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Cover Les meilleurs films d'horreur

Les meilleurs films d'horreur selon Marius Jouanny

Liste de

19 films

créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a 4 mois
The Thing
8
1.

The Thing (1982)

1 h 44 min. Sortie : 3 novembre 1982 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de John Carpenter

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je voulais revoir ce film pour le départager d’« Alien », l’autre chef-d’oeuvre du cinéma de science-fiction horrifique. Ce fut finalement pour mieux constater que la comparaison entre les deux films n’est pas pertinente, si ce n’est pour leur gestion du huis-clos et l’écriture de leurs personnages, caractérisés par petites touches subtiles mais très signifiantes, avec au centre une personnalité forte et radicale. Pour le reste, la multiciplicité des formes de la « chose », qui installe une tension paranoïaque entre les personnages et rend chacune de ses apparitions encore plus révulsante que la précédente, s’éloigne du xénomorphe. Cette disctinction en entraîne une autre essentielle et formelle : alors que le film de Ridley Scott joue sur le hors-champ, John Carpenter prend un malin plaisir à tout montrer dès la première apparition de l’extra-terrestre, déployant avec ardeur son amour des effets spéciaux animatronique. Dès lors comment instaurer de la tension si ce n’est pas par la suggestion ? Puisque la créature peut avoir remplacée n’importe quelle membre de l’expédition, la tension est permanente, totale, organique. Par ailleurs, le panel de comportements humains déployés trouve ainsi une forte signification politique, qui dépasse largement le contexte de guerre froide même s’il y fait référence. John Carpenter signe avec « The Thing » non seulement son film le plus formellement abouti, aux plans-séquences dans les couloirs inoubliables, mais aussi le plus rigoureux sur le plan narratif : en supprimant tout aspect humoristique notamment, il se concentre sur l’essentiel et ne perd jamais sa recherche du sens jusque dans une conclusion à l’ambiguïté radicale.

Alien - Le 8ème Passager
8.1
2.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mon premier visionnage d’Alien fut un de mes premiers chocs cinématographique dont je ne me suis toujours pas remis. Devenant instantanément l’un de mes films préférés, il n’a depuis au fil des années et des (nombreux) revisionnages pas baissé dans mon estime. Seulement, c’est en le revoyant sur grand écran que je réalise à quel point le film développe une aura de mystère et de nombreux effets de surprises qui se dissipent lorsqu’on le connaît par cœur. La tension n’est alors plus au firmament : c’est peut-être aussi parce qu’en grandissant, je suis moins impressionné par les procédés horrifiques.

Toujours est-il que ce film ne trône pas à la cinquième place de mon Top 10 pour rien : il reste à mon sens le plus beau, malsain et passionnant univers visuel de science-fiction du cinéma avec 2001. La même équipe que pour le projet avorté d’adaptation de « Dune » par Jodorowsky, composé de Giger, Moebius, Dan O’Bannon et bien d’autres a accompli un travail proprement hallucinant : décors, objets et bestiaire, du face hugger à l’alien lui-même rendent a eux seuls ce hui clos métaphysique et suintant délicieusement par tous les pores. Tout cela est par ailleurs sublimé par la réalisation de Ridley Scott, virtuose tout en servant essentiellement l’efficacité du récit. Mes très légères concessions de ci-dessus pourraient peut-être me faire préférer « Blade Runner » à ce film, un revisionnage me fera trancher.

Métaphore du viol, réflexion plus globale sur la sexualité notamment à travers le personnage androgyne de Sigourney Weaver et cet ordinateur de bord appelé « maman », il y a tellement à dire sur cet « Alien » qu’il faudra bien que je lui consacre un jour une critique avant de réhabiliter dignement ses suites, qui o,nt toutes une place de choix dans ma vie de cinéphile, bien que moindre par rapport à ce premier opus. Tout cela reste à méditer.

Rosemary's Baby
7.6
3.

