Les meilleurs films de Hong Sang-soo selon takeshi29

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Hong Sang-soo, c'est définitivement Rohmer qui aurait demandé à Dombasle de se mettre minable à la 8.6. Prodigieux...

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Avant d'aller voir "Seule sur la plage la nuit" (dans quelques jours je l'espère), je me suis fait une petite cure de Hong Sang-soo.

Je suis tout d'abord reparti en 2013. Dans ce "Sunhi", il y a tout HSS : le vaudeville, les tables de restaurants, de bars, le dépouillement, les plages, l'art du dialogue qui castagne, les hommes lâches, l'art, l'alcool, les femmes tellement plus fortes que les hommes, l'humour, la poésie, la cigarette, la nostalgie.................................

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A l'époque le Feydeau coréen aimait déjà les femmes sur la plage, il était plus optimiste que maintenant, malgré la profonde noirceur qui se cachait sous ses plans lumineux, il était déjà un sculpteur du couple de génie, ses boucles alcoolisées donnaient déjà le tournis...

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Quand notre Rohmer coréen à 3 grammes, prince de la boucle, sème un nouveau galet... (cf critique)

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J'en profite pour noter celui-ci vu il y a quelques mois au bout de la terre, là où des mono-salles en pleine brousse proposent des dimanches consacrés à Hong Sang-Soo.

Et en voici un qu'on peut voir pour aborder en douceur le stakhanoviste coréen, car tout son cinéma y est, avec des beuveries, des boucles, des hasards, des cinéastes, des femmes qui font tourner la tête d'hommes peu reluisants...

(Et ici c'est en noir et blanc, et quel noir et blanc !)

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Quand Hong me met à nouveau Sang dessus de Soo... (cf critique)

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Que les choses soient claires, si vous n'avez jamais vu de Hong Sang-soo, ne commencez pas par celui-ci. D'une part vous vous sentiriez exclus, et à coup sûr vous en ressortirez en vous jurant de ne plus jamais replonger dans son monde.

Ce qui serait bien dommage car il s'agit selon moi d'un des réalisateurs les plus passionnants de ces dernières années. Véritable stakhanoviste, il tourne environ trois films par an, d'importance inégale en terme d'ambition, mais représentant tous de petits cailloux semés afin de constituer une sorte de pièce monumentale mais artisanale.

Le monde d'HSS est envoûtant pour ceux qui adhèrent, repoussant pour les autres. Il est obsessionnel, presque fétichiste, et je dois le confesser il agit sur moi comme une drogue : je suis prêt à des choses assez folles pour me procurer la dose nécessaire à combler le manque, je suis passé de l'envie au besoin de retrouver ses boucles où gravitent les bars, les livres, les tables, l'alcool, les cigarettes, et autour des êtres, parfois des fantômes, qui parlent, boivent, fument, hurlent, puis parlent, boivent, fument, hurlent, pour finir par parler, boire, fumer et hurler.

"Grass" est en tant que tel une pièce minuscule, en terme de durée (1h06) et de dispositif, les amoureux parleront de minimalisme, les autres de vide. Y rentrer c'est un peu retrouver la famille, celle avec qui on se sent bien, on s'installe comme désormais de coutume aux côtés de Kim Min-hee, on prend l'apéritif au son de la musique classique, on ne comprend pas vraiment où et comment la soirée va finir, les mots et les maux s'exacerbent ou s'évaporent, mais on se ressert jusqu'à l'ivresse.

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J'en ai profité pour revoir (Je pourrais dire voir puisque je l'avais vu sans sous-titres) ce HSS et ses trois volets. Et c'est un pur régal, fidèle en diable à sa recette habituelle, avec ses variations, ses personnages qui se croisent et se recroisent au gré des hasards et courants, ses zooms et dézooms, ses réalisateurs et actrices, ses cuites qui ponctuent le vaudeville. Et surtout c'est drôle, très drôle, à l'image d'Isabelle Huppert qui est ici comme un poisson dans... le soju.

