Les meilleurs films de 2018 selon Sinar1107

Annotation :

Je ne peux m'en remettre... Le visionnage de ce film m'a littéralement tué. Des minutes entières à m'empêcher de respirer et à ouvrir de grands yeux devant l'écran. Thanos devient immédiatement le meilleur méchant du MCU et surprend par sa profondeur et sa sensibilité ! La force de ce film, c'est qu’on ne sait jamais si nos personnages préférés vont mourir. On les connait depuis longtemps et on a peur pour eux. Des batailles dantesques et des rencontres épiques au sommet sont au rendez-vous ! Je vous invite à lire ma critique pour mieux saisir mon avis sur cet ultime Marvel.

Annotation :

Une oeuvre magnifique de simplicité qui décrit la vie de manière extrêmement réaliste. Kechiche laisse la place à l'Amour, au vrai et met de côté ses scènes de sexe brutales et pornographiques pour revenir au vrai. Les regards, les moments de gênes et les sourires sont révélateurs et transmettent le désir, la jalousie ou encore la déception. Les corps sont sublimés au détour de deux grandes séquences inoubliables et les chroniques amoureuses sont traitées avec une justesse et une véracité à saluer. Je vous invite à lire ma critique pour plus de détail. Un conseil, regardez ce film, c'est une bouffé d'air frais comme on en voit peu!

https://www.senscritique.com/film/Mektoub_My_Love_Canto_uno/critique/162177370

Annotation :

C'est incroyable qu'un septième opus d'une saga soit un des meilleurs, si ce n'est le meilleur. La franchise arrive à se renouveler tout en condensant les plus belles choses des anciens films. Parlons tout d'abord des scènes d'actions, impressionnantes, elles accrochent le spectateur à son siège tout en le faisant foisonner. Le fait que Tom Cruise fasse vraiment toutes ses cascades les rendent captivantes et puissantes. Le long-métrage possède une impression de véracité non-négligeable, beaucoup trop rare à mon goût dans les autres blockbusters. Christopher McQuarrie arrive également à sublimer ces séquences avec une mise en scène intelligente et spectaculaire. Tout est au service de l'action et de la tromperie avec l'utilisation des masques. La lumière est incroyablement travaillée et contrôlée pour éblouir le spectateur. Les transitions s'enchainent de manière subtiles et permettent d'installer un rythme effréné au film. Les relations entre les personnages sont approfondies et des thèmes actuels tel que le terrorisme ou le pouvoir de la religion sont traités efficacement. Henry Cavill campe un très bon personnage, charismatique et s'impose comme le némésis ultime de Hunt. Néanmoins, il faut avouer que l'intrigue reste quand même assez prévisible dans son ensemble et qu'il manque cette tension que l'on a par exemple pu ressentir dans le quatrième épisode. Trop d'exceptionnelles cascades tuent-elles les émotions chez les spectateurs? Le film reste toutefois égal à lui-même et s'impose comme un modèle de film d'action mêlant une mise en scène spectaculaire et un scénario solide quoique assez dense.

Annotation :

Wow, on ressort de ce film en état de choc et fier de l'avoir visionné car ce dernier plan est juste du génie. Une porte qui se referme, plan subjectif d'un vieille dame qui épie la famille, comme la position du spectateur pendant tout le film. On est dans leur intimité et tout sonne incroyablement juste, que ce soit au niveau des dialogues ou les performances d'acteurs. Le fait qu'ils ne soient pas très connus amplifient ce sentiment de véracité et rappelle que ces événements arrive tous les jours. Le scénario est très intelligent de montrer d'abord de manière officielle le divorce avec les différentes accusations puis de nous faire suivre le côté du père. On s’attache alors à lui en doutant des accusations jusqu'à que l'on échange de point de vue pour finir sur la mère, très bonne idée, le choc est d’autant plus important. Par contre, l'histoire avec la fille commence à traiter de certains thèmes mais laisse un goût d'inachevé, dommage ! La mise en scène est quant à elle diablement efficace et représente à l'image les relations entre les personnages. Et ne parlons pas de ce long plan sous fond de silence sur la mère et le fils dans le lit, incroyablement éprouvant ! Enfin, la durée est parfaite pour nous tenir en haleine sans nous ennuyer.