Rosemary's Baby (1968)

2 h 16 min. Sortie : 17 octobre 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Roman Polanski

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Polanski signe avec "Rosemary's Baby" un métrage absolument terrifiant. Cette virtuosité du huis-clos, cette bande-son, ces scènes de cauchemars au hachoir... Il y a une progression dans l'horreur, subtile, pénétrante, comme j'en ai très rarement vu. De l'irritation à la douleur, la paranoïa... Moins marquant toutefois d'un point de vue horrifique qu'un "Exorciste", l'essentiel est ailleurs.

Polanski marque surtout au fer rouge par sa représentation de la grossesse, angoissante comme jamais. On souffre, trépigne, désespère avec Rosemary qui vois le monde autour d'elle s'effriter au fur et à mesure que la douleur lui pénètre les entrailles. Le point de rupture où cette douleur s'arrête brusquement est magistral : l'abomination de sa condition semble enfin la libérer... En apparence. Tout le jeu sur le dualisme spirituel est aussi très réussi : le reversement des codes (ici, les vieux sont anti-cléricaux, Rosemary est croyante) amène parfaitement une conclusion parfaite. La dernière partie du film est effectivement monumental, en dent de scie. Toute la névrose d'une condition sociale se découvre comme la foudre, dans une scène finale dont je ne me remettrais pas de sitôt. Le meilleur film de Polanski qu'il m'a été donné de voir, assurément. Il y synthétise tout son style claustrophobe et fascinant avec génie.

Dernière chose : au vu des événements tragiques survenus un an après la sortie du film (le meurtre de la femme enceinte de Polanski et de quelques-uns de ces amis dans sa maison, par une secte sordide) le film est pourvue d'une aura mystique supplémentaire.

Shining
8.1
4.

Shining (1980)

The Shining

1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Stanley Kubrick

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Innocents
7.8
5.

Les Innocents (1961)

The Innocents

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 1962 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Drame

Film de Jack Clayton

Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

voir critique.

L'Antre de la folie
7.5
6.

L'Antre de la folie (1995)

In the Mouth of Madness

1 h 35 min. Sortie : 8 février 1995 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

Marius Jouanny a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"L'Antre de la Folie" est fascinant dans sa manière de synthétiser tout le pan fantastique de la filmographie de Carpenter. Comme si le réalisateur, conscient de l'univers cohérent et touffu qu'il a bâti de "Haloowen" à "Fog", en passant par "The Thing" et "Prince des Ténèbres", voulait proposer une réflexion sur sa propre oeuvre. Mieux que cela, le film s'appréhende presque comme une grille de lecture, une clé pour comprendre la substance des films de Carpenter. Dans cette optique, le personnage principal incarné par Sam Neill occuperait la position du spectateur : sceptique au premier abord, puis complètement happé par la maestria visuelle et atmosphérique de Big John.

Cette mise en abyme se fait à plusieurs échelles : le personnage, très cartésien, est tout d'abord convaincu de son omnipotence d'individu, ne pouvant se laisser berner par ce qu'il voit comme une mise en scène grotesque et artificielle lorsqu'il se rend dans ce village aux phénomènes étranges. Puis, son incrédulité face à autant de poncifs du genre horrifique se mue en effroi intense, bientôt sombrant dans une folie extralucide. Carpenter veut définitivement abattre les barrières du spectateur sceptique avec ce film, usant plus que jamais de décors et monstres à l'aura visuelle indéniable. Les artifices horrifiques classiques du jump-scare ou jeu sur le hors-champ ont beau être aussi de la partie, c'est pour mieux enfoncer le clou. Ce récit métaphysique et teinté d'auto-dérision trouve son acmé dans une fin grinçante qui ne fait que confirmer la démarche réflexive de Carpenter. Si "L'Antre de la Folie" n'atteint pas la virtuosité absolue de "The Thing", il est peut-être le film fantastique le plus audacieux et malin du réalisateur.

