"Je tuerai la pianiste pour ce qu'elle a fait de moi"
Moins aride et abstrait que le Cercle Rouge qui sera tourné quelques années plus tard, plus féminin aussi avec la présence essentielle des deux femmes, "le Samourai" semble être l'apogée du polar noir à la française qui inspirera Woo et Jarmusch.
Il est surtout le déploiement parfait du style Melville avec l'avarice des dialogues, le contexte à peine esquissé, la lenteur du récit pour une intrigue simple mais forte, les cadrages d'orfèvre et la lumière ciselée qui dessine des décors épurés où s'agitent des protagonistes totalement esseulés mais ayant, toujours, un sens absolu du style.