Virage Rock Sans Public

Après "Le Chemin" qui aura marqué le grand public c'est-à-dire celui qui écoute la radio, Kyo tente de surfer sur la vague Rock plutôt à la mode à l'époque. Je dis bien Rock car le premier album étant mixé à la Amel Bent, on arrive ici sur un truc plus ferme, plus dark et plus lourd. Bon ça reste du Kyo les enfants, il ne faut donc pas s'enflammer. Niveau technique ça reste toujours ultra basique, Benoit Poher chante toujours avec sa voix suave même s'il commence à prendre ses repères pour préparer Empyr et la batterie est toujours aussi digne d'un album des White Stripes mais elle a le mérite d'exister.
L'essai vaut le coup d'être écouté avec de franches réussites comme "Contact" qui tabasse : tabasse dans le sens Kyo toujours, votre mère qui ne jure que par Edith Piaf pourra supporter ce doux powerchords de Nicolas Chassagne.
On retrouve ensuite des chansons emblématiques qui fonctionnent sans avoir une identité je trouve (Dans ma chair, qui je suis) puis le coup d'éclat: "Sarah". En fait, c'est là où la voix de Benoit Poher plutôt mélancolique trouve tout son sens habillé par une musique sobre (sobre c'est le terme mélioratif pour dire que y'a pas grand chose) comme sait si bien le faire Kyo. C'est beau. Et même Sad Day qui mélange sobrement le style de Kyo avec un air mélancolique pourrait donné le ton sur cet album. Révolutions est une ballade plutôt sympa mais les morceaux d'après ne m'ont pas convaincus.
Je ne saurais vraiment critiquer cette partie d'album car je n'en retiens pas grand chose et c'est peut être là le problème. Au final, on a un album de variété plutôt sympa mais pas un album de rock qui aurait pu prendre la relève souhaité des regrettés Noir Désir.

Je l'aime bien parce qu'il fait partie de mon adolescence mais il faut bien reconnaître que je ne pourrais décemment pas le conseiller aujourd’hui.