Les Autres
7.1
7.

Les Autres (2001)

The Others

1 h 45 min. Sortie : 26 décembre 2001 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Alejandro Amenábar

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Plus qu'un remake du chef-d'oeuvre de Jack Clayton "Les Innocents" dont il reprend l'ambiguïté narrative et une partie de l'esthétique, "Les Autres" en propose une relecture fabuleuse. Car mine de rien, Amenábar propose ses propres effets horrifiques très efficaces, et avance en toile de fond une réflexion sur la foi qui amène le film vers des sentiers inattendus. Finalement, le spectateur n'est pas tant horrifié que bercé d'effroi et de fascination par une ambiance visuelle et sonore finement réalisée. Ce qui fait la marque à mon sens de tout bon film d'horreur. Le twist final, qui renverse et révèle les relations entre les personnages, accomplit pleinement l'intention intime du réalisateur de représenter de manière détournée l'éclatement de la cellule familiale et l'érosion de la foi au milieu de la tourmente. Pour en proposer une d'un autre type, celle qui fait demeurer Nicole Kidman éblouissante et debout contre vents et marées, l'amour filial.

Les Oiseaux
7.5
8.

Les Oiseaux (1963)

The Birds

1 h 59 min. Sortie : 6 septembre 1963 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

L'Exorciste
7.3
9.

L'Exorciste (1973)

The Exorcist

2 h 02 min. Sortie : 11 septembre 1974 (France). Épouvante-Horreur

Film de William Friedkin

Marius Jouanny a mis 8/10.

Prince des ténèbres
7
10.

Prince des ténèbres (1987)

Prince of Darkness

1 h 42 min. Sortie : 20 avril 1988 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Un très bon Carpenter. Outre des discours spirituels qui m'ont étrangement bien fait rentrer dans le film, (c'est perché, assumé et en même temps loin d'être stupide, plutôt fascinant) le film déploie une tension paroxysmique menant à un climax de dingue. Les personnages sont certes tous désincarnés, mais en plus de faire parti de la démarche (un peu comme dans Assaut) cela permet de se focaliser sur l'univers construit avec démesure : le lieu, les insectes, corps en putréfactions, et surtout la retransmission qui atteint les personnages durant leurs rêves, mystérieuse et fascinante plus que jamais. La bande-son est aussi de très bonne facture. John maîtrise les huis-clos à la perfection, ce n'est pas ce film qui me dit le contraire.

The Witch
6.5
11.

The Witch (2016)

The VVitch: A New-England Folktale

1 h 32 min. Sortie : 15 juin 2016 (France). Épouvante-Horreur, Drame, Fantastique

Film de Robert Eggers

Marius Jouanny a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

Les Dents de la mer
7.2
12.

Les Dents de la mer (1975)

Jaws

2 h 04 min. Sortie : 1 janvier 1976 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Drame

Film de Steven Spielberg

Marius Jouanny a mis 8/10.

La Nuit des masques
7.2
13.

La Nuit des masques (1978)

Halloween

1 h 31 min. Sortie : 14 mars 1979 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de John Carpenter

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Zombie - Le Crépuscule des morts-vivants
7.5
14.

Zombie - Le Crépuscule des morts-vivants (1978)

Dawn of the Dead

1 h 59 min. Sortie : 11 mai 1983 (France). Action, Épouvante-Horreur

Film de George A. Romero

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il est fascinant de constater à quel point avec un simple film Romero (bien que son premier "La nuit des morts vivants" a déjà apporté certains éléments 10 ans auparavant) a posé les grandes bases du genre zombie, dans ses principes narratifs (le huis-clos, la méthode pour sécuriser un endroit, la confrontation avec les pillards, etc) comme dans son regard critique sur la société. Ici, le consumérisme en prend pour son grade à chaque instant, tant l'on peut associer les zombies aux consommateurs de grands magasins. Les médias en prennent aussi pour leur grade dès la scène d'ouverture. Le truc, c'est qu'en terme de réalisation c'est jamais étonnant et bourré de petits défauts dans le rythme, l'interprétation des acteurs, la dramaturgie, tant et si bien qu'on s'attache assez peu aux personnages. C'est nettement moins ennuyant que dans "La nuit des morts vivants", mais c'est encore dommageable et un peu frustrant, tant on aimerait voir la forme mieux travaillée.

