Les meilleurs films d'animation Pixar selon LeMalin
Disclaimer : Les conventions de la critique semblent inciter à l'indulgence en abordant la notation d'une œuvre d'animation estampillée Disney (et plus encore Pixar qui jouit toujours de l’aura d’un âge d’or depuis longtemps révolu) parce qu’au choix "c'est trop beau", "ça fait du bien au moral" ou ...
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créée il y a plus de 8 ans · modifiée il y a environ 4 heuresMonstres & Cie (2001)
Monsters, Inc.
1 h 32 min. Sortie : 20 mars 2002 (France). Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de Pete Docter, David Silverman et Lee Unkrich
LeMalin a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+ Buddy movie dévastateur, satire sociale, comédie inépuisable, mélodrame chialant (l’amitié entre une petite fille et ses peurs), film high concept, il est tout à la fois. Un numéro d’équilibriste réalisé par des professionnels qualifiés.
+ Bouh. Petite créature adorable capable de nous faire passer du rire aux larmes en un changement de frimousse., Si la marque des grands Pixar est de savoir jouer sur le contraste d’émotions, elle en est un parfait ambassadeur.
+ La scène du restaurant. L’instant de bascule qui lance définitivement l’intrigue dans un chaos hilarant.
+ Randall Boggs (Léon). ). Car ce ne sont pas toujours les monstres le plus gros les plus effrayant.
+ Mike qui se fait recouvrir sur chaque photo et adore ça. Excellent running gag, dignement perpétué sur les dvd ou la bannière de Disney +.
+ La vérité sur les origines du Yéti enfin dévoilée.
- Une vie désormais faite de déceptions successives en ouvrant la porte du placard chaque matin.
Toy Story 2 (1999)
1 h 32 min. Sortie : 2 février 2000 (France). Aventure, Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de John Lasseter, Ash Brannon et Lee Unkrich
LeMalin a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+ La capacité d’intégrer tout un tas d’hommages en construisant sa propre mythologie. Un grand film méta avant l’heure (du moins bien avant la mode).
+ La chanson de Jessie.
+ L’esprit d’équipe. Aucun des autres films ni aucun enfant ne fera une si bonne utilisation des jouets à disposition.
+ Des antagonistes d’une complexité rare.
+ Le générique en mode bêtisier. Du pur génie.
- Les fans de Star Wars en PLS face à un nouveau "i’m your father" dévastateur.
Les Indestructibles (2004)
The Incredibles
1 h 55 min. Sortie : 24 novembre 2004 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Brad Bird
LeMalin a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+ Direction artistique au sommet.
+ Les pouvoirs liés à la personnalité des super héros. Une approche plus intime loin des courses à la puissance habituelles du genre.
+ L’ellipse du babysitting de Jack Jack. Qui préserve la surprise et nous vaudra le très drôle court métrage "Jack-Jack Attack" (concept repris dans la suite avec "Auntie Edna").
- A se demander pourquoi on continue encore à faire des films de super héros après ça.
Coco (2017)
1 h 45 min. Sortie : 29 novembre 2017 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina
LeMalin a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
+ Que copado ! Une direction artistique qui brille de mille feux, ou plutôt de mille couleurs car c’est bien de ça dont il est question.
+ Une bien jolie intro contée en papel picado. Le genre d’initiative artistique qui fait plaisir, et témoigne d’un vrai respect de la culture mexicaine.
+ Mama Coco. Si le personnage éponyme n’est que peu présent, c’est bien lui qui centralise les enjeux et remporte les larmes dans une séquence bouleversante (Lee Unkrich, spécialiste du climax kleenex après "Toy Story 3") où l’animation donne prodigieusement vie à un visage complètement figé et ridé.
+ Les musiques. Loin d’un simple gimmick mercantile ou d’une imagerie musicale involontaire forcenée, elles sont un véritable moteur narratif, en plus d’être très sympa à écouter (de préférence en VO évidemment).
+ En dit plus sur les troubles de mémoire en quelques minutes que le célèbre poisson amnésique en un (deux) film (Si jamais cela peut vous épargnez un visionnage dispensable).