Annotation :

Guillermo Del Toro livre son meilleur film avec The Shape of Water et arrive à produire une oeuvre singulière qui émerveillera tous les spectateurs. En premier lieu, la mise en scène est parfaite et prouver une nouvelle fois le talent du réalisateur. C'est inventif, fluide et envoutant. Du côté du visuel, le film arbore une forte identité, jouant beaucoup sur la lumière, et nous plonge dans le passé avec des décors fait mains qui renforcent sa véracité. La créature est elle aussi une merveille pour nos mirettes, composée de prothèse, faite sans CGI. Les personnages sont très bien développés et très bien interprétés, caricaturaux mais passionnant à suivre grâce à leur traitement. L'eau est bien sûr l'élément central du film et, comme le titre l'anticipe, se décline sous plusieurs formes avec de nombreuses symboliques. Le tout sublimé par une grâce naturelle et par une profondeur qu'on ne retrouve que très rarement dans les long-métrages d'aujourd'hui. Les personnages sont vrais, leur représentation n'est pas idéalisée er va jusqu'à montrer l'héroïne dans un moment très intime. On regrettera néanmoins que la relation entre les deux protagonistes aille trop vite ce qui fait perdre de l'intensité au film. Ainsi, Del Toro fait passer de nombreux messages de tolérance et d'acceptation de la différence tout en révolutionnant le film de monstre. Le succès aux oscars est mérité !

Annotation :

Bonne surprise de la rentrée, et qui de mieux que Emmanuel Mouret pour me rappeler comment aimer la vie ! Etant un non-adepte des films se déroulant au XVIIIème siècle, je m'installais confortablement dans le siège sans aucune attentes. Il faut dire que je me suis trompé, le long-métrage est très habile dans la façon de caractériser ses personnages, d'adapter la notion de temps et excelle de situations puissantes. Ces qualités sont en partie dûes au magnifique trio d'acteurs qui subliment chaque plan, coup de coeur pour Alice Isaaz, ensorcelante. Emmanuel Mouret prend son temps pour développer les relations entre ses personnages et se révèle être un habile maître des mots. Jeu de langage, manipulation, trahison et vengeance sont au programme pour notre plus grand plaisir ! Une justesse affublante parcourt le scénario, très bon et maîtrisé lorsque l'on regarde son ensemble. Le climax est pour moi l'instant le plus fort du court métrage, saisissant le spectateur à la gorge. Néanmoins, force est de constater que le rythme pêche, produisant quelques longueurs (dû au fond au noir mais voulu par Mouret) ou encore l'absence totale de mise en scène qui substitue la place aux acteurs. On peut tout de même remarquer de très beaux cadres et une direction artistique soignée ! Pour moi, c'est Emmanuel Mouret à son meilleur, incontestablement le pro en terme de marivaudages et dans sa représentation de l'amour.

Annotation :

Comment c'est humainement possible de aimer ce film?! Je parle bien sûr à titre personnel car pour ce qui est de la réalisation, je suis admiratif. Mon premier Gaspard Noé me hantera pendant longtemps c'est sûr ! La caméra virevolte aux côtés des personnages et leur collent littéralement à la peau. Très dynamique, nerveuse et adoptant des angles improbables, elle étonne par son efficacité et sa manière de retranscrire les émotions des protagonistes. Les acteurs sont tous très talentueux et nous offrent des scènes particulièrement traumatisantes. Car on remarque bien que le réalisateur savoure nous retourner l'estomac, en représentant tous les vices que l'on peut imaginer dans son film (inceste, enfant maltraité, drogues, sexe). Il joue beaucoup sur l'attente du spectateur en découpant son long-métrage en plusieurs partie, toutes séparées par une partie du générique. Une nouvelle façon de dire que c'est lui le patron et qu'il le sait. Les scènes de danse sont impressionnantes dans leur chorégraphies et dans leur lisibilité en parait dû à une aisance de la caméra, flottante et volatile. La descente aux enfers des personnages est croissante et toujours plus douloureuse pour nous qui ne savons pas quelle est la limite, la surprise est alors possible à tout moment. J'admire son travail car il s'est ce qu'il fait et il arrive à faire ressentir ce qu'i désire aux spectateurs. C'est grâce à ces expériences de cinéma qu'on réalise le potentiel infini de ce médium plus populaire que jamais.

Annotation :

Spielberg nous enseigne une nouvelle leçon de cinéma en nous prouvant que ses films n'ont rien perdu de leur magie. Il livre une mise en scène dynamique et dans l’ensemble lisible malgré quelques moments qui peuvent perdre le spectateur. Nous avons aussi droit à beaucoup de références mais qui sont au service de l’action et finalement peu pour le simple fan-service. Le choix des comédiens, aux physiques normaux et non-idéalisés, est une bonne chose. Ils réagissent tous de manière cohérente mais manquent toutefois de développement pour qu'on puisse vraiment s'attacher à eux. Le méchant et son but ne sont pas assez développés, on ne sait pas vraiment ce que veut la firme internationale représentant le "mauvais camp". Tous les effets spéciaux du film sont très bien réalisés et pas une seule fois remis en cause. Coup de cœur pour la séquence rendant hommage à Shining qui montre bien l'aisance du réalisateur de changer de registre en très peu de temps et de manière naturelle. Ainsi, Spielberg livre avec ce long-métrage, que l'on croyait tous nostalgique, une réflexion furtive sur notre futur et notamment les jeux vidéos tout en dressant un autoportrait à travers les personnages de Wade, un jeune homme rêveur voulant à tout prix s'échapper de la réalité, et de Halliday, le vieux créateur de rêves désirant partager son héritage.

