Les meilleurs films de Jean-Pierre Melville selon abscondita
8 films
créée il y a plus de 2 ans · modifiée il y a environ 1 anLe Samouraï (1967)
1 h 45 min. Sortie : 25 octobre 1967. Film noir, Policier, Thriller
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
C'est une vision qui est à l'origine du Samouraï de Jean-Pierre Melville, la vision d'un homme seul, allongé sur son lit, avec un bouvreuil (un oiseau). De cette idée a découlé le scénario final.
Le Samouraï est une référence pour de nombreux cinéastes, parmi lesquels John Woo et Jim Jarmusch, dont les films respectifs, The Killer et Ghost Dog: la voie du samourai, s'inspirent plus ou moins ouvertement. A ceux-ci s'ajoutent Quentin Tarantino, Joel Coen, Michael Mann ou encore Johnnie To (qui voue un véritable culte au Samouraï). Toutefois, s'ils n'hésitent pas à reprendre les motifs du film de Melville, ceux-ci recourent néanmoins à des principes de mise en scène radicalement opposés. Le style du cinéaste étant à l'inverse une ode à l'épure semblable aux estampes japonaises.
Une des phrases importantes du film, censée appartenir au Bushido, le livre des samouraïs, dit : "Il n'y a pas de plus profonde solitude que celle du samouraï". En fait, il se trouve que c'est Melville lui-même qui l'a inventée.
Le Cercle rouge (1970)
2 h 20 min. Sortie : 20 octobre 1970 (France). Policier, Thriller, Drame
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 8/10.
Annotation :
Jean-Pierre Melville cite dans son film une phrase de Krishna qui explique le titre du Cercle rouge : Quand des hommes même s'ils s'ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d'entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents. Au jour dit inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge."
Le Doulos (1962)
1 h 48 min. Sortie : 8 février 1963. Policier, Thriller
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Le producteur Georges de Beauregard a donné carte blanche à Jean-Pierre Melville pour tourner un film à deux conditions. D'une part, le projet devait se monter très rapidement. D'autre part, le film devait suivre une intrigue policière. Jean-Pierre Melville adapta donc un roman de Pierre Lesou en huit jours. Le résultat final fut Le doulos.
Jean-Pierre Melville présente son film comme une "tragédie shakesperienne" sur "l'histoire de la fin d'une amitié". Un oeuvre où les personnages ont deux faces, où "ils sont tous faux." Le film s'ouvre d'ailleurs sur une citation de Céline: "Il faut choisir...mourir...ou mentir?"
Le Doulos est l'adaptation d'un roman policier de Pierre Lesou que Jean-Pierre Melville avait l'idée d'adapter depuis quelques années. Si l'oeuvre originale avait la prétention d'être un documentaire sur le mileu et Montmartre, le cinéaste en fit "L'équivalent d'un western urbain."
Le Doulos est un hommage au film noir américain que Jean-Pierre Melville admirait. Pour construire le commissariat, il a même demandé à son chef décorateur de le faire à l'identique de celui de Carrefours de la ville. Il a aussi utilisé des fenêtres à guillotine au look plus américain.
Le Silence de la mer (1949)
1 h 27 min. Sortie : 22 avril 1949 (France). Drame, Guerre, Romance
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 8/10.
Annotation :
Entretien avec Melville :
« - Malgré votre extrême fidélité au récit et à l’esprit du livre, vous avez fait une œuvre très personnelle en sachant éviter à tout instant les pièges du théâtre filmé.
- Ce qui m’avait énormément plu dans Le Silence de la mer, c’était ce côté anti-cinématographique du récit qui m’avait immédiatement porté à penser en faire un film anti-cinématographique. Je voulais essayer un langage constitué uniquement d’images et de sons, d’où le mouvement et l’action seraient pratiquement bannis. J’ai donc conçu le film un peu comme un opéra. Après, enfin… le résultat n’a pas été si mauvais, puisqu’il y a eu bien d’autres films depuis.
