Les meilleurs films de 2020 selon QuentinBombarde

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Toute cette galerie de personnages semble éprise de cette soif immodérée pour le vide, sublimée par ce superbe brouhaha ambiant que les Frères Safdie mènent de main de maître, véritable course poursuite sous tension vers la richesse et l'illusion au profit de tout sentiment humain.

Uncut Gems fait du vide un écrin vertigineux et hypnotique, aussi beau que tendu, qui les approche une fois de plus vers la postérité. Martin Scorsese, producteur, ne s'y est pas trompé ; Ces pierres précieuses valent de l'or. Même aveuglés par la beauté de ces pierres brutes, le talent des Frères Safdie semble de même ; Précieux dans un cinéma contemporain tourné vers le vide.

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Taika Waititi orchestre une fable émouvante rythmée par un sens du décalage ravageur. Son Jojo Rabbit, où le nazisme et la bêtise opèrent tels un univers enfantin pétri de contradiction, fait cohabiter un humour détonnant avec un sens du drame et des émotions tout bonnement bouleversant.

Jojo Rabbit est ainsi un grand numéro d’équilibriste, aux émotions palpables et aussi hautes en couleur que sa mise en scène, véritable écrin de l'inconscient d'un enfant dont la bêtise des idées d'un régime chutera à la grande gloire de l'amour.

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Todd Haynes, de par sa mise en scène somptueusement brumeuse, filme le combat d'un seul homme contre une industrie labyrinthique. Mark Ruffalo, dans un impressionnant jeu tout en intériorité, absorbe la lutte entre classes ouvrières et entreprises toutes puissantes dans un film admirable parfaitement maîtrisé.

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Si le dispositif semble parfois nuire au long-métrage, il s'opère cependant au milieu de ces sublimes tableaux désolés une véritable beauté et une grandeur émotionnelle qui jaillit de la surprise perpétuelle. La quête de ces deux hommes s'avère alors prenante et la mise en scène grandiose, quoiqu'un peu vide dans certains moments.

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Guy Ritchie déploie dans la première partie de son film un ton de vieux sage plutôt agaçant et très maniéré dans une charge contre la jeunesse assez plate avant de reprendre possession de son récit pour un exercice de style plutôt ingénieux.

Le réalisateur tire ainsi de cet affrontement entre britanniques, américains et chinois la bataille qu'il a dû mener contre les studios ; Accompagné du fidèle Charlie Hunnam (fidèle contre vents et marées après le tournage houleux du Roi Arthur), véritable fil rouge du récit, et d'un casting prestigieux, cette bataille pour qui voudra racheter l'âme du réalisateur (ici incarné par Matthew McConaugey) s'avère attachante dans tout ce qu'elle raconte sur le cinéma d'aujourd'hui.

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Eastwood poursuit son exploration de l’héroïsme avec Richard Jewell, véritable porte-étendard d'un américain honnête et patriote mis à bas par un Pays en perte totale de repère. Porté par un trio d'acteurs superbe, Le Cas Richard Jewell est un film lumineux où l'acteur-réalisateur met en exergue un pays délaissant ses héros au profit du buzz et des non-dits.