Annotation :

Une bonne surprise qui vous redonnera la pêche ! Ce film est le parfait exemple du genre de long-métrage qu'il devrait plus y avoir en France, au profit des comédies populaires de bas étages. C'est touchant, sincère et très juste dans son discours. Le parallèle avec The Full Monty est évident, pour mon plus grand plaisir. On retrouve cette bande de bras cassés en pleine dépression qui se réunissent autour d'un rêve qu'ils n'auraient jamais pu imaginer. Tous les personnages sont développés et possèdent un minimum de background, ce qui est assez rare pour être souligné. On perçoit vraiment des nuances, montrant que la vie n'est pas noire ou blanc. Le rythme est très bon, on ne s'ennuie pas. Ce qui est bien, c'est que le film ne cherche pas à faire systématiquement des gags mais se permet des moments plus mélancoliques, plus réaliste. La mise en scène est efficace sans être extraordinaire mais arrive à sublimer de très belles images, soignées. On ressort de la séance avec un grand sourire et gonflé à bloc pour vivre sa vie ! Que demander de plus franchement !

Annotation :

Je savais que j'allais aimer ce film, tout était fait pour ! Bon, après il me manque vraiment quelque chose pour être touché en plein coeur. On remarque très rapidement le caractère autobiographique de l'oeuvre de part son intimité et la véracité de ses images. Moi qui prône l'idée de ré-enchanter le réel, ce long-métrage est un véritable exemple à citer. La mise en scène s'oppose totalement à celle de Kechiche mais montre les mêmes choses, la façon de vivre sa vie. J'adore le fait qu'on nous présente un contexte et une mode de vie à travers le point de vue de la domestique, c'est vraiment original et intéressant pour la narration. Les images sont complètement folles, sublimées par le format et le noir et blanc. L'oeil se balade à travers les quatre coin de cadre, émerveillé, et ne peut qu'être admiratif devant ce temps contemplatif et introspectif du réalisateur. D'ailleurs, le premier plan (du génie) représente tout en une image avec l'idée de miroir, non sans rappeler Tarkovsky, et on détecte tout a long du film l'inspiration du née-réalisme italien, dont j'admire l'objectif de représentation du réel. Il manque néanmoins l'émotion qui n'arrive que vers la fin (accompagné de frissons bien sûr au moment de l'image de l'affiche). Même si la lumière est magnifique, cela manque de scènes impactante et j'ai trouvé tout le passage de l'incendie et de leur petite incursion chez leur amis assez inutiles et dispensables à l'intrigue. L'actrice principale est majestueuse dans tous les sens du terme et sublime encore plus l'image. Sans être inoubliable, Roma tire sa force de la beauté de sa photographie et de la poésie qui s'en dégage. Il arrive à reconstruire le réel de façon très efficace sans pour autant faire émerger les sentiments qui vont avec, ou du moins trop tard. Le contexte est également trop flou et reste lointain, laissant la place à l'aspect intimiste franchement réussi.

Annotation :

Quelle satisfaction de voir le générique arriver lorsque l'on a vu un bon film. Ca fait longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation. Le long-métrage impressionne par sa capacité d'immersion qui manque beaucoup actuellement au film d'épouvante-thriller. Cela vient en partie du fait que le scénario prend le temps de présenter ses personnages afin que le spectateur s'attache à eux. La séquence d'ouverture happe par sa singularité et sa soudaine violence, donnant sans le savoir le ton du film. Le silence est un thème très peu utilisé au cinéma et pourtant primordiale. Krasinski arrive à faire du concept une véritable force en l'associant à un personnage sourd ou à une femme en train d'accoucher. Il devient un indice de sécurité mais aussi d'inquiétude pour le spectateur qui ne cesse d'imaginer le pire. La mise en scène s'avère très efficace, usant des vieux tours des films d'horreur en l'accompagnant d'une certaine sensibilité. Elle nous met également dans la peau de la jeune fille sourd et additionne les tours de forces dans les séquences de tension. Le rythme devient donc palpitant et ne cesse de croitre jusqu'au climax, qui a l'intelligence de s'arrêter juste au bon moment. Il faut aussi souligner un incroyable casting qui donne de la puissance à ce film intimiste n'exploitant cependant pas tout le potentiel qu'il avait à fournir. La durée est également relativement courte et la résolution au conflit donnée trop rapidement selon moi, tendant à devenir prévisible. Cela reste néanmoins un très bon long-métrage qui restera dans les mémoires !