+ Si vous n’avez pas pleuré d’ici la fin du film, n’hésitez pas à me faire parvenir votre photo pour mettre sur mon autel, c'est que vous êtes déjà mort.
+/- Frida Kalho (Présente dans toute son excentricité parmi d’autres célébrités locales). Et cette étrange scène d’auto accouchement (papaya est un argot classique pour le vagin au Mexique) évoquant son infertilité et sa crémation. Pas sûr de ce qu’il faut faire avec ça.
- Dante. Le side kick un peu trop programmatique.
Wall-E (2008)
1 h 38 min. Sortie : 30 juillet 2008 (France). Animation, Aventure, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Andrew Stanton
LeMalin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+ 37 minutes de pur génie. Si le film s’arrêtait là, il serait le chef d’œuvre incontesté du studio…
+ Wall-E. Définitivement un des personnages les plus attachants du studio.
+ L’amour. Jamais cité parmi les plus belles comédies romantiques du cinéma et c’est dommage.
+ M-O (Microbe-Obliterator). Le robot ménage qui ne recule jamais face à sa mission.
+ On aurait presque de la peine à écraser un cafard après ça.
+/- Le Pong. Si c’est réellement le seul jeu qui a survécu, rien ne sert de revenir la planète est foutue.
- Ironiquement c’est quand Wall-E s’envole dans l’espace que le spectateur redescend sur terre. S’en suit une aventure plus conventionnelle (néanmoins très réjouissante) qui se transforme de temps à autre en pensum écolo assez lourdaud.
- AUTO(Pilot). HAL 9000 version wish, antagoniste sans idée ni personnalité, et malheureusement pas le seul renvoi bien lourd à 2001 l’Odyssée de l’espace.
- Le design des humains. Cela n’a jamais été le point fort du studio (et la grossièreté de leurs traits est assumée) mais là c’est un peu trop gros pour passer.
Soul (2020)
1 h 40 min. Sortie : 25 décembre 2020. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Pete Docter et Kemp Powers
LeMalin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+ La direction artistique.
+ Terry. Maitre du camouflage et de l’infiltration (son génial passage sur terre), employé de l’année dans nos cœurs à défaut d’avoir obtenu le trophée qu’il a lui-même demandé.
+ La justesse du traitement et de l’intégration de la culture afro américaine sans en faire un sujet.
- L’inversion des corps. Utile à l’intrigue et pas déméritant sur le plan de la comédie mais prend trop de place dans un récit qu’on aurait aimé voir explorer d’avantage d’autres voies (et accessoirement passer moins de temps sur terre).
- Le corporatisme américain. Qui transforme tout même l’au-delà en entreprise. Il y a-t-il encore un monde pour la poésie ?
Ratatouille (2007)
1 h 51 min. Sortie : 1 août 2007 (France). Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de Brad Bird et Jan Pinkava
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ Anton Ego. Sa dégaine, son phrasé, la révélation en madeleine de Proust, et surtout son brillant monologue final qui devrait être entendu par tous les membres de Sens Critique à l’inscription.
+ Le chef rat sous la toque. Tiré par les cheveux certes, mais c’est aussi pour ce genre de concept absurde qu’on aime l’animation. Les plus jeunes s’amuseront de la gestuelle comique, les autres y verront une mise en abime des créateurs du studio s’évertuant à trouver de nouvelles saveurs pour faire nous faire frétiller les papilles (pardon, les pupilles). Pas devenu culte pour rien, nous vaudra une des séquences les plus délirante de l'incroyable "Everything Everywhere all at Once" 15ans plus tard.
+ Le design des rats. Impossible de les confondre à défaut de retenir leurs noms.
+ Vrai amour et respect de la gastronomie (en plus des quelques piques bien placés sur la fast food). Souvent bon signe quand un film de cuisine sait donner faim, d’autant plus remarquable quand des rongeurs font à manger.
