Les meilleurs films de 1979 selon Homdepaille

Annotation :

Hyper dynamique façon Kurosawa et A touch of zen, d'ailleurs la première partie s'apparente à la filature au début de son chef d'œuvre. Les personnages vont gracieusement dans une direction, le vent souffle à l'opposé et la caméra va encore dans un autre sens le raccordé à la perfection.
Les combats impressionnent aussi dans leur façon d'allier vivacité et discrétion. Peut-être l'absence de sons environnant et l'intimité d'une caméra proche ou simplement l'ambiance du reste du film dépeint dessus dans mon esprit. Scènes de combat à revoir hors du film.

Annotation :

C'est filmé en extérieur comme dans les années 70 mais la photo donne à New-York une magnifique ambiance de studio qui marche très bien dans ce film rempli des points clefs de la comédie romantique classique (mais qu'il fait dévier par l'humour et une angoisse typiquement Allen)

Annotation :

Un peu long dans son intrigue de clans et d'amnésique qui d'ailleurs ne mène nul part (tous meurent dans leur lutte de pouvoir).
Par contre ça a la classe, un peu pop dans des tons bleus. Chaque clan a son animal dans le plan (perroquet, songe, chaton) leur donnant une personnalité, et les combats sont chouettes : au pied d'un bouddha dans un temple en feu, dans un bain avec le clan des femmes nudistes, un poulailler etc. Tous exhulent de charisme à tel point que Nakadai ferait presque pâlot.

Annotation :

Excellent temps de présence à l'écran des paires de seins (le plus élevé pour les années 70 avant la décennie des excès ?).
Un des Roman Porno les plus reconnu et pourtant un des moins évident pour commencer. Il n'y a pas d'intrigue générale, Kumashiro s'intéresse aux évolutions (ou non) des 4 personnages, entre jeunes ou moins jeunes, homosexualité latente, sexualité débridée ou bourgeonnante... et le sexe en tant que médicament ou drogue. Les 3/4 du temps sont passés dans un appartement de 15m² par temps pluvieux.
Bref rien de joyeux, Kumashiro réalise son film le plus radical et difficile à apprécier pour le néophyte.
Les mornes reboot de 2016 se sont ratés, confondant la mélancolie avec la chair triste, alors que les films comme celui-ci débordent de vitalité en cherchant à renverser littéralement la table(basse).

Annotation :

Pseudo remake assez prenant de la version de 1960. Il n'y a que le passage final en enfer qui soit semblable et il traîne un peu en longueur ici. Le reste étant une histoire de vengeance d'une fille illégitime abandonnée après le meurtre de ses parents bien foutue. Kumashiro filme ça avec retenue comparé à ses Roman Porno.

Bon, j'avoue l'avoir vu parce que ma lubie du moment, une chanteuse, était au générique https://youtu.be/AJaWSZhtFv4

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L'ennui plaisant. La fin à coup de tambourin réveille après s'être laissé bercer 3h.

Annotation :

Bonne plongée dans le monde porno pas trop (jusqu'à un certain point) caricaturale. La caricature tragi-comique est plutôt celle de ce père bouffon rigide qui ne peut imaginer que sa fille soit partie de son plein gré. La fin gâche tout incohérente, le privé tue quelqu'un dans la rue tranquille le fille se laisse convaincre dans une scène de pardon imbécile. Schrader se défend de cette fin imposée et voulait une quête qui échouait sur la banalité d'un accident de voiture des mois plus tôt.

Annotation :

Sympathique. Je craignais la sf plan-plan et c'est plutôt bien écrit. Ça se complait un peu dans de longs plans d'effets-spéciaux (c'est vrai qu'ils sont pas mal, avec leurs effets de lumières sur les vaisseaux) mais rien qui détruise complètement le rythme.

Annotation :

En 1979, les romances mélancoliques sont presque devenues anachroniques au milieu de la production Roman Porno de nonnes, d'infirmières et les tortures-porn. Les 1ères stars, ici Natsuko Yashiro et plus bas Junko Miyashita dans L'Été de la dernière étreinte ou Yuko Katagiri, jouent leurs derniers rôles avant d'arrêter en 1980.

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https://youtu.be/dH2Eh3wEarY Cette scène encapsule tout le ciné d'exploitation : une idée improbable, nudité, suspens, sang et de la musique hors-propos.

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La fascination adolescente pour la mort qui devient même moyen de gagner de l'argent dans ce monde.

Annotation :

Dur de vouloir retranscrire l'ennui pendant 2h30. Ça marche au début entre une première prise d'otage et la création d'une bombe par ce prof de sciences désœuvré. Et même un peu après le début de ses actions : il appartient à une génération de citadins évoluant dans la croissance japonaise florissante et n'a pas de convictions politiques, rien pas le moindre engagement sauf un chat.
Le problème (à moins que j'ai raté beaucoup de choses sur le pourquoi de la bombe atomique mais ça ne saute pas aux yeux) c'est qu'il noie ce vide sous du cinéma d'action banal à base de désamorçage de bombe, de cascade de voiture et échanges de coups de feu. Perdant au fur et à mesure l'originalité de sa mise-en-scène du début comme le braquage de la centrale nucléaire elliptique (et au lance-flamme !).

Annotation :

La lutte est perdue, l'ère des cols blancs succède aux troubles politiques. Sawada prend un de ces employés de bureau "triomphant" et fait exploser sa frustration à l'écran. Celui-ci frappe son patron et dans sa soif de domination viole 6 femmes de la même entreprise sans se cacher sachant pertinemment qu'aucune ne prendrait le risque de s'exposer à la honte en le dénonçant. Très bon déroulé qui réussi à faire du crapuleux mais pas trop sale. Sawada, bon réalisateur, surprend avec des plans que je n'ai pas trop vus après 80 films. Gros plans étudiés, seins entrant et sortant du cadre etc Les films de viols par Hasebe sont passés par là et ont désinhibé ce qui était déjà bien présent dans les premiers Sawada.
Maladroitement, sur la dernière partie, les victimes bien contentes du plaisir procuré prennent conscience de l'étroitesse de leur vie et aideront même leur violeur dans sa vie professionnelle. Peut-être une manière de montrer l'insatisfaction globale des employés, mais recoller avec ce fantasme de la fille ravie de son viol casse la première piste du violeur impuni dans la société.