Annotation :

Wow quelle claque ! Cette adaptation ambitieuse se révèle être une prise de risque réussie et un très bon film d'animation. Parlons en, de la technique d'animation, proche de la perfection. Le mélange de 3D, dessins et de comics est définitivement impressionnant. Elle permet de de laisser libre court à une inventivité folle qui ne cesse de nous étonner jusqu'à la fin. L'intrigue de monde parallèle est bien développée et assez facile à suivre et les personnages très bien caractérisés. Les scènes d'actions, sans être extraordinaire, se montrent créative et dynamique. D'ailleurs, le rythme est parfaitement géré, tout file à une allure incroyablement rapide mais on constate aussi que tout est réfléchi. Dommage que la fin retombe dans quelque chose de plus classique et déjà vu tout en se laissant emporter par une avalanche de couleur et de dessins, faisant un peu trop à mon goût. L'humour est ce qui marche le mieux dans cette nouvelle adaptation qui utilise de manière ingénieuse les précédentes adaptations de l'araignée pour produire des références juteuses et hilarantes. Un renouveau dans l'industrie du cinéma d'animation !

Annotation :

Black Panther offre une éblouissante escapée au Wakanda, sublimée par sa bande son et son magnifique visuel. Ryan Coogler impose une vraie mise en scène et parvient à créer des plans iconiques qui resteront gravés dans nos mémoires. Les personnages sont tous bien écrits et interprétés. On ne peut que souligner la mise en avant des femmes, qui sont fortes et indépendants dans Black Panther. Le méchant est quant à lui ambigu et sauvage, possédant un vrai background et un objectif plus que valable. Malgré une intrigue prévisible et sans surprise et des scènes d'actions parfois peu lisibles, le film est une grande réussite et crée des parallèles avec l'histoire des noirs aux Etats-Unis (Tchalla= Martin Luther Kings le pacifiste contre Killmonger= Malcolm X l'activiste) ou renvoie directement à notre époque avec la question de l'isolationnisme (Amérique sous Trump).

Annotation :

Noter sur Senscritique, ça peut se révéler très ardu ! La note définie sur ce film risque d'osciller entre le 7 et le 8 au cours de l'année tant ce film m'a fait rêver. Plusieurs fois, j'ai ressenti des frissons retrouvant alors la magie des comédies musicales d'antan. Les chorégraphies sont dynamiques et très bien réalisées, notamment avec la scène du bar qui renouvelle le genre. Dès la séquence d'ouverture, on entre dans un cyclone magique, faisant entrer le spectateur directement dans le film avec des jeux d'ombres incroyablement classes. La mise en scène est d'ailleurs très soignée et offre aux spectateurs une caméra mobile et flottante. Les acteurs sont tous excellents, mention spécial à l'extraordinaire charisme de Hugh Jackman. Néanmoins, quelques effets spéciaux font défauts (animaux) et font tâche au milieu de cette oeuvre sublime. Il y a également un problème de rythme qui accélère trop d'un seul coup puis s'arrête avant de repartir de plus belle. The Greatest Showman est malgré ça un très bon film qui redonne la pêche, parlant de thèmes importants et faisant découvrir des musiques inoubliables !

Annotation :

Ayant apprécié le premier comme un film original divertissant, je n'en attendais pas plus du second volet. Et finalement, ce fût une très bonne surprise. Deadpool 2 ose aller beaucoup plus loin que son prédécesseur et nous offre une intrigue, même si elle reste classique, plus intéressante que le premier film. Le personnage principal est rendu plus humain malgré son invincibilité et le réalisateur arrive à lui donner de vrais convictions. La thématique récurrente du voyage dans le temps est aussi présente, doit-on tuer une personne pour ses futures crimes ? Le destin est-il immuable? Certes traité avec simplicité, ces questions nous traversent l'esprit sans se séparer de l'humour. Autodérision, vannes, références et discussions qui crèvent le quatrième mur, ce second opus va beaucoup plus loin et les utilisent plus souvent. Réalisé par un cascadeur, on ne peut que savourer les scènes d'action bien chorégraphiées et jouissives. Néanmoins, le spêctateur peut toujours déploré le manque de subtilité de certains moments, qui se veulent souvent émouvants, et le manque de développement de personnages importants (Domino, Câble). Le film possède toutefois cet aspect intimiste, comme dans le premier, qui nous rapproche de ces mutants. Coup de cœur pour les scènes post-génériques !

Annotation :