+ Les fulgurances de mise en scène. Quelles soit techniques (la fuite de la maison) ou purement visuelles (les représentations géniales du goût par les couleurs). Et dire que pour certains c’est le moins bon Brad Bird animé…
+ Les accents français à couper au couteau (en VO).
+/- Ce Paris vintage nourri de fantasmes et clichés. Mais ne le préfère pas-t-on comme ça ?
- Le chef Linguini. Incapable de dépasser son rôle de pantin, embarqué dans une romance que lui-même ne comprend pas, même pas drôle quand il boit, éclipsé sans mal par un personnage tertiaire dans le segment final.
- Les autres membres de la cuisine. Malheureusement tous assez oubliable, battus au charisme par le rat costaud avec sa boucle d’oreille qui n’aura pas besoin de dire un mot.
- Derrière le génial Remy et la perversion de l’histoire habituelle du héros refusant de se plier aux codes de la société pour accomplir son destin (par des visions cauchemardesques pour toute personne familière de l’hygiène) un verni Disney déjà voyant à peine le rachat acté.
Les Indestructibles 2 (2018)
Incredibles 2
1 h 58 min. Sortie : 4 juillet 2018 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Brad Bird
LeMalin a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
+ Le Jack Jack show. La nouvelle star de la famille c’est bien lui. 17 pouvoirs officiellement recensés pour ce seul être, et encore ils n’ont pas compté celui de faire rire à chaque apparition.
+ Brad Bird. Toujours aussi virtuose dans l’action, maitre dans la fluidité et l’explosivité, et inventif pour exploiter la synergie des différents pouvoirs à disposition. Prière à Pixar de ne jamais faire une suite sans lui.
+ L’inversion des rôles des parents. Idée simple mais efficace pour redynamiser le récit, et surtout une pleine réussite sur le plan de la comédie (Why would they change math !?).
+ La baston avec le raton laveur. A l’origine un court métrage dans l’esprit des cartoons de la Warner, à l’arrivée la meilleure séquence du film.
+/- Joue parfois la carte de la familiarité. Avec par exemple cette séquence (au demeurant très drôle) chez Edna Mode aux sensations de déjà-vu.
- Le Screenslaver (l’hypnotiseur). Antagoniste prévisible, confus dans ses motivations, et introduit au chausse pied. Conséquence d’un film construit au fil de l'eau et qui n’arrive pas à organiser proprement son discours.
- Des nouveaux supers plus anecdotiques les uns que les autres (sérieusement cet homme chouette vomito quel est le projet ?), à l’exception peut-être de Karen pas suffisamment exploitée.
- Narration trop éparse. Si le premier opus parvenait à développer chacun des membres individuellement tout en reliant leurs arcs respectifs à l’histoire principale de manière transparente et plutôt intelligente, sa suite enchaînant les scènes liées à chacun sans jamais trouver une réelle synergie.
Le Monde de Nemo (2003)
Finding Nemo
1 h 40 min. Sortie : 26 novembre 2003 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Andrew Stanton et Lee Unkrich
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ La prouesse technique d’avoir rendu des poissons expressifs.
+ Monoparentale, nombreuse, scolaire, d’adoption, ou même perdue, la famille est le cœur du récit. Derrière les épreuves d’un père et son fils prêts à tout pour se retrouver, un beau rassemblement autour de l’idée que personne n’est jamais seul, même perdu au milieu de l’océan.
+ Envisagez Marin (gauche, pragmatique) et Dory (droit, intuitif) comme une allégorie des deux hémisphères du cerveau contraint de se coordonner et vous avez là un tout nouveau degré de lecture. Poursuivez en envisageant le champ de mines flottantes comme un ensemble de neurones (prêts à exploser en impulsion nerveuse au moindre contact), le poisson lanterne comme une conscience éclairante ou le passage de la baleine comme une expérience de renaissance spirituelle et vous avez de quoi vous faire une crampe cérébrale. Le concept de simplexité cher à Pixar.
+ La tragédie initiale. Qui devait à l’origine se trouver bien plus tard dans l’histoire (l'importance du montage). De quoi traumatiser un enfant avant même l’apparition des requins. Mais surtout ne dites pas à Milhouse qu’il a rater un chapitre.
