Les meilleurs films de 2020 selon Mayeul TheLink

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La Communion, c'est d'abord un scénario béton, toujours limpide dans son crescendo parallèle entre l'étau qui se resserre autour de la duperie du personnage et ses propres contradictions qu'il n'arrive plus à contenir. Une écriture solide pour donner tout le poids nécessaire aux choix des personnages (soit un rapport de scénariste à ses personnages qui ressemble au rapport du Dieu chrétien avec les Hommes et la responsabilité qui nous tombe dessus par le pouvoir du libre-arbitre), et une mise en scène tout en raccord à 180° histoire de communiquer cette difficulté du choix qui incarne le tiraillement des individus. Un film qui ne donne jamais de réponse pour se placer au plus près des doutes de son personnage, éventuellement une fuite en avant dans l'inconnu du futur et en traînant le poids de ses péchés (le plan final).

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Un rush d'adrénaline claustrophobe. On est à plusieurs endroits à la fois (les portables qui nous font être autre part quand le film est sensé se poser, lui conférant un rythme éreintant), dans le but de faire sortir toute la sève euphorique de l'existence. La fin du film finit de faire la comparaison avec le nouvel hollywood : on ausculte le bas de l'échelle humaine pour en montrer toute l'universalité, et on finit tout ça dans une ambiguïté qui laisse pantois.

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Il est rare pour un film d'être aussi émouvant dès ses premières minutes. Grâce sans doute à cette mise en scène pensée, cette honnêteté intellectuelle qui empêche de se prendre au sérieux malgré la noirceur de ce qui est traité... Plein de pas grand chose qui deviennent grands

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Drôle de film. Il est dommage de se focaliser sur ce genre de chose, mais difficile de ne pas pointer du doigt les dialogues en français qui m'ont systématiquement sorti du film. Mais au-delà de ça Madre a quelque chose d'étrange : le grand angle dans El Reino était vecteur d'euphorie dans la lutte pour la survie, mais ici, passé l'introduction qui donne à voir le gouffre du vide à son personnage, le même dispositif va chercher autre chose. Une dépression peut-être, cette grande prison à ciel ouvert, où les distances sont forcément accrues. Une forme d'errance aussi que l'on avait déjà dans le film précédent du réal, où les scènes n'existent que comme suite nécessaire de ce qui vient de se passer plutôt que comme un grand tout, un morcellement qui force à survivre dans l'instant plutôt que de donner un sens à ses expériences... Drôle de film, oui.

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Difficile de ne pas considérer ce film comme un Vice Versa en moins bien. Arrêter de comparer est déjà un bon moyen de considérer le film pour ce qu'il est, soit plein d'idées poétiques mises bout à bout pour un rythme parfois peu aimable (c'était déjà le cas dans Vice Versa, le concept avant l'aventure), mais qui réussit à faire mouche, notamment en fin de film et le réapprentissage de ce qui fait l'essence de l'existence alors que l'on s'enfonçait dans une voie de martyr par abus de confiance en sa passion. Ce qui ne change pas avec Pete Docter, ce sont les apprentissages d'une justesse qui ne laisse pas place au mensonge.

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Je suis souvent assez méfiant envers ces "films-performance". Je comprends qu'on puisse vouloir se mettre des contraintes pour forcer sa créativité, mais au ressenti (donc peu importe que ce soit le cas ou pas), j'assimile ces plans-séquence à l'ego du réal, difficile alors de ne pas voir dans ces procédés une démonstration de force qui finit par devenir son propre but, dévorant le film pour devenir seul maître de l'oeuvre.
Pourtant ici, le premier tiers a balayé tout mes doutes. Un travail sur les décors et l'éclairage assez exceptionnel aura vite fait de me convaincre. Faut dire que le dispositif de mise en scène laisse le temps pour regarder tout ça, laisser les images nous imprégner. Et puis tout le côté errance que ça apporte, avec cette plongée dans un monde de plus en plus laid et mort (on part d'un pâturage, on rentre dans les tranchées, on pénètre le no man's land qui n'a jamais aussi bien porté son nom, jusqu'au couloir abyssal dans les tranchées allemandes, et ce cimetière d'armes... des visions de plus en plus apocalyptiques pour une caméra qui semble errer sans but).
Et puis passé ce premier tiers, le dispositif finit comme craint par bouffer le film, se faisant de moins en moins pertinent. J'aurais aimé voir le film se permettre de cuter quand c'était nécessaire, une fois l'errance terminée pour arriver dans la peur pour sa survie. Les décors de ruine et les lumières nocturnes, ouais c'est beau, mais le plan séquence ne m'a pas immergé là-dedans, et vu la qualité de ce qu'on voit, c'est la frustration qui domine.
Une mise en scène qui tient autant de la bonne idée que de la démonstration de force un peu puérile ou que de l'argument marketing en fonction du segment du film que l'on regarde. Et finalement ce qui me gêne, c'est qu'on ne peut parler que de ça dans ce film, car tout est soumis au divin plan.