Massacre à la tronçonneuse
7.2
15.

Massacre à la tronçonneuse (1974)

The Texas Chain Saw Massacre

1 h 23 min. Sortie : 5 mai 1982 (France). Épouvante-Horreur

Film de Tobe Hooper

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voilà un slasher culte, à commencer par son titre qui m’a fait rêver et frissonner dès que je l’ai entendu étant gosse, qui mérite une certaine partie de l’aura qui l’entoure. Et ce précisément parce qu’il n’est pas le torture porn complaisant et débile qu’on pourrait croire. Le pitch est classique : un groupe de jeune citadin retourne dans la maison de campagne de leur enfance, depuis abandonnée. Ils ont le culot de rentrer dans la maison des voisins, aux décorations pour le moins glauques, et aux habitants ruraux plutôt atypiques. Il n’est pas non plus ici question du traditionnel film de serial killer comme « Haloween » : la réflexion est en fait la même que celle de « Délivrance » de John Boorman sorti deux ans plus tôt, avec moins de subtilité et de maîtrise filmique de la part de Tobe Hooper.

A savoir, la confrontation avec un autre innommable, une humanité exclue, consanguine et frustrée qu’on aimerait bien faire disparaître, ou du moins ne jamais rencontrer. Tout le cadre du récit, de la première à la dernière seconde, est viciée de l’intérieure : des flashs-infos locaux aux tombes profanées, avec évidemment en point d’orgue cette famille de mâles déments qui découpent nos pauvres citadins en rondelles. C’est ici moins une réflexion sur la folie que sur la dégénérescence sociale et biologique : quand, à force de pauvreté et d’abandon, le milieu rural devient monstrueux et prend sa revanche. Le film pêche finalement par un certain amateurisme des acteurs et de la trame narrative quelque peu répétitive, même si elle réserve son lot de moments bien flippants. Ce « Massacre à la tronçonneuse » (définitivement, j’adore ce titre !) n’est pas un chef-d’œuvre de l’épouvante, mais il en est un représentant digne de curiosité cinéphile.

It Follows
6.9
16.

It Follows (2014)

1 h 40 min. Sortie : 4 février 2015 (France). Épouvante-Horreur

Film de David Robert Mitchell

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Le film n'apporte peut-être rien de bien nouveau au genre horrifique, je reste pourtant très satisfait d'une mise en scène posée et contemplative, des effets de lumières bien élaborés, et une bande-son vraiment marquante, qui laisse place à une ambiance morbide et agonisante du plus bel effet. En plus de ça, la tension est palpable constamment, une épée de Damoclès très bien exploitée par le film. Qui se permet en plus d'aborder le thème de l'adolescence avec une certaine crudité, mais qui reste toutefois un peu superficielle. Plutôt flippant, en tout cas.

Evil Dead
7
17.

Evil Dead (1981)

The Evil Dead

1 h 25 min. Sortie : 24 août 1983 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Sam Raimi

Marius Jouanny a mis 7/10.

La Malédiction
7
18.

La Malédiction (1976)

The Omen

1 h 51 min. Sortie : 17 novembre 1976 (France). Épouvante-Horreur

Film de Richard Donner

Marius Jouanny a mis 7/10.

Fog
6.7
19.

Fog (1980)

The Fog

1 h 29 min. Sortie : 19 mars 1980 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

Marius Jouanny a mis 7/10.

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