On peut dire qu'on a eu vraiment de bons films français cette année ! Après Le Grand Bain, me voilà impressionné par ce premier film de Romain Gavras, en plus ! Beaucoup de choses y sont maîtrisés, mais je dirais que les gros point positif vient du scénario. Le réalisateur arrive a livrer une histoire de gangsters loser, non sans rappeler Pulp Fiction, tout en conservant une véritable touche française et en créant de vrais beaux moments de cinéma. Je tiens à relever que la musique est très bien utilisée et épouse parfaitement les séquences concernées. Les personnages sont extravagants et parodiques ce qui sort vraiment des clichés du genre, on voit vraiment que Romain Gavras s'en amuse et use des stéréotypes pour mieux surprendre. Le rythme est également plaisant et dynamique, on ne s'ennuie jamais. Le montage joue un véritable rôle surtout vers la fin et donne une véritable force au film. Au niveau de la mise en scène, cela reste finalement assez classique mais efficace, il faut dire qu'on en cherche pas plus dans ce genre de long-métrage. La lumière est bien géré mais je n'ai rien trouvé de fou au niveau de la direction artistique, assez neutre de mon point de vue. C'est soigné mais ça va pas plus loin. Par contre, le choix des acteurs est un délice et interprète à la perfection leurs personnages, complètement habités. Ainsi, j'irais pas jusqu'à dire que j'ai été surpris par le film car le bouche à oreilles m'y avait préparé mais je l'ai beaucoup apprécié de part la singularité de son histoire. Dans un cinéma populaire où les comédies de bas étages dominent le marché, ce genre d'oeuvres doivent marquer les esprits et être vues par le plus grand nombre possible !

Annotation :

Dans les long-métrages que j'ai pu voir à Cannes, celui-ci demeure mon préféré. Tout d'abord pour son originalité, que ce soit de son histoire avec un toiletteur canin désirant s'intégrer dans son quartier ou pour son personnage principal brillamment interprété et incroyablement attachant. L'humour noir typique des films italiens est lui aussi un très bon point de Dogman. Néanmoins, à partir du passage en prison rapidement éclipsé, l'histoire prend une tournure qui m'a moins plu jusqu'à bien sûr une extraordinaire séquence de fin. J'aurais bien aimé voir ce qu'il s'est passé en prison pour que le personnage ait cette évolution. Enfin, restons tout de même sur une bonne note et notons que le film possède un rythme parfais pour sa lenteur. Je suis très heureux que Marcello Fonte ait obtenu le prix d'interprétation masculin au vu de son histoire, de son talent et de ce qu'il a vécu!

Annotation :

Quatorze ans après le premier opus, la famille Parr est de retour, pour notre plus grand plaisir. Les revoir affronter le démolisseur en équipe a réveillé en moi le gamin que j'étais à l'époque de leur première apparition. Mais il y a bien quelque chose qui a changé. On a bien sûr perdu l'effet de surprise, comme dans toutes les suites de chef-d’œuvres. Plus important que ça, le visuel surpasse tout ce que l'on pouvait espérée. C'est magnifique, la photographie est très soignée, les couleurs pètent de partout et les jeux de lumières impressionnent. Les scènes d'actions sont également toujours aussi efficace et dynamique, en particulier la poursuite du train. De plus, Brad Bird approfondie le développement de ses personnages et traitent de thématiques actuelles importantes comme le féminisme, les crises identitaires des membres de la famille ou encore le pouvoir des médias et de l'opinion publique. Néanmoins, le scénario reste prévisible notamment au niveau de son méchant qui, même s'il dispose d'un background intéressant, reste clairement en dessous de Syndrome. Les personnages secondaires, sans compter Deavor, sont quant à eux transparents,en particulier les super-héros qui ne sont là que pour fournir un combat final à notre famille préférée. D’ailleurs, je trouve que la résolution de l’intrigue est trop rapide et facile, il manque l'épique et la tension du premier opus. En effet, vers la fin, les scènes d'actions sont courtes et assez décevantes. Le rythme général est bien équilibré mais comporte des cassures, ne pouvant égaler le dosage parfait du premier. Enfin, les échos au premier film sont assez nombreux et peuvent devenir pour ma part assez gênants même si on perçoit que le réalisateur en joue. Mais ne restons pas sur le négatif, Les Indestructibles 2 est une bonne suite, traitant subtilement de sujets importants de manière intelligente et disposant d'une bande son extraordinairement géniale. Revoir la famille Parr en action est déjà un exploit en soi !

Annotation :

Une tournage maudit qui est devenu mythique, Terry Gilliam a enfin réussi à sortir son film ! Verdict ? C'est un bon film effectivement, empreint de merveilleux et de poésie sur le cinéma. J'ai beaucoup apprécié la mise en abîme de la première partie du long-métrage que je trouvais très osée et nouveau, on ressent vraiment l'autoportrait du réalisateur à certains moments. Les acteurs sont tous excellent et incarnent à merveille leurs personnages, mention spéciale à Adam Driver. L'histoire est imprévisible et originale mais le style parfois délirant et absurde de Terry Gilliam me perd un peu. Sa mise en scène continue toutefois de me fasciner tant elle dégage ce sentiment de folie, d'extériorisation des émotions et de liberté de la caméra. Comme plusieurs fois dans le film, le spectateur est embarqué dans une danse virtuose en pleine Mancha. Néanmoins, on peut noter que certains raccords, excepté ceux entre souvenir/réalité, ne fonctionnent vraiment pas, trop abrupt. Le personnage joué par Olga Kuriyenko est très mal développé et ça en devient gênant. Malgré ça, les décors naturels nous en mettent plein la vue et je peux donc affirmer au vue de la fin du film que c'est un pari gagnant !

