Les meilleurs génériques de séries selon lhomme-grenouille

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Au risque de surprendre, je trouve que ce générique accomplit tout ce qu'on attend d'un générique sans faire l'erreur de trop s'étendre. C'est court, mais très signifiant. Tout est dit en quelques secondes. Quelques notes qui ont des allures de western désabusé qui partent en sucette, comme une conquête de l'Ouest qui se finit minablement pour des pavillons sans âme. Un tableau de Mendeleïev qui s'évapore dans un nuage de cristal meth. Tout est dit... Le générique de "Breaking Bad" est un générique qu'on ne passe pas parce qu'il est court, mais il est néanmoins suffisamment marquant pour rappeler, après une scène d'introduction, quel est l'état d'esprit véritable de la série. Eh ouais, à chaque fois qu'on entend ces quelques notes, on se rappelle qu'on va assister à une déchéance pathétique, qui pourrait d'ailleurs être risible si elle n'était pas si cruelle... Remarquable d'intelligence.

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Un générique qui a le mérite de ne pas tomber dans le piège habituel de la banale illustration par quelques jolies images symboliques (Six Feet Under, True Blood, Masters of Sex, etc...) Là il y a une présentation rapide de chaque enjeu par une animation aussi dynamique que signifiante. La musique aide beaucoup : pour le coup je la trouve très efficace ; assez épique ; très porteuse. Pour une autre série cela aurait été too much et limite caricatural, mais dans cette esthétique médiévale, je trouve que ça colle parfaitement. Moi j'adore. C'est d'ailleurs ce que j'ai préféré dans la série.

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Ce générique aurait pu tomber dans un travers que je n'aime pas et que j'évoquais plus haut avec Les Piliers de la Terre : la simple illustration par une série d'images symboliques. On en est pas loin franchement, mais pour le coup je trouve qu'ici ça marche d'enfer et que ça va carrément au-delà de ça. Pour moi, un générique qui marche, c'est un générique qu'on ne passe pas. Et un générique qu'on ne passe, c'est un générique qui pose une ambiance, mieux une emprunte. Or, ce générique, c'est l'incarnation même de l'emprunte. Des silhouettes d'hommes imprégnés des lieux qu'ils vivent. Et le choix judicieux de cette musique "Far from any road" de Bret Sparks, auteur bipolaire et mélancolique. Plastiquement c'est somptueux.

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Je vais moins m'étendre. Je pense que tous ceux qui aiment ce génériques l'aiment pour les mêmes raisons que moi. Faire d'un générique une carte des lieux, quand il s'agit de l'adaptation d'un roman de fantasy, c'est juste putain de pertinent. La carte d'un monde de fantasy est pour moi un élément essentiel dans la navigation littéraire de l’œuvre. Du coup, réussir à le réinvestir dans le média série par cette idée astucieuse d'une présentation des lieux, avec ajustement selon les épisodes, c'est brillant. Brillant d'ailleurs comme cette représentation concave du monde de la série. Brillant comme la musique entêtante de Ramin Djawadi. Bon, bref, brillant quoi..

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Quand je pense aux génériques qui m’ont marqué le plus, je me rends compte qu’il y a quand même trois ingrédients qui comptent beaucoup : la musique choisie, la manière de mettre en image l’esprit de la série, et surtout la façon dont ce générique vient amorcer le début de l’épisode. En cela je trouve que celui de Californication fait très bien son boulot. Pour une série au format court (25 minutes), le générique parvient à se poser après une bonne introduction graveleuse du genre « Eh ouais, c’est ça l’esprit Californication ». Et pour le coup, je trouve que l’esthétique est très bonne. Images aux couleurs saturées, format super 8, un petit peu à l’image du héros Hank Moody. Tout ça a des allures d’âge d’or passé –d’âge de la débauche révolue – mais la pellicule tourne quand même, et toute cette bande de quadras semble rester nostalgique de cette logique « sexe, drogue et rock n’ roll », même s’ils n’ont plus vraiment l’âge. Et pour le coup, la musique de Tyler Bates et Adam Tree colle parfaitement. Quelques riffs un peu « la gueule dans le pâté », mais d’un seul coup tout se met à prendre forme avec un rythme, une joie, quelques cuivres même… et puis tout retombe comme un soufflet, comme si on était allé trop loin par rapport à ce qu’on pouvait encore se permettre… Une belle réussite à mon sens…

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Un monde qui bouge très vite, mais avec ce pouvoir qui reste là, avec l'inertie propre à ces grands symboles de pierres inoxydables. Efficace

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Totalement dans l'esprit de la série. J'adore.

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Seule la musique reste la même à chaque épisode, l'illustration change à chaque fois, même si la séquence respecte toujours la même logique d'implantation spatiale de cet univers. Très bon.

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Un peu comme "Breaking Bad". Rapide et efficace. Finalement, c'est parfois la meilleure manière de faire.

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Rapide. Il pose une atmosphère. Visuellement interpellant. Ouais : ça marche vraiment bien...