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Un jour je vais m'amuser à lister les grosses cuites dans le cinéma de Hong Sang-soo, et ce "Hill of Freedom" sera haut dans le classement car il n'a beau durer que 66 minutes, les scènes de ruine sont bien bien présentes, et on ne perd pas de temps pour être dans l'ambiance puisqu'au bout de 7 minutes il y a rôtissage.

Et il n'y a pas que cette récurrence qui est présente, tout HSS est là donc si vous êtes "de la famille" vous allez vous régaler, dans le cas contraire ce sera peut-être une expérience compliquée.

D'apparence légère cette œuvre aborde pourtant des thèmes profonds et essentiels : ici on travaille le jeu du hasard, l'instant précieux, l'intemporalité par le bouleversement chronologique du récit. Comme souvent ce metteur en scène qui m'obsède littéralement se sert du vaudeville pour tout simplement réinventer la vie.

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Passionnant de revoir l'un des premiers Hong Sang-soo, de constater à quel point tout ce qui fait depuis son cinéma obsessionnel était là. En 2002 HSS était donc déjà un Rohmer qui se murge la gu....

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Ce n'est pas mon Hong Sang-soo préféré mais c'est peut-être celui que je conseillerais à quelqu'un qui me demanderait la meilleure porte d'entrée pour aborder son œuvre, que je considère personnellement comme majuscule et une des plus stimulantes du cinéma contemporain.

En effet tout HSS est là, balisé, à la limite de la caricature parfois, et donc follement jouissif. On y retrouve la boucle, les bars et les bonnes grosses cuites énervées, les femmes multiples plus ou moins fantasmées, la répétition, le vaudeville, la lâcheté des personnages masculins, le renversement des positions et des points de vue, l'humour, la recherche de l'amour et l'impuissance à le trouver. Et bien entendu Rohmer, toujours Rohmer...

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Ou alors je conseille celui-ci que j'ai enfin vu et qui peut être lui aussi une porte d'entrée parfaite pour comprendre ce qu'est le cinéma de Hong Sang-soo, son monde ? Je ne sais pas, après tout on peut peut-être laisser faire le HASARD, car grand ou pas un HSS est un HSS et il y a toujours quelque chose à y piocher.

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C'est sombre et léger à la fois, anodin en surface et pourtant tellement profond. Hong Sang-soo, cinéaste des variations à la Rohmer, pond donc son conte vaudevillesque à lui, fiction et réalité se confondant, une mise en abime où comme toujours chez ce réalisateur unique, la femme et l'alcool sont rois.

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En 2008, HSS se permettait une escapade de 2h20 à Paris, il travaillait à faire de la répétition la base de son œuvre, il esquissait l'origine de son monde rohmérien...

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La Caméra éclair(e) la vie de Hong Sang-soo... (cf critique)

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Humeur de la Secte Sang-soo... (cf critique)

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Il est quand même sympa Hong Sang-soo puisqu'il t'indique carrément dans le titre que tu vas te marrer. Et il ne ment pas puisqu'il s'agit en effet de son film le plus frontalement drôle, avec les outrances de son habituel vaudeville sentimental et ses personnages plus paumés que jamais, à la lâcheté abyssale.

A côté de ça pas d'inquiétude tous ses autres fondamentaux sont là puisqu'on se prend des ruines énormes à peu près toutes les 5 minutes et qu'on hurle sur ses petits camarades dès qu'on dépasse les 3 grammes.

Bref que du bonheur pour les adeptes du HSS...

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Pygmalion et Galatée, ou du ciné confiné... (cf critique)

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Ces derniers temps à chaque fois que je découvre ou redécouvre un Hong Sang-soo il semble parfaitement répondre à la fameuse question qu'on m'a souvent posée : « Quel HSS conseillerais-tu pour commencer ? ».

Et je pourrais donc répondre : "Haewon et les hommes". Car il y a tout ce qui fait le cinéma et la singularité si touchante du bonhomme : le vaudeville, les cuites, la lâcheté masculine, les livres, les hasards, HSS sous une forme ou une autre, et les fameuses variations poussées jusqu'à l'extrême.