Annotation :

Hostiles surprend par la profondeur de ses personnages, la composition de ses cadres et ses plans d'ensembles époustouflants éclairés par une lumière totalement maîtrisée. Les cow-boys impassibles et invincibles habitant le genre du western laisse ici place à des personnages torturés et fragiles psychologiquement, ce qui les rend beaucoup plus humains. La frontière du Bien et du Mal est aussi effacée, le long-métrage va à l'opposé du manichéisme originel Cow-boy/indiens. Les dialogues nous livrent des questionnements subtils sur la religion, la violence ou encore le rapport avec les autres. L'évolution de Christian Bale est aussi à souligner tant elle est belle et finement montrée. A la fin du film, il est son contraire, allant jusqu'à protéger les indiens. La relation qu'il entretient avec le Chef Cheyenne est d'ailleurs très touchante et sonne très juste. Tout est profond, contemplatif et le rythme lent accentue d'autant plus cette quête sur la vie. Scott Cooper prouve une nouvelle fois que le western vit encore, autrement mais sûrement.

Annotation :

Une très bonne surprise pour ma part ! Il faut dire que les comédies romantiques actuelles n'arrivent pas à émouvoir ni à innover par rapport à tout ce qui a été fait auparavant. Love, Simon n'invente rien, c'est vrai, mais aborde le sujet de l'homosexualité d'une manière étonnamment positive et finit par être une ode à la tolérance, dépassant son premier propos. Les personnages sont attachants, très bien interprétés et semblent tous sortis de notre lycée. Grâce à ses dialogues particulièrement justes, le long-métrage arrive à toucher et à traiter d'un sujet sensible d'une manière rafraîchissante et entrainante. Quelques répliques savoureuses montrent également le talent de son scénariste ou de son auteur dans le cas de l'adaptation. Il faut néanmoins admettre que la mise en scène reste très classique, s'effaçant derrière notre intérêt pour l'intrigue. J'ai également trouvé que le seul personnage homosexuel qui a déjà fait son coking-out est très stéréotypé, trop pour moi. Au niveau du scénario, le mystère de Blue est vraiment bien amené et on ne peut vraiment pas imaginé qui cela peut être jusqu'à la révélation finale résonnant comme un cri de joie. Le film a réussit à faire couler ma petite larme, ce qui est assez rare pour le faire remarquer ! L'acceptation des parents, le regard des autres, l'amour, l'amitié sont des thématiques traitées de manière réalistes et rendent les personnages du long-métrage plus complexe qu'il n'y parait. Un feel-good movie porteur d'un message d'espoir pour tous les homosexuels mais aussi pour les gens comme moi qui porte beaucoup d'attention au regard des autres. Chapeau Love, Simon !

Annotation :

Un premier long-métrage extrêmement maîtrisé et très prenant ! Le milieu des appels de secours téléphonique est un véritable sujet pour le cinéma et permet d'inclure le spectateur dans la même posture que le personnage principal. En effet, on épouse totalement son point de vue jusqu'à entrer dans son intériorité, ses sens deviennent les nôtres. Ce que je trouve vraiment intéressant également, c'est que le film convoque notre imaginaire en jouant beaucoup sur les bruits et l'ambiance sonore. Le spectateur imagine chaque scène qu'entend Asgert, tout est très visuel. Le rythme ne faiblit pas et la mise en scène, même si elle est assez classique et logique, se révèle vraiment efficace. Le scénario fait évidemment tout, en reconstituant une histoire d'enlèvement et jouant sur les informations pour mieux piéger son auditeur. Des rebondissements actualisent nos attentes tout en les relançant. Enfin, le réalisateur ne se contente pas de livrer une histoire spectaculaire mais crée aussi avec ce huit-clos une métaphore de la psychologie de son personnage, un chemin vers sa rédemption. L e caractère intimiste que revête le long-métrage fonctionne à merveille et cette fin conclue en toute beauté cette éprouvante épopée téléphonique.

Annotation :

Une vraie comédie qui fait passer un très bon moment, garanti sans prise de tête. Game Night possède tout le long de sa durée le bon équilibre entre humour exagéré, blagues cinéphiles et situations absurdes. Même lorsque le spectateur croit qu'ils sont aller trop loin, le long-métrage réussit un tour de force en se moquant de lui-même. Le film aurait néanmoins gagné à être plus court, son efficacité se réduisant légèrement vers la fin. Les acteurs sont tous très bons et hilarants. Le duo de protagonistes dispose d'une vraie alchimie (Rachel McAdams en même temps). La mise en scène est assez classique mais tente tout de même d'innover avec des plans où l'échelle est troublante, rappelant les plateaux de jeu, ou encore lors de la poursuite dans la maison entièrement réalisée en plan-séquence. On garde la banane lors des aventures du groupe et c'est à saluer !

