On n'aurait pas forcément tort de dire que Big Star n'a jamais connu la gloire à cause de leur label Ardent Records, ces derniers n'ayant jamais réussi à promouvoir comme il se doit les disques de leurs artistes de Memphis.
Pourtant, et pour un premier essai, #1 Record est un réceptacle à tubes intersidéraux. Encore une fois, d'une évidence, d'une spontanéité et d'une émotion encore intactes aujourd'hui. Comment, effectivement, ne pas ressentir quelque chose à l'écoute de The Ballad of El Goodo, ses premières notes et son refrain déchirant, Thirteen et sa belle nostalgie tout en étant l'une des plus belles ballades du monde. L'album a ses fulgurances, ses inspirations de génie, son tracé dans les spirales de LA mélodie ou de L'accord qui fera mouche.
Un sommet de powerpop, dont le pari ahurissant sera de faire mieux par la suite. Pari remporté haut la main pour Big Star qui, comme tous les grands groupes, commencera par une discographie quasi parfaite.
Donne son sens plein à l'expression "coup d'essai coup de maître", et laisse déjà une trace dans l'Histoire de la musique pop enflammée.
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