Apostasy nous propose ici un nouvel album de death esthétique venu d’Allemagne, comme ce pays sait en produire encore régulièrement.
Second album du quintet Spheron, A Clockwork Universe a été enregistré avec Christopher Brandes (producteur du dernier Necrophagist en date, Epitaph) tout comme le premier album. La production est donc parfaite, sans trop d’artifices et avec suffisamment de puissance et de clarté.
Par rapport au premier, Spheron a clairement fait des progrès sur le plan des arrangements mélodiques. Ils ont pioché dans d’autres courants que le death, entre le prog pour les intros, le heavy et même le flamenco pour certaines parties acoustiques (The Blind Watchmaker), la grosse nouveauté sur cet album. Pour ce dernier élément, le rendu est très intéressant, on n'en est cependant pas au stade d'un Impureza.
Les trames mélodiques sont fines et accrocheuses, comme sur le superbe et concis Gargantua, et participent à la construction de l’album en ce que les thèmes semblent suivre un ordre logique et donnent une certaine cohésion à l’album ; comme si elles se complétaient pour former un tout.
Les morceaux sont plutôt longs pour la plupart, mais ça ne se ressent absolument pas. Il y a toujours cette légèreté et cette sobriété qui priment, on n’est clairement pas dans le démonstratif. Cette sobriété est tout à leur honneur.
Le concept a l’air aussi fouillé que la musique, mais je n’ai pas assez d’info pour en dire davantage. Eliran Kantor a une fois de plus fait un travail en couverture qui colle bien avec l’univers de l’album.
Au final, c’est un album qu’on prend plaisir à écouter pour ses subtilités mélodiques. Ça reste très digeste, malgré le niveau technique certain des participants. Je ne suis vraiment pas fan du chant clair, seul point négatif ici. Du reste, c’est un disque très bien fait et doté de suffisamment de profondeur pour susciter un intérêt au-delà des premières écoutes. Belle découverte pour ma part.
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