Annotation :

Devenu un réalisateur reconnu, chaque nouveau film de Damien Chazelle est désormais un évènement. Sa mise en scène arrive bien à retranscrire la claustrophobie des cockpits avec notamment un gros travail au niveau du son et du cadrage (gros plan sur les boulons). Un aspect documentaire se dégage du long-métrage, en partie dû à la façon de filmer, la caméra à l'épaule étant omniprésente et le jeu de la focale très utilisée. J'aime beaucoup le fait qu'il se soit attarder sur la petite histoire et de faire de la légende de ce grand homme un récit intimiste et introspectif. C'est le portrait d'un homme hanté par la mort de sa fille et qui ne peut avancer, croyant être maudit en voyant les morts s'accumuler. Les personnages sont tous interprétés avec brio par des acteurs très talentueux. L'image est magnifique notamment dans les scènes sur la Lune comportant un travelling avant fulgurant et ambitieux. Il n'empêche que les meilleures moments du film résident dans les séquences entre Armstrong, sa femme, sa famille ou ses amis, éclipsant les scènes éprouvantes et tremblantes dans les engins. Néanmoins, le long-métrage est trop long et peine à tenir la longueur, dû à un manque de rythme. La fin est d'ailleurs trop vite expédiée à mon goût. Il manque également ce souffle d'épique lors des séquences dans l'espace qui n'est finalement qu'effleurer. L'émotion n'est également pas totalement au rendez-vous, une certaine froideur (voulue ?) se dégage de l'histoire. Heureusement que la musique, très puissante, est là accompagner les scènes avec merveille, notamment celles teintées d'ironie. Ainsi, la dimension lyrique est présente et tend à s'épanouir mais n'y arrive jamais totalement. Il en reste que First Man demeure un bon film avec des personnages développés et passionnants à suivre.

Annotation :

Wes Anderson confirme une nouvelle fois son talent avec une maîtrise incroyable de réalisation; La technique qu'il emploie, originale et rafraîchissante, lui permet également de tenter des mouvements de caméras et des plans épousant parfaitement le ton de son film, dynamique, absurde et satirique. L'humour fonctionne assez bien dans l'ensemble et arrive à faire sourire par la force de certaines répliques. Les personnages et es chiens possèdent un niveau de détails extraordinaire et la direction artistique nous livre des plans picturaux d'une éblouissante beauté. Du côté, j'ai rien à redire. Parlons du scénario qui arrive à transmettre des messages très puissants et à traiter des thématiques matures telles que le régime totalitaire, la propagande par les médias, l'appartenance à notre origine, la manipulation de la population ou encore la perte d'un être cher. Néanmoins, il faut avouer que même si le réalisateur met en scène une flopée de personnages aux caractères différents, certains ne sont pas assez développés pour être intéressants et les évolutions des principaux héros sont trop brusque et pas assez subtile. On pourrait également rajouter cette fin rocambolesque où tout se résout peut être trop facilement. Malgré ces défauts, l'histoire, sans être passionnante, est dotée d'un rythme dynamique dû en partie au flash-backs qui rendent le scénario imprévisible. La musique est à souligner, s'incrustant parfaitement dans l'univers représenté et se révélant très agréable à l'oreille. Ainsi, Wes Anderson est un conteur et possède son propre style ce que je trouve admirable. On s’aperçoit clairement qu'il préfère développer son histoire que rendre ses personnages crédibles et vraisemblables. Cela pourrait en froisser certains mais on ne peut s’empêcher de se laisser embarquer dans cette histoire touchante et juste

Annotation :

Agréablement surpris par cette comédie romantique française ! On ne peut pas refuser le 7 lorsqu'on est face à un film aussi sincère et juste par rapport à son sujet. Je n'irai pas jusqu'à dire que le scénario est surprenant mais il faut avouer qu'il y a de très bonnes idées qui se révèlent vraiment touchantes. J'ai aussi bien rigolé, ce qui est assez rare pour le faire remarquer.L'humour fonctionne, le duo de protagonistes également, interprété par des acteurs talentueux. Traiter de l'handicap est chose ardue et ici, c'est totalement maîtrisé et rafraichissant ! Bon néanmoins, ce genre de film manque cruellement d'une mise en scène un tant soit peu originale ou inventive, à défaut d'être transparente mais efficace. Le thème principal est agréable à l'oreille mais le nombre de musiques accompagnant les scènes sont beaucoup trop nombreuses, donnant un aspect clip au long-métrage. Le rythme est toutefois bien géré, on ne s'ennuie pas. Un bon petit moment qui redonne foi à l'être humain.