(Et là en bonus il y a même une Jane Birkin dans un rêve)

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On pense à chaque nouveau film, et Dieu sait si c'est souvent, que Hong Sang-Soo ne pourra plus aller plus loin dans l'épure, dans le minimalisme. Et pourtant il parvient encore à nous surprendre en revenant ici à l'essence du cinéma, à ce qui fait la fragilité de la fabrication, renforçant encore la porosité entre l’œuvre en train de se faire et la vie de celui qui le fait. Ce "In Water" a beaucoup fait parler en raison de son image floue, ce qui n'a de manière évidente rien de fortuit et symbolise l'état d'esprit du créateur qui ne parvient pas à faire le point, mais ce n'est pas ce qui m'a marqué tant j'ai été ému par la poésie de ces 61 minutes, par la simplicité du propos.

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Hong Sang-soo encore et toujours le cinéaste de la boucle, de l’alcool, de la variation, des tables, de la discussion. (Et maintenant des poules et des chats)...

Comme un motif qu’on travaillerait jusqu’à l’infini, avec au centre de ce jeu ludique encore et toujours Kim Min-hee pour faire vibrer sa caméra…

NB : Pour les fétichistes d'HSS, à noter que l'alcool est évoqué dès la première scène, et dans la deuxième, la troisième, et bien d'autres, mais aucune cuite lors de ces 77 minutes. On serait presque inquiet…

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Probablement l'un des Hong Sang-soo les plus ouvertement autobiographiques, comme si pour lui la prise directe, le minimalisme rimaient avec une forme de transparence. Il nous donne donc, comme depuis un bon moment, de ses nouvelles. Et visiblement les temps sont durs et les obsessions/dépendances plus accrochées que jamais.

Comme toujours avec HSS si on fait partie de la secte et qu'on sait donc lire entre les lignes on passera un moment succulent et amusant. Pour les autres, ceux qui tomberont dessus par hasard ou commenceront sa filmo par celui-ci, ça risque d'être un peu compliqué.

(J'ai dévoré des yeux Kim Min-hee puisqu'elle ne sera pas de la partie dans celui qui sortira en décembre.)

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Je tiens avant tout à rassurer deux catégories de spectateurs : ceux qui en auraient marre d'Isabelle Huppert qui il faut l'avouer est partout tout le temps, et ceux qui auraient peur de voir un film flou. La première doit se dire que la dame n'est jamais aussi bien que chez le cinéaste coréen, et donc ici elle pétille, elle amuse, elle semble réapprendre son métier ou plutôt en revenir aux sources. Quant à la seconde cette fois il a réglé l'objectif de la caméra 😉. Pour le reste c'est du Hong Sang-soo pur jus, avec bibimbap et makgeolli comme s'il en pleuvait. Un HSS qui continue à épurer, à simplifier ses variations, et selon moi plus il le fait plus il est mélancolique et introspectif, donc touchant. Après il n'y a pas de secret : ceux qui font partie de la secte continueront à aimer, les allergiques resteront allergiques.

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Je pensais ça impossible mais Hong Sang-soo a trouvé le moyen d'épurer encore un peu plus son cinéma. Cette fois plus de ses célèbres zooms, une caméra de plus en plus statique, mais pour le reste, c'est-à-dire ses fondamentaux, tout est là : sa base d'acteurs, mais malheureusement pas de Kim Min-hee, créditée en tant que responsable de production et photographe de plateau, de l'alcool, le double réalisateur, de l'introspection. Et bien entendu la boucle temporelle et les variations, qu'il pousse presque jusqu'au fantastique.

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En tant que disciple de la secte HSS j'y ai pris un certain plaisir mais bien loin de ceux procurés par ses films plus ambitieux ou même certaines de ses pastilles récentes.

Curieusement, et pour une fois, je me suis senti un peu à distance de ces personnages, probablement parce que je préfère le Hong Sang-soo énervé, celui avec lequel une cuite (Ici bien présente, ne vous en faites pas !) se finit en vociférations plutôt qu'en déclaration d'amour.

NB : Ça sort le 21 septembre et pour être tout à fait transparent ma note aurait peut-être été de 5 s'il n'y avait eu ce dernier plan qui rappelle à quel point le minimalisme actuel du bonhomme ne doit pas faire oublier le grand metteur en scène qu'il demeure.