Fraîchement rebaptisé King Krule, le britannique de Zoo Kid livre ici un album qui ne plaira sans doute qu'aux moins pressés d'entre nous, aux inconditionnels de Pitchfork et autres supports qui se réclament de la contre culture.
Adepte de sons dépouillés, le rouquin de 19 ans oscille ente sonorités jazz, électro et rap. Il tend à privilégier une partie vocale brute, sans fioritures mais un poil trop poussive, qui tranche avec le minimalisme des riffs de guitare et des accords de piano. On pourrait se laisse bercer par les grésillements et les imperfections de l'enregistrement, par les lignes instrumentales aériennes ainsi que par le ton chancelant et désabusé du jeune musicien. Toutefois, c'est chiant, chiant comme une fin de soirée enfumée et alcoolisée, une fois tous les convives rentrés, lorsque les dernières épaves humaines s'affalent sur les divans pour enfin sombrer dans un sommeil de plomb.