Les meilleurs films de 1993 selon Frakkazak

Annotation :

Derrière les affres de connerie du bizutage que l'on observe selon différents points de vue, Linklater livre surtout son témoignage des 70s, sans jugement. On a les archétypes du teen movie, mais ceux-ci sont écrits avec justesse et me rappellent certaines personnes que j'ai pu croiser lors de mes études. Feel-good movie par excellence, entamant ce que je considère comme la trilogie des décennies avec Everybody Wants Some!! et Apollo 10 1/2.

Annotation :

De Palma livre une suite officieuse (ou un parcours parallèle?) à Scarface avec brio. Malgré qu'il annonce la fin en introduction (en même temps, le titre français le fait également), le réal ne ménage pas son spectateur, livrant de très grandes scènes de tension, où celle-ci s'étire, s'étire, puis éclate soudainement dans un déferlement de violence. Et le schéma se répète encore et encore durant tout le métrage, entrecoupé seulement de scènes d'approfondissement du personnage de Carlito, ancien caïd voulant rengainer le flingue. Fantastique.

Annotation :

Et je complète la filmographie de George Miller avec ce terrible Lorenzo's Oil. Terrible dans le sens premier du terme, tant l'horreur qui englobe instantanément la vie de Nick Nolte, Susan Sarrandon et Lorenzo est saisissante. Sortez les mouchoirs, et préparez votre carnet de notes pour un exercice de vulgarisation médicale on ne peut plus limpide. Mais le film n'est pas un vulgaire tire-larme, c'est une véritable enquête où l'ennemi n'est pas tant la maladie que la rigidité de l'ordre des médecins dans leurs protocoles (quand bien même cela est justifié). La lutte de deux parents qui cherche une lueur d'espoir dans les ténèbres, ne serait-ce que pour éviter la même tragédie à d'autres familles. Et grâce à ce film, la lutte contre l'adrénoleucodystrophie a gagné un regain au début des années 90, permettant l'élaboration de traitements préventifs, puis son traitement définitif. Merci George.

Annotation :

Cf Critique

Annotation :

Un des Joe Dante que je n'avais pas encore vu, mais le mal est réparé. Véritable déclaration d'amour au film de monstre où Goodman incarne vraisemblablement ce qui anime le cinéaste, le tout habilement mélangé à la parano justifiée de la guerre froid. C'est malin, c'est drôle, la scène d'entrée dans les coulisses du cinéma est magistrale et c'est original : un très bon cru !

Annotation :

Jouer du quatrième mur avec tant d'aisance, ce n'est pas donné à tout le monde. Last Action Hero est de ces films comme on n'en voit plus, un actionner burné qui joue de ses propres codes et en sort une comédie qui fait mouche. L'autodérision de McT et Schwarzy sert grandement le propos.

Annotation :

Cf critique

Annotation :

J'avais du le voir vers mes 12 ans et il n'en restait plus grand chose.
Le film est assez étrange, il tantôt est empreint d'une légèreté déroutante. Le côté naïf habituel de Spielberg fait un peu tâche avec l'Histoire, mais livre en même temps un film humaniste qui selon les historiens est assez proche de la réalité du personnage de Schindler, et assez soft quand à la représentation d'Amon Goeth (une certaine bonhommie se dégage même de l'interprétation de Fiennes).
Reste un sens du rythme qui fait filer les 3h15 de l'œuvre, une histoire réconfortante dans l'Histoire immonde, et un savoir faire dans la réalisation qui font de La Liste Schindler un classique. Mais je lui préférerais toujours Le Pianiste, plus âpre mais plus touchant, plus viscéral, plus beau.

Annotation :

Très bon Woody Allen, sur fond d'enquête tarabiscotée et de personnages névrosés. Tout fait mouche, des balbutiements habituels d'Allen à l'incongruité de cette affaire de meurtre, le tout dans un New-York imaginaire où l'on croise des gens que l'on connaît à tous les coins de rue.