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Eastwood continue d'ausculter la figure du héros pour y imposer son regard particulier, à la fois plein d'affection sans idéalisation pour les personnages "victimes", et désapprobateur mais sans jamais pointer du doigt les individus victimes également, d'un système qui leur donne le pouvoir d'abuser de leur statut. Si le film peine à proposer quelque chose de neuf dans la forme (il ne semble cependant pas en avoir l'ambition) ou dans le fond (Eastwood est déjà passé par là de nombreuses fois), il se tient fier sur l'histoire qu'il propose de raconter et sur ses acteurs sublimant le tout.
Comme dit Richard : "Je n'excuse pas, je décris". Un monde difficile pour cette mentalité, autant Richard que Clint.

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rien compris. à revoir

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Au niveau du rythme, on a un peu l'impression de voir un vieux essayer de bander. Sinon, pas compris où ce que tout le truc autour de la jungle va, et voir l'embourgeoisé sortir vainqueur de toute l'histoire crée une impression pas franchement aimable. Restent quelques trouvailles, des dialogues bien sentis, et surtout un casting qui donne tout pour sauver le film. Et souvent, y parvient.

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En terme de style, Lulu Wang n'hésite pas à taper dans une esthétique indie que l'on connaît par coeur, avec l'écriture comico-dramatique qui va avec (le dramatique qui fait mouche souvent, le comico beaucoup moins). Reste quand même une réflexion touchante sur les racines qui disparaissent dans ce monde changeant pour toujours plus d'immédiat (la foule new yorkaise qui répond aux nouveaux immeubles chinois, construits sur les ruines des souvenirs du personnage principal), et par là toute une dialectique entre la culture occidentale et orientale gravitant autour du mensonge qui fait le film. Tout ça a un peu du mal à être réellement incarné dans le film autrement que par les dialogues, mais sait toucher dans sa simplicité.

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Voir Hitler en coach de motivation pour un gamin qui ne cherche qu'à faire partie d'un club dans l'Allemagne nazie est assez jouissif. Le décalage fait rire à chaque fois, et la dynamique est au départ plutôt réussie. Mais le film peine à mener tout ça à terme, se complaisant peut-être dans une idée de la guerre trop globale et avec trop de recul. Peut-être que le même film à plus petite échelle, sans avoir à être rattaché à l'idée de la seconde guerre que l'on se fait aujourd'hui, m'aurait plus marqué. D'autant que la relation entre Jojo et son ami Hitler ne dépasse pas le stade de départ (sauf revirement en fin de film) ce qui est assez frustrant compte tenu du potentiel. Tout ça est tout de même amusant, et Johansson campe une mère résistante très touchante, donnant une réelle épaisseur à sa relation avec son fils, peut-être le meilleur point du film finalement.

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Kubrick par Kubrick, c'est assez vite dit, les extraits d'interview étant bien présents mais ne constituant pas vraiment la trame du documentaire. Des moments tout de même révélateur lorsque le réalisateur s'exprime, mais surtout la réalisation qu'il avait raison depuis le début : les oeuvres parlent d'elles-même, les analyses présentes dans le documentaire n'étant pas spécialement nouvelles pour celui qui connaît bien le cinéaste.

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Lynch fait du fan service.