+ Le ga(n)g des requins. "Fish are Friends not Food", à votre tour de passer aux confessions.
- Dory. Qui en plus de vite saouler avec ses problèmes de mémoire assure trop souvent la caution comique du film (le comble étant qu’elle fait équipe avec des poissons clown).
Toy Story 3 (2010)
1 h 43 min. Sortie : 14 juillet 2010 (France). Aventure, Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de Lee Unkrich
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ Fin stratosphérique qui vient conclure la trilogie de la plus belle des manières (Comment ça il y a une suite ?).
- Se voulait une fin aux grands débuts mais signe malgré lui le début de la fin. Si certains y voient le dernier représentant en date de l’âge d’or du studio (ce qui s’entend complètement), il est aussi le premier à faire preuve de recyclage d’idées.
- Trop de Barbie & Ken.
Vice-versa (2015)
Inside Out
1 h 34 min. Sortie : 17 juin 2015 (France). Animation, Comédie, Drame
Long-métrage d'animation de Pete Docter et Ronnie del Carmen
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ High concept ambitieux doublé d’une direction artistique suffisamment inventive pour être intelligible par petits et grands. Même si l’écriture ne touche pas toujours juste c’est la joie et l’espoir qui subsistent car c’est ce genre d’audace et d’originalité que l’on souhaite retrouver chez Pixar.
+ Le générique de fin. Drôle et inventif, preuve ultime s’il en fallait que la géniale idée du quartier général des émotions n’a pas encore livré tout son potentiel.
+ "TripleDent Gum, will make you smile". Un jingle un brin énervant, mais un running gag hilarant.
- Personnages uni-émotionnels. Ce qui est bien sûr logique au vu du concept mais se révèle laborieux pour démontrer que les humains (et par extension les grands films) ne le sont pas.
- Bing Bong, l’ami imaginaire qui aurait mieux fait de le rester. Une tentative suicidaire de tirer quelques larmes alors que l’aventure navigue en plein ventre mou. Ou quand les émotions pratiquent le racket de sentiments.
Là-haut (2009)
Up
1 h 36 min. Sortie : 29 juillet 2009 (France). Animation, Aventure, Drame
Long-métrage d'animation de Pete Docter et Bob Peterson
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ Dix premières minutes fantastiques. Ou comment faire défiler une vie entière en quelques polaroid, faire passer le spectateur par toutes les émotions alors qu’il n’a même pas encore mouler son fessier sur le fauteuil, envelopper délicatement un drame avec une musique innocente, un trait moelleux et des couleurs chatoyantes. Le genre de séquence que l’on étudie à l’école de storytelling.
+ Carl Fredricksen. Derrière un personnage aussi bougon qu’attachant l’audace de confier le premier rôle à un septuagénaire endeuillé et d’affronter frontalement la vieillesse et la solitude dans un film d’animation grand public sans pour autant perdre les enfants.
+ Squirrel !
- L’intro avait placé la barre trop haut.
- Kevin. L’oiseau idiot uniquement bon à brailler et manger du chocolat. Et une surdose d’humour épuisant qui tient plus du niveau d’un Madagascar que de Bip Bip et Coyotte.
- L’armée de chiens qui parlent. En tant que gag c’était déjà limite pour les plus de 8ans et ils en font une composante principale de l’intrigue. Qui a validé un truc pareil ?
Toy Story (1995)
1 h 21 min. Sortie : 27 mars 1996 (France). Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de John Lasseter
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ Premier film de l’histoire entièrement animé en numérique. Et vu la qualité du résultat tout le reste doit être pris avec un maximum d’indulgence.
+ Un duo de protagonistes complexes. Plus que des jouets, des icones de pop culture, et deux vraies stars de cinéma.
+ La scène des petits soldats.
- Ton hésitant.
- Le pauvre chien. Une bouillie visuelle à faire enrager les amateurs du genre canin, illustratrice des progrès encore à réaliser sur le rendu des textures. En attendant un remake un jour ?