Annotation :

Ode à l'ennui sur fond de guerre de yakuzas, Sonatine est aussi contemplatif que drôle et cruel. L'immersion dans la culture japonaise est totale, avec ces jeux, ces rituels et ces relations qui peuvent sembler étranges à des yeux occidentaux. Et lorsque dans l'attente surgit la violence, elle est implacable et taiseuse, mais nécessaire aux personnages.

Annotation :

Voir pour la première fois A Perfect World sur le tard, c'est se rendre compte de toutes les références que l'on a pu louper jusqu'alors tant le film semble ancrer dans la culture populaire. Le revers de cette médaille étant qu'il peine à surprendre tant son schéma a été utilisé dans tous les sens sur les trentes dernières années.
Cela n'ôte tout de même rien au charme de ce road-trip hors-la-loi, où Costner prend le beau rôle du personnage sur le fil, à la fois tendre et aimant, mais brutal lorsque ses propres traumas ressurgissent. Et si le final est attendu (et annoncé), il n'en est pas moins poignant. Un bel Eastwood.

Annotation :

Si les grosses ficelles du scénario sont rapidemment détectables, ce thriller de Pollack n'en reste pas moins efficace, avec un rythme bien construit, des acteurs au top (et comme toujours, Cruise qui se tape des sprints dans la rue) et une tension palpable. Les 2h30 du métrage passent en un clin d'oeil et le spectateur ne démord pas du fil narratif savamment structuré.

Annotation :

Cf critique

Annotation :

Très sympathique découverte qui, si elle suit le schéma narratif classique du film noir, surprendra avant tout par son parti pris de prendre deux acteurs n'ayant aucune ressemblance physique (Dennis Haybert, barraqué et noir d'un côté - le David Palmer de 24-, et Michael Harris, longiligne et blanc de l'autre) pour en faire des frères qui aux yeux de tous les personnages sont quasiment identiques. Ce choix créera un décalage entre les attentes du spectateur et ce qui se passe à l'écran, les réalisateurs jouant de cette appréhension et avec notre suspension consentie de l'incrédulité. Cet artifice est évidemment plus qu'une simple boutade mais un véritable moteur pour le message du film quant à la quête identitaire de Clay/Vincent. Une belle petite perle méconnue.

Annotation :

Je l'avais déjà vu mais n'en avait aucun souvenir. On retrouve dès ce premier film toutes les marottes de Del Toro: fantastique horrifique, Ron Perlman, les liens familiaux... Cronos est une ébauche, un brouillon de ce que donnera la filmo du réal mexicain par la suite, mais déjà bien efficace.

Annotation :

Longtemps repoussé car j'associe souvent (et parfois à tort) Stallone à des nanars comme on en fait plus, il faut avouer que Demolition Man a tout de même un certain charme. Entre l'univers uchronique dépeint sur le ton de l'humour, un Wesley Snipes qui cabotine à coeur joie, et des punchlines rigolotes, on a au final une bonne petite comédie d'action... comme on en fait plus.

Annotation :

Pitch intéressant, surtout quand on sait que c'est porté par Peter Weir, mais malheureusement ça ne décolle jamais dans la réflexion et va plutôt se vautrer dans le mélo. Déception en demi-teinte.

Annotation :

L'histoire est prenante, du fait de sa véracité, mais c'est à peu près tout. La réal est plate, et les acteurs vacillent entre le médiocre et le foncièrement mauvais (exception faite d'Ethan Hawke). Reste un survival cru dans un décor malheureusement sous-exploité.

Annotation :

Si toute la partie tribunal du film tient bien, et que le choix de prendre un Denzel homophobe comme avocat du très juste Tom Hanks est intéressante, le film se mange un mur dès qu'il s'agit de traiter d'émotions. Entre une outro toute en guimauve sur montage de photos d'enfance et une explication d'une pièce d'opéra par Hanks qui se traîne en violons, c'est le zéro pointé pour la subtilité. Dommage.

Annotation :

Cf critique