Un pièce grise et sombre, un homme étendu seul sur son lit, une fumée de cigarette flottant dans la pièce. Au centre exact de la pièce : la cage d’un oiseau. L’homme se lève lentement, met son pardessus, ajuste soigneusement son feutre sur sa tête en se regardant dans la glace. Cet homme, c'est Jeff Costello, un « loup solitaire », un tueur à gages, un homme au visage lisse, dénué de toute émotion ; au regard froid ; à la parole rare. Un homme qui contrôle chacun de ses gestes et déplacements, qui contrôle sa vie jusqu’à la fin. Un homme fondamentalement seul dont le compagnon de vie est un bouvreuil avec qui il est en osmose parfaite et qui le renseigne sur ce qui se passe dans son appartement à son insu…
Avec ce film Jean-Pierre Melville signe l’un de ses plus beaux films, un chef d’œuvre des films noirs qui a inspiré de nombreux réalisateurs. Alain Delon y trouve également l’un de ses meilleurs rôles. Ce film minimaliste réussit à instaurer une ambiance qui capte notre attention sans la relâcher un seul instant.