Cars - Quatre Roues (2006)
Cars
1 h 57 min. Sortie : 14 juin 2006 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de John Lasseter et Joe Ranft
LeMalin a mis 6/10.
Annotation :
+ Une lettre d’amour à l’Americana. Le genre d’ambiance qui donne envie de prendre un ticket pour les USA et faire un road-trip sur la route 66.
+ Techniquement impeccable. Avec en tête des courses automobiles parmi les meilleurs du grand écran (oui rien que ça). Et en prime une bonne publicité pour le ray tracing (à l’œuvre sur les reflets du soleil) bien avant que la scène gaming n’en fasse un argument de vente.
- Cet étrange monde humain créé et peuplé par des voitures. Faut un effort pour y adhérer.
- La romance (avec Sally). Qui n’apportera rien en trois épisodes si ce n’est une case cochée sur la feuille de route des producteurs.
- La posture mercantile derrière ce défilé de petites voitures à la carrosserie rutilante. N’empêche pas l’œuvre d’avoir des choses à raconter mais n’est pas étrangère au désamour vis-à-vis de la saga (ce qui ne s’arrangera pas avec des suites ratées).
Luca (2021)
1 h 36 min. Sortie : 18 juin 2021. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Enrico Casarosa
LeMalin a mis 6/10.
Annotation :
+ L’enchantement de la riviera italienne.
+ Une formidable publicité pour l’Italie (qui n’en avait pas besoin), et accessoirement pour Vespa (qui ne s’en plaint pas). La présence de Casarosa aux manettes (Génois de surcroît) garanti une intégration intelligente des divers éléments culturels la concernant. A défaut d’originalité d'univers, on se plait à voir Pixar revisiter d’autres pays, le tout avec bien plus de respect que la maison mère.
+ Silenzio Bruno. Le mantra pour des vacances réussies.
- Un apport du fantastique trop timoré. Le folklore lié aux monstres marins se trouve vite délaissé tandis que les séquences oniriques -rappelant le joli court métrage "La Luna" du même réalisateur- ne fonctionnent pas vraiment.
- Antagoniste raté. Ni charismatique, ni drôle, ni inquiétant, juste irritant. La caricature de l’italien dont on n’avait pas besoin.
- Là où "Coco" puisait dans la culture mexicaine pour nourrir son propos, "Luca" se contente de trouver dans la sienne un cadre agréable pour habiller son histoire (et alimenter le vivier de gags de circonstance).
- Les scénaristes en transat au bord de la plage. Prise de risque minimal, aventure balisée, accumulation de poncifs, l’ambiance générale ne rattrape pas tout. La touche mozzarella du top : c'est frais, c'est doux, mais ça manque un peu de goût.
Élémentaire (2023)
Elemental
1 h 42 min. Sortie : 21 juin 2023 (France). Comédie, Romance, Drame
Long-métrage d'animation de Peter Sohn
LeMalin a mis 6/10.
Annotation :
+ Le feu. Aussi vivifiant que stupéfiant, entièrement animé en 2D dans un univers en 3D, comme pour renforcer son statut d’élément étranger.
- Déroulement d’une banalité confondante. Confirmation s’il en faut que Peter Sohn est un réalisateur fantôme après l’encore plus oubliable "The Good Dinosaur".
- Résolution candide des enjeux. Pas foncièrement étonnant mais tout de même décevant au vu des sujets soulevés.
- Exploration trop partielle de l’univers. Si la manipulation des éléments offre un spectacle visuel très plaisant, elle alimente trop souvent des gags et pas suffisamment le world building.
- Souffre de la comparaison possible avec le bien meilleur "Zootopia" dont il partage d’évidentes similitudes. A la grande époque c’est Disney qui copiait Pixar pas l’inverse.
Toy Story 4 (2019)
1 h 40 min. Sortie : 26 juin 2019 (France). Animation, Comédie, Aventure
Long-métrage d'animation de Josh Cooley
LeMalin a mis 5/10.