Annotation :

Encore une fois, Netflix prouve qu'il peut fournir de bonnes comédies romantiques. L'idée principale est bonne et promet une belle évolution pour le personnage principal. On va pas se mentir, on aime aussi beaucoup ce film grâce aux attachants acteurs qui interprète à merveille leur personnage. La réalisation est soigné et efficace, sans tenter d'être plus. L'intrigue étonne au début pour ensuite trouver sa voie et devenir un peu plus prévisible, ça n'en reste pas moins divertissant. Néanmoins, je regrette de ne pas avoir vu les deux autres garçons ayant reçu les lettres, cela gâche le potentiel de l'histoire. De plus, les personnages secondaires ne sont pas assez développés et restent assez fade et stéréotypés, ce que le long-métrage en lui-même arrive à éviter. Je pense évidemment à Josh ou encore au personnage de sa meilleure amie. Malgré cela, le charme opère et cette histoire d'amour non-volontaire séduit par son authenticité. Un bon petit moment !

Annotation :

Mon premier Lars Von Trier ! C'est...comment dire...particulier ! Dans le bon sens du terme car l'immersion est totale. Je dois avouer que je suis impressionné par la qualité de l'écriture que ça soit au niveau du personnage principal, à la fois complexe et jouissif, que des réflexions qu'il apporte sur l'art ou sur la vie en générale. Le réalisateur arrive à créer une insoutenable attente de violence de la part du spectateur en construisant chaque meurtre d'une manière spécifique. L'interprétation de Matt Dillon est incroyable et restera dans les mémoires ! Je m'attendais à plus de violence/gore mais finalement, ça suffit largement. Tout se passe dans l'esprit du spectateur qui tente d'anticiper ce qui va se dérouler mais n'y parvient jamais totalement, la force du scénario est révélée. La direction artistique est magnifique et le traitement de l'image impressionne, très picturale et référencée. Néanmoins, des défauts personnels m'ont dérangés. Il y a une sorte de répétitivité qui s'installe avec la présentation des meurtres l'un après l'autre. Une rupture brutale d'esthétique vient toutefois finir le film avec un épilogue visuellement et symboliquement réussi mais filmé de manière assez spécial. J'ai pas forcément apprécier la mise en scène de Lars Von Trier même si je dois avouer qu'elle se révèle très inventive et immersive. Les interludes sur les notions d'art et de philosophie, passionnants, peuvent cependant être mal équilibré et tomber dans le trop didactique je pense particulièrement au dernier du film. Ainsi, ce long-métrage marque par sa capacité d'immersion dans la psychologie d'un tueur en série et dans la réflexion qu'il offre sur l'art et son esthétisation. Il me manquait toutefois un petit quelque chose pour vraiment accroche même si la fascination était quant à elle bien présente.

Annotation :

Une intrigue passionnante dévoilant les origines de Wonder Woman, la plus célèbre des super-héroines. Toute sa genèse, que ce soit au niveau du physique ou des idéaux, est construite à partir de la vie de Mr. Marston et des deux femmes qui l'ont accompagné tout au long de sa vie. Le réalisateur s'attarde beaucoup sur l'évolution de leur relation, arrivant à capter le désir et la sensualité avec des plans rapprochés/gros plans. Le jeu de regard est récurrent dans le film et révèle les pensées du personnage. Les visages deviennent des surfaces de contemplations dévoilant les vraies envies des protagonistes. D'habiles jeux de lumières permettent de rendre des plans iconiques, évoquant de manière immédiate Wonder Woman. Sa création repose finalement que sur trois personnes, s'aimant malgré les moeurs de l'époque, se battant pour l'égalité des sexes et désirant former les nouvelles générations à cette nouvelle façon de penser. Le long-métrage est bien construit et ne possède que peu de temps morts, se concentrant sur l'aspect intimistes de l'histoire. Les attributs de Wonder Woman se retrouvent dans la vie de son créateur et rappelle que toutes ses idées viennent des deux femmes qu'il aimaient, qui représentaient pour lui une source d'inspiration quotidienne.

Annotation :

Paul Thomas Anderson nous livre un film remplie de grâce et de poésie, faisant vivre à son spectateur un voyage au septième ciel. Certes, le long-métrage témoigne de l'industrie de la mode mais se concentre véritablement sur la relation du couple de protagonistes. On suit leur évolution avec un plaisir naturel, si bien qu'on a l'impression de les avoir toujours connus à la fin du film. Les personnages sont complexes et très bien caractérisés. Le trio soeur-Mr.Woodcock- épouse fonctionne merveilleusement bien. Daniel Day Lewis offre pour son ultime interprétation une prestation époustouflante, tantôt détestable mais aussi très émouvant. La symbolique des robes, subtile, épouse d'ailleurs complètement son personnage principal. La musique vient accentuer la délicatesse se dégageant de cette oeuvre. Phantom Tread dispose néanmoins d'un rythme extrêmement lent qui en déstabiliseront quelque uns. La fin est doublée d'une complexité presque inattendue et peut perdre son spectateur, tout en l'obligeant à réfléchir sur le temps de narration du film. Il restera néanmoins très intelligent de part son écriture et sa mise en scène flottante, se mêlant parfaitement à la senteur que dégagent certaines séquences.