde pour te pendre (1951)
Along the Great Divide
1 h 28 min. Sortie : 4 juillet 1952 (France). Western, Drame
Film de Raoul Walsh
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
Un western en noir et blanc un peu vieillot où Kirk Douglas incarne un marshall intègre qui va traverser le désert pour livrer Walter Brennan à la justice. Ce dernier possède un rôle plus étoffé qu'à l'habitude, mais il s'avère assez lourd avec sa chansonnette qu'il fredonne encore et encore... Si le rythme est plutôt bon, le twist final est trop prévisible, et visuellement, le film est tout juste moyen. On ne ressent pas vraiment la chaleur du désert, et Raoul Walsh abuse de scènes en studio. Pire, à trois occasions, il fait carrément des zooms dégueulasses pour nous montrer quelque chose au loin. Tout ce qui concerne le père lynché du héros est également de trop. Au final, il reste le charisme et la présence de Kirk Douglas dans ce qui constitue son premier western, mais la faute à un casting et à une histoire faiblards, cela ne suffit pas à faire de ce film une réussite.
L'Emprise du crime (1946)
The Strange Love of Martha Ivers
1 h 57 min. Sortie : 5 décembre 1947 (France). Film noir, Drame, Romance
Film de Lewis Milestone
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
Un film noir assez banal et beaucoup trop long dans lequel le jeune Kirk Douglas ne parvient pas à sauver les meubles. Le scénario est bidon, et l'acteur principal n'est qu'un clone de James Cagney. Cela dit, les premières minutes sous l'orage sont assez réussies, et la fin surprend par sa noirceur (mais pas par sa bêtise). Le reste du temps, il ne s'agit que d'un mélo vu et revu.
L'Arrangement (1969)
The Arrangement
2 h 05 min. Sortie : 20 mai 1970 (France). Drame, Romance
Film de Elia Kazan
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
L'idée de départ est bonne, et il y a quelque chose de vraiment pathétique à voir cette femme qui se croit plus belle que Faye Dunaway (!) accepter les aventures extraconjugales de son mari. Plus que de l'infidélité, ce film traite avant tout du burn-out d'un homme qui ne se sent plus à sa place dans la société capitaliste, et qui aspire à une vie simple, loin du stress, des faux-semblants et des gens qui attendent trop de lui.
La scène d'ouverture où il lâche son volant et jette sa voiture sous les roues d'un camion est ainsi très forte, et elle aurait fait une excellente conclusion au film. J'ai aussi beaucoup aimé celle où il hurle ses quatre vérités à son insupportable père. Mais voilà, il n'y a rien à faire : je n'aime pas le cinéma d'Elia Kazan. Le passage inspiré d'une BD avec des onomatopées qui s'affichent à l'écran a pris un énorme coup de vieux; la scène pseudo-érotique où l'exquise Faye Dunaway sort la tête de la piscine et mange du raisin tenu par son amant est risible, et le réalisateur ne peut s'empêcher de nous imposer ses sempiternels daddy issues au forceps (EVANGELOS !). Le dernier acte est particulièrement pénible à suivre, à cause d'un montage ambitieux mais mal maîtrisé : cela donne une demi-heure brouillonne et pleine d'artifices de montage (image figée/accélérée, dédoublement de personnages, aller-retours dans le temps et j'en passe). Difficile aussi de croire que le héros a 44 ans, alors que Kirk Douglas a la cinquantaine bien tassée !
Le Duel des héros (1984)
Draw!
1 h 38 min. Sortie : 15 juillet 1984 (Canada). Comédie, Western
Téléfilm de Steven Hilliard Stern
chtimixeur a mis 5/10.
Annotation :
Un petit western à l'ancienne tourné pour la télévision, et cela se voit, tant on a parfois l'impression de regarder un épisode de La petite maison dans la prairie. Kirk Douglas, 68 ans, commence à accuser son âge, et on dirait par moments qu'il s'est fait faire un lifting. Cela étant dit, il participe à une dangereuse cascade sur une diligence au début du film, et saute toujours sur son cheval avec la même aisance qu'autrefois. Sa manière de jongler avec les pistolets est elle aussi toujours aussi impressionnante, et pour son dernier western, il a encore une belle présence.
Le film est léger et assez axé sur la comédie, et cela fait un peu mal de voir James Coburn incarner un alcoolique qui se fait traîner sur une civière par un cheval et que que l'on est obligé d’attacher à une planche de bois pour qu'il tienne debout. Je n'aime jamais voir d'anciennes icônes viriles se faire ridiculiser, et là, le mec prend bien cher, alors qu'il n'avait jamais que 56 ans au moment de la diffusion sur HBO...
En terme d'intrigue, après un début prometteur, les choses se figent rapidement, et Kirk Douglas passe l'essentiel du film dans une chambre d'hôtel avec une otage qui tombe vite sous son charme. La fin est quant à elle bien prévisible, et le duel tant attendu s'avère peu spectaculaire et mal monté.
Dans l'ensemble, ce téléfilm reste malgré tout assez sympathique et distrayant, mais il ne faut juste pas trop en attendre.