Annotation :
- Ne faisons plus semblant de ne rien voir, ça commence à ressembler à de l’essorage de licence
- Forky. Qui pouvait fonctionner en tant que blague à condition de bel et bien finir à la poubelle. A en plus le malheur d’introduire le concept de vie et mort des jouets sans parvenir à en expliquer clairement les préceptes.
- Bo Peep. Poupée de porcelaine devenu gymnaste en plastique, bergère timide devenue symbole de girl power aseptisé. C’est donc ça le progrès ?
- Une enfant trop gâtée. Au point de se retrouver avec une collection de jouets inutiles et contrainte de faire de la figuration dans sur la banquette d’un camping-car.
1001 Pattes (1998)
A Bug's Life
1 h 35 min. Sortie : 10 février 1999 (France). Aventure, Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de John Lasseter et Andrew Stanton
LeMalin a mis 5/10.
Annotation :
+ Un amour du comique rappelant que les origines du studio s’enracinent aussi du côté des grands noms du cartoons Chuck Jones et Tex Avery ou de chez Jim (Muppet) Henson.
+ Hopper (Le Borgne). La terrifiante sauterelle qui vient nous conter sa propre version de la cigale et la fourmi (avec une prestation de doublage impeccable de Kevin Spacey).
+ Slim, l’étrange insecte bâton multifonction. En voilà une espèce qui mérite plus de récognition.
- Une profusion de gags et jeux de mots plus ou moins réussis qui nuit au rythme et au propos.
- Une galerie de personnages trop peu creusés (un comble pour un film de fourmis). Qui se souvient du nom du héros ?
- Dans son pari de filmer l’infiniment petit en grand, il sort probablement gagnant de sa confrontation directe avec "Antz" (Fourmiz) de Dreamworks sur le plan purement technique, mais perdant sur le reste.
Monstres Academy (2013)
Monsters University
1 h 44 min. Sortie : 10 juillet 2013 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Dan Scanlon
LeMalin a mis 5/10.
Annotation :
+ Le fun. Grace à son univers jovial et coloré, son bestiaire bigarré, son duo de personnages génial et un savoir-faire éprouvé en matière de gags, le visionnage n’est en rien désagréable.
+ C’est mieux que la série Monsters at Work (on se rassure parfois comme on peut).
- Se complaît paresseusement dans l’archétype de la comédie adolescente. Imaginer tous les clichés du campus movie à l’américaine, avec en premier lieu les loosers qui s’unissent pour déjouer les pronostics et triompher… mais version monstre (et donc sans la stimulation d’hormones généralement de circonstance).
- Dépourvu de toute charge émotionnelle. Et en réalité même dépourvu de tout enjeu.
- Randall Boggs (Léon). Les origines dont on n’avait pas besoin. Symptomatique d’un besoin de lier à tout prix les deux films quitte à tomber dans la référence grossière (Vaut aussi pour la présence fan service du Yéti ou de Roz (Germaine)).
- Juste pourquoi ?
Buzz l'Éclair (2022)
Lightyear
1 h 45 min. Sortie : 22 juin 2022 (France). Animation, Science-fiction, Aventure
Long-métrage d'animation de Angus MacLane
LeMalin a mis 5/10.
Annotation :
+ Sox. Bouée de sauvetage comique qui remplit parfaitement sa mission. Du 5 étoiles sur l’enquête de satisfaction client.
- Un positionnement discutable et pas suffisamment clair dans le canon Toy Story. Si c'est vraiment ce film qu'a vu Andy étant gamin, seul une rupture de stock peut justifier le fait qu'il ne soit pas ressorti du magasin de jouets avec un chat qui parle plutôt qu'un ranger de l'espace dans les mains.
- Un manque criant d’efforts dans le développement de l’univers. Une seule planète visitée, une armée de robots qui sort du chapeau, le rôle et le fonctionnement de Star Command jamais explicité… sans parler de ce twist ridicule qui crée plus de problèmes qu’ils n’en règlent. Terrible occasion manquée.
- Une insulte à l’empereur Zurg ("Gaaaaa!!!").
