Les meilleurs films français de 2021 selon Frakkazak

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Ce qui saute d'abord aux yeux, c'est la magnificence des paysages exposés, sublimée par une histoire passionnante sur le dépassement de soi comme finalité. Adaptation d'un manga lui-même inspiré de la vie d'un véritable alpiniste japonais, Le Sommet des Dieux est un périple fantastique à l'acmé de la volonté d'un acharné, un mordu qui malgré les sacrifices que cela implique, ne reculera jamais devant les objectifs qu'il s'est fixé, quand bien même il ne comprend pas ce qui le pousse. Beau, envoûtant et intelligent, une grande œuvre.

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Suivi du périple de Sylvain Tesson et Vincent Munier dans les hauts plateaux himalayens à la recherche de la légendaire panthère des neiges. Plus qu'un documentaire animalier, c'est un essai philosophique où l'étrangeté de notre société est mise en constraste avec ces immenses espaces vierges. Récit de patience et d'émerveillement, où les mots de Tesson viennent cadrer les magnifiques images du film. Magnifique.

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Après le très sympathique Grave, Julia Ducournau revient avec un autre film de genre, poussant les potards un peu plus loin dans l'expérimentation narrative et visuelles, pour le plus grand (dé)plaisir des sens. Séquences hallucinées, étalage de nudité, violence graphique, humour noir et malsain, sonorités assourdissantes, voilà tous les retours de Cannes qui ont servi à la communication sur l'oeuvre. Et si on retrouve bien ces éléments, ce n'est jamais gratuit, toujours bien dosé et méticuleusement présenté. En ressort une oeuvre singulière et marquante qui détonne clairement dans le paysage cinématographique actuel, pour le plus grand plaisir du spectateur subjugué dans sa salle noire.

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Comme le dit l'adage, la réalité dépasse souvent la fiction. L'histoire du lieutenant Onoda, ayant terminé sa guerre 30 ans après les autres, est avant tout l'histoire d'une abnégation et d'une résolution. L'histoire d'un engagement dépassant tout entendement, où l'acceptation d'avoir gâché deux décennies et d'avoir tué d'innocents civils sans aucune raison est plus compliqué que de se résigner à passer encore une autre décennie en solitaire dans la jungle. La théorie de l'engagement poussée à son extrême. Et à côté de cette incroyable histoire, la réalisation d'Harari développe un naturalisme plaisant, nous portant au gré des moussons, des collines et des champs dans cette épopée survivaliste et maladive. Une histoire de caractère et d'introspection dans un cadre d'exception fait d'Onoda un immanquable.

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Film fantastique auteuriste porté par deux très bonnes actrices. On suit l'obsession d'une mère célibataire pour son projet de ferme de sauterelle qui ne marche pas, jusqu'au burnout matérialisé par ces saignées régulières et volontaires. C'est prenant, l'atmosphère est travaillée, et le choix de ne pas avoir recours à de la CGI pour représenter la nuée éponyme ne fait qu'accentuer ce malaise dans tous ces gros plans sur les petites créatures voraces (quand bien même je n'ai pas de dégoût particuleir pour elles). Rafraîchissant dans le paysage filmique français, dans la lignée d'un Grave.

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Des flics pas ripoux, mais qui font clairement fi des règles établies pour obtenir gain de cause, et en subissent un retour de bâton, c'est couillu à défendre en 2021, avec le climat ACAB qui règne. Mais Jimenez s'en sort plutôt bien, avec un film rythmé et des personnages malgré tout attachants. Dommage que ça s'enlise un peu sur la dernière partie.

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Cf Critique

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Thriller froid au tempo lent dans le milieu de l'aéronautique, mais néanmoins efficace. Pierre Niney campe un personnage insouffrable qui nous fera parfois douté du bienfondé de sa démarche, mais dont les chemins de réflexion captivent.

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Si les gags de Fabrice Eboué ne fonctionnent pas toujours, il n'empêche que Barbaque est une vision réjouissante dans le paysage de la comédie française. Concept simple et pas forcément novateur, mais bien exploité jusqu'au bout. Et comme d'habitude, Marina Foîs est excellente.

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Une réalisation à la française, c'est à dire banale, mais une belle histoire, sans manichéisme ou morale sur la réinsertion, avec un Kad Merad convainquant. Une non-comédie touchante, qui culmine sur un beau discours sur l'absurde et la finalité de cette entreprise réelle. Bonne surprise.

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Autant je n'ai rien à carrer de Céline Dion, autant j'ai été agréablement surpris par Aline, porté par une Valérie Lemercier en grande forme (même si parfois dérangeant lors des phases ou elle joue une gamine). Ce biopic dans le fond assez académique nous fera grâce de ne pas s'attarder sur la soupe musicale de la québécoise et plutôt sur sa relation avec sa famille et son mari. Sympathique et bienveillant.

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Suivre les pérégrinations de Vincent Macaigne dans les rues de Paris, passant de camés à dealers pour regourguer des ordonnances de subutex n'est pas inintéressant, mais ça manque clairement de rythme, et on sort du film aussi névrosé que le protagoniste.

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Bedos était attendu au tournant pour ce troisième volet, et malheureusement ça ne prend pas vraiment. Il y a bien quelques gags qui fonctionnent, et on louera l'intention de faire d'Hubert un homme vieillissant, peinant à garder de sa superbe et tentant de s'adapter à ce monde qui a évolué sans lui, mais ça ne fonctionne quasiment pas. Des gags redondants par rapport aux films d'Hazanavicius (ou au film lui-même), un personnage de Niney insipide et un scénar sans saveur finissent d'enterrer l'agent français. Dommage.

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Poumons et Sympa

Un Buried SF et français, réalisé par Aja qui s'il produit majoritairement des films moyens, à tout de même une certaine patte appréciable. Ici on enchaîne les retournements de situation plus ou moins attendus, on échappe pas à 2-3 jumpscares faciles, mais on passe tout de même un moment sympa, malgré une vingtaine de minutes qui auraient put être amputées du métrage. Mais Mélanie Laurent porte bien le huis clos, le rendant tout à fait digeste.

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Under the shiver lake

Si le postulat de base de tourner un film de maison hantée sous l'eau est plutôt audacieux, et que le film s'en sort bien sur l'aspect technique (c'est étonnamment lisible, j'imagine bien la galère que ça dû être à tourner), ça ne sera malheureusement jamais plus qu'un gimmick. Retirez la flotte et vous avez une série B qui ne raconte rien de nouveau et utilise les mêmes artifices que n'importe quelle autre mauvaise production du genre.

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Comédie française de bobos sur des bobos. Pas franchement intéressant, pas franchement mauvais. Et clairement, le fait que je trouve Lafitte viscéralement tête à claque ne joue pas en la faveur du film.

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Je pensais tomber sur une petite comédie feel-good, je tombe sur un truc mou, bourré de clichés et d'une morale douteuse, et où le répertoire de chansons utilisé n'est clairement pas en adéquation avec mes goûts (pourtant on a un quand même un bon vivier de chansons françaises). Mauvais.