Les meilleurs films de William Friedkin selon Frakkazak

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Cf Critique

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Si quand je l'avais vu ado, le film m'avait plutôt fait marré du fait d'effets vieillissant, de mon âge attardé, et de la multiplicité des œuvres ayant déjà détourné toute l'imagerie du film, ce visionnage 2023 m'a paru plus sérieux, et plus empathique. Plus d'empathie pour cette famille qui vit le cauchemar donc, mais aussi pour l'époque de sortie du film, où voir une fillette se violer d'un crucifix et proférer des obscénités crues avait clairement de quoi défrayer la chronique. J'ai aussi eu plus d'égard à la mise en place, plus longue que dans mes souvenirs, et plutôt efficace pour poser la tension. Et si aujourd'hui le film d'exorcisme est devenu un sous-genre à part entière de l'horreur, il faut rendre à César ce qui est à César, et constater que là-dessus, personne n'a encore réussi à surpasser Friedkin.

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1h48 Chrono

C'est malheureusement le dernier film de Friedkin, et l'un des derniers de Lance Reddick. Mais quel film. L'âge avancé du réal, 87 ans lors du tournage, n'est sans doute pas étranger à la sobriété de la mise en scène de ce courtroom drama en huis clos, adapté d'une pièce de théâtre. Mais si la caméra se fait discrète, c'est pour mieux laisser s'exprimer le texte, porté par des acteurs au sommet de leur forme. Je ne pense pas avoir déjà été ému par Kiefer Sutherland, ici monté au cours de l'affaire comme un homme cruel et instable, qui se révèle au final d'une fragilité bouleversante. La hargne de l'avocate chargée de l'incrimination trouvera sa réponse dans une défense tout en détournement, jouant sur le langage et manipulant témoins et juges dans sa verve. Un texte en or donc, faisant d'un récit de bidasses une histoire d'humanité, d'ambition et d'irrespect. Et si le petit laïus conclusif n'est pas forcément en adéquations avec mes valeurs, il n'en reste pas moins troublant et cohérent.
Merci William, tu pars en beauté.

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Chasse d'eau

The Hunted peine à intéresser. On a l'impression d’assister à une histoire que l'on a déjà vu maintes fois, et qui ne grattera jamais outre son histoire de traque superficielle d'un Benicio del Toro palot par un l'habituel vieux briscard campé par Tommy Lee Jones. On aura bien une petite séquence de combat rappelant le CQC de Naked Snake dans la première demi-heure, mais hormis cela, Friedkin semble en retrait sur un film clinique et détaché de toute tension ou émotion.