- Dans le livre, il y a une phrase que vous avez conservée dans le film, et qui pourrait être de vous : « Je ne puis sans souffrir offenser un homme, fût-il mon ennemi. »
- Absolument ! Pourquoi choisit-on un livre ? Parce qu’il y a des situations et des phrases qui font partie de nous et de notre vie. Il y a beaucoup de choses dans le Gerbier de L’Armée des ombres qui sont à moi, et il ne fait pas de doute que, si j’avais été curé, j’aurais été un prêtre dans le style de Léon Morin. Mais je vais plus loin que Vercors : « Je n’offense pas un homme ! » Je crois que la seule façon d’être respecté – et je tiens à l’être ! –, c’est de terriblement respecter les autres. »
Léon Morin, prêtre (1961)
1 h 57 min. Sortie : 22 septembre 1961 (France). Drame, Romance, Guerre
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 8/10.
Annotation :
Il s'agit d'une adaptation du roman Léon Morin, prêtre de Béatrix Beck, publié en 1952.
Le Deuxième Souffle (1966)
2 h 30 min. Sortie : 1 novembre 1966. Policier, Gangster
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 8/10.
Annotation :
Adaptation du roman homonyme de José Giovanni.
L'Armée des ombres (1969)
2 h 25 min. Sortie : 12 septembre 1969 (France). Drame, Guerre
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 7/10.
Annotation :
Jean-Pierre Melville a consacré trois films à la vie des Français sous l'Occupation. Le Silence de la mer (1949), adapté du roman paru dans la clandestinité de Vercors; Leon Morin, prêtre (1961), qui marque la première collaboration entre le cinéaste et Jean-Paul Belmondo; et L'Armée des ombres. Melville déclarait alors: "je l'ai porté en moi 25 ans et 14 mois exactement. Il fallait que je le fasse et que je le fasse maintenant, complètement dépassionné, sans le moindre relent de cocorico. C'est un morceau de ma mémoire, de ma chair". Par ailleurs, les thèmes que l'on découvre dans L'Armée des ombres : la fidélité à la parole donnée, la trahison des amis, les codes qui régissent les individus vivant en communauté, se retrouvent dans les autres films du cinéaste, en particulier dans la plupart de ses films noirs.
Le film de Jean-Pierre Melville fait référence à ses propres souvenirs de résistant et à l'action de Lucie Aubrac. L'Armée des ombres se démarque aussi de l'image traditionnelle d'une résistance héroïque soutenue par une majorité de Français. La parole au réalisateur: "Dans ce film, j'ai montré pour la première fois des choses que j'ai vues, que j'ai vécues. Toutefois, ma vérité est, bien entendu, subjective et ne correspond certainement pas à la vérité réelle. D'un récit sublime, merveilleux documentaire sur la Résistance, j'ai fait une rêverie rétrospective; un pèlerinage nostalgique à une époque qui a marqué profondément ma génération".
La tradition française veut qu'aucune personne portant l'uniforme allemand ne marche sur la place de l'Etoile à Paris et pourtant si Vincente Minnelli n'a pas pu réaliser une telle scène pour Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, Jean-Pierre Melville a réussi à faire accepter cette idée et la séquence en question figure au tout début de son film.
Bob le flambeur (1956)
1 h 38 min. Sortie : 24 août 1956 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Jean-Pierre Melville
abscondita a mis 7/10.
Annotation :
Avec Bob le flambeur, Jean-Pierre Melville réalise son premier film policier
Le film est tourné en 1955, mais le scénario de Bob le flambeur a été écrit cinq ans plus tôt. Jean-Pierre Melville veut réaliser un film au sujet du hold-up du Casino de Deauville. Mais la sortie en décembre 1950 de Quand la ville dort de John Huston, sur un thème proche, le conduit à renoncer, provisoirement, à ce projet.