Rebelle (2012)
Brave
1 h 33 min. Sortie : 1 août 2012 (France). Fantastique, Animation, Aventure
Long-métrage d'animation de Mark Andrews, Brenda Chapman et Steve Purcell
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ Toujours une adresse de choix pour admirer des cheveux animés en 3D.
+ La reine Elinor, vraie héroïne du film.
- Relecture bancale du conte de princesse.
- Jamais satisfaisant. Mal rythmé, inégal sur l’humour (malgré les pitreries des 3 frères), en plus de manquer de cohérence narrative et de ne pas exploiter judicieusement ses décors. La production chaotique (avec le remplacement de la réalisatrice d’origine en cours de route) n’est en rien un secret mais elle a fait des dégâts visiblement impossibles à réparer.
- Les chansons.
Alerte rouge (2022)
Turning Red
1 h 40 min. Sortie : 11 mars 2022. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Domee Shi
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ A le mérite de ne pas esquiver le sujet de l’excitation sexuel (le mot sexy est même prononcé) et des premiers fantasmes. Logique pour un récit autour de la puberté et la transformation du corps (littéralement) mais notable dans un film d’animation tout public.
- La relation mère-fille. Pivot de l’intrigue autant qu’elle en est le plus grand échec.
- Trop de pandas roux. Non pas que cette espèce protégée ne mérite pas son lot d’amour, mais la démesure de l’affrontement final donne d’un coup l’impression d’avoir été téléporté dans un mauvais shonen.
- La fascination pour les boys band, aussi pertinente puisse-t-elle être pour le sujet ne justifie pas toute cette musique de merde.
En avant (2020)
Onward
1 h 42 min. Sortie : 4 mars 2020 (France). Animation, Comédie, Aventure
Long-métrage d'animation de Dan Scanlon
LeMalin a mis 4/10 et a écrit une critique.
Annotation :
+ Retombe sur ses deux jambes avec une conclusion touchante qui ne fera hélas pas forcément oublier le chemin balisé y ayant mené, l’éclosion trop tardive des enjeux, ni les quelques minutes lourdingues qui s’ensuivent.
+ Le dragon (de fin, pas celui qui sert de chien).
- Direction artistique au rabais. Si l’objectif était de tourner en dérision l’industrialisation de la fantaisie la distance avec le sujet n’est pas suffisante pour en apprécier l’ironie. Non, là c’est juste moche et c’est assez triste pour être souligné.
- Le duo de héros. Fades pour ne pas dire autre chose. Remarquer au passage que Ian n’est qu’un reskin du chef Linguini (de Ratatouille) : un minimum d’effort pour un minimum de résultat.
Cars 3 (2017)
1 h 42 min. Sortie : 2 août 2017 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Brian Fee
LeMalin a mis 4/10 et a écrit une critique.
Annotation :
+ La réalisation (comme toujours) impressionnante des scènes de courses. Seul moyen trouvé pour espérer la présence d’adultes en salle jusqu’à la fin.
+ La crise existentielle du héros, écho à peine voilé à celle du studio. Parait que la première étape de la guérison c’est l’acceptation.
+/- A l’image de McQueen il file vite. Presque aussi vite qu’il ne s’oublie.
- Exploiter des franchises pour financer d'autres projets originaux pourquoi pas, mais qui voulait vraiment d’un troisième épisode de Cars ? Je veux des noms.
Le Voyage d'Arlo (2015)
The Good Dinosaur
1 h 33 min. Sortie : 25 novembre 2015. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Peter Sohn
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ La beauté de la nature. Et l’intégration impressionnante d’éléments photoréalistes à l’animation. Un plaisir de riche dont on pourra toujours questionner la profonde utilité, mais une nouvelle preuve que le studio aime se challenger technologiquement. Reste que quand vos héros sont moins beaux que les flaques d’eau c’est qu’il y a un problème.
- Arlo. Sa tête d’ahuri n’était qu’un indice, et jamais les vaines tentatives d’émotions ne viendront compenser son épatante débilité. Petit-Pied (de la saga le petit dinosaure) peut dormir tranquille.
