In the court of the King Krule.
J'ai pris du plaisir à écouter ce disque.
Au début de l'écoute, je me suis très vite dit "houlà, la voix du type qui chante... ça va pas être possible tout le temps là".
Finalement, on a de ces aprioris défavorables dont le voile se lève tout seul sans que l'on sache pourquoi, et on perçoit les choses autrement. Et puis cette voix, dans le fond, je lui trouve un je ne sais trop quoi de rafraîchissant, un "jamais entendu ça avant", une honnêteté, une envie qui m'atteignent alors que je n'en demandais pas autant.
Sous les conseils de mon disquaire, à qui j'avais récemment demandé ce qu'il avait d'intéressant dans ses bacs, je tente le coup du Roi qui Krule pas tant que ça sous les éloges.
Heureuse découverte (d'où ma liste...), qui me fera acheter le disque je pense. On entend une guitare lointaine, opaque, avec de la réverb' jazzy et blues à la Philippe Catherine, et l'impression bizarre d'entendre l'un de ces types qui grattent de manière ostensible dans un magasin de guitares.
Et c'te voix donc... et bien même si je ne comprends rien à ce qu'il dit le gasier, et que je m'en cogne de toute façon, et bien je lui trouve un quelque chose de groovy : mélange foutraque de rap / voix d'ado basse attardée / chanson / blues / cabaret / Tom Waits du pauvre / de la "tristesse offerte sur le plat" à la Tom McRae (mais en plus light) / Et cette guitare, et ce son, qui font penser que certains enregistrements, par leur caractère étrangement artisanal, nous rappellent que faire de la musique, si l'on en a simplement l'envie, c'est à la portée de tous.
J'suis content.
J'ai juste pris du plaisir à écouter ce disque. Et j'étais d'humeur à en faire part à tout le monde.