- Un criant manque d’ambition à tous les étages. Concept, direction artistique, construction du récit, caractérisation des personnages, tout est moyen au mieux. Indigne d’un géant comme Pixar (âge d’or révolu ou non).
Le Monde de Dory (2016)
Finding Dory
1 h 37 min. Sortie : 22 juin 2016. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Andrew Stanton et Angus MacLane
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ Hank le Poulpe. Qui contrairement à son homologue Paul ne prédit pas les scores de la coupe du monde mais sait amuser la galerie (et tire pleinement profit de ses capacités de camouflage). Suffisamment drôle et inventif pour détourner l’attention du reste (ce qui n’empêche pas d’être conscient de son rôle de diversion), du moins jusqu’à lui aussi se perdre dans la surenchère du dernier tiers de l’aventure (conduite de camion à contre sens sur autoroute sérieusement ?).
+ Le … merde, j’ai oublié.
- Dory. "Cars 2" nous avait pourtant déjà prouvé que promouvoir le side-kick en protagoniste n’était pas la voie à suivre. Déjà agaçante au côté de Marin, elle devient ici insupportable, détruit le peu d’empathie qu’il nous reste pour son handicap, et pousse le comique de répétition au-delà de l’épuisement (le langage baleine, où comment ruiner un excellent gag de "Finding Nemo").
Elle oublie tout mais pas nous, à réserver aux spectateurs avec une mémoire de poisson rouge.
- Suite inutile (encore une) en pilotage automatique tout du long. En plus de recyclage d’idées criant pour n’importe quel suiveur du studio (et pas que), à la fois sur le fond, et sur la forme (la scène des étoiles de mer réinvoquant en moins bien celle de la maternelle du pourtant récent Toy Story 3).
- Les séquences souvenirs de baby Dory. Un calvaire.
Cars 2 (2011)
1 h 46 min. Sortie : 27 juillet 2011 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de John Lasseter et Brad Lewis
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ Une excellente séquence d'introduction avec un Finn McMissile au sommet de sa forme.
+ La scène de torture (dont la sombre issue est vite balayée pour revenir à la fanfare générale). Qui a le mérite de prouver que l’idée même du film d’espionnage n’était pas sans potentiel… à condition de ne pas cibler uniquement les moins de dix ans.
+ L’aspect tour du monde. Et toute l’attention portée à la réalisation des différentes villes. Et si en plus cela permet à Luigi et Guido de retrouver leur famille…
+/- Le vilain petit canard du studio, Celui que vous pouvez citer sans trembler en société pour prouver que Pixar c'est pas toujours génial, et ce même si vous ne l'avez pas regardé. Faites-vous plaisir (mais n’en abuser pas).
- Mater (Martin). Non, confier le premier rôle à une dépanneuse ne suffit pas à éviter la sortie de route. Transformer le side kick comique en protagoniste était au moins aussi stupide que de mettre l’idiot du village au centre d’une intrigue d’espionnage.
- L’antagoniste. Qui se distingue d’abord par son absence (caché bien que pas vraiment) puis par son manque de répartie et la vacuité de ses motivations. En fait il est juste là pour offrir à Mater son moment de génie et rédemption, dans une scène de résolution absolument ridicule (suivi d’un adoubement suspicieux).
- Des personnages secondaires qui ne parviennent pas à exister. Avec en prime des nouveaux venus qui ne relèvent pas le niveau : Francesco Bernoulli n’est jamais drôle, le professeur Zündapp ne dépasse jamais le cliché d’un mauvais James Bond, et c’est avec peine qu’on suit Holley Shiftwell s’éprendre du dépanneur sans la moindre subtilité ou alchimie.
- La scène des toilettes. Exemple pas innocent mais illustratif du niveau d’humour qu’il faut se coltiner.
- Si vous venez pour les courses, vous pouvez circuler. Par contre, si vous voulez divertir un môme avec des course poursuites débiles en roquette fusée bienvenue à vous.