Ne nous attardons pas sur le "Harlem Shake" de Baauer -qui a inspiré une danse qui n'as rien à voir avec le Harlem Shake d'origine- et qui a eu le mérite de couvrir de gloire l'artiste et de préparer ce premier album (que j'attendais depuis pas mal de temps faut dire).
Premier album ne rime donc pas tout a fait avec renouveau : de la grosse trap, de la bass music, un peu de hip-hop, et bim DES CHOCAPICS !
En effet, ce premier album est définitivement la carte de visite de ce nouveau Baauer : on a de la puissance, du flow, de la mélodie, et tout un tas d'ingrédient qui permettent à Aa d'être un LP polyvalent; la preuve étant qu'il s'écoute autant à la maison qu'en soirée !
Pour la déroulement de Aa c'est au top (ironie) : on commence avec une intro digne du roi lion et on enchaîne sur du Baauer tout craché : GoGo ! qui signe le retour de monsieur au source. Un morceau dansant et bien gras, à la limite entre la future bass et la trap. Plus envoûtant et sexy mais tout aussi dansant, le morceau Body nous donne une voix robotique sur fond de breakbeat; suit Pinku, un morceau totalement fun et funky (c'est le mot) avec un petit clin d'oeil au daft punk (la guitare ? :) ) qu'il ferait bon de passer dans un bar dansant ! Sow mélange hybride de trap et de glitch hop donne envie de se tordre en deux tellement c'est délirant.
C'est à partir de la track Day Ones que Baauer envoit ses guests à l'assaut... et c'est sympathoche ! Novelist et Leikeli délivre un rap énervé sur une prod agressive dans Day Ones donc, puis vient le beats calme de Way From Me. On reprend avec ma favorite de l'album, Temple et la petite M.I.A qui envoi clairement du pâté en guest avec G-Dragon; tout est parfait ici pour ma part : le beats mi asiatique, mi-indien, et la façon dont les deux feat rappent à leur tours puis ensemble, c'est addictif.
En parlant d'addictif, on n'oubliera pas celle qui suivra : Kung Fu, avec Future et Pusha T (Baauer s'est quand même bien entouré) qui nous livre du rap de très bonne facture, et grâce au couplet de Future et son "Whip it out" qui reste VRAIMENT dans la tête. Après la reprise de l'intro en feat avec Rustie (je n'ai d'ailleurs pas compris l'utilité et ni entendu la pâte de ce dernier dans cette track de 1min33) on termine en beauté, mais on fait court aussi. Aa -musique du nom de l'album donc- nous invite a imaginer le futur Baauer en nous exposant son horizon musical : dance music, house, bass music, techno, voir acid techno !
Pour terminer, je dirai que l'album est cool : on danse et tout les morceaux ne se ressemblent pas pour autant ! Et même si Aa sent bon l'EDM et les drops qui vont avec, on a une diversité de sons alléchante qui souligne la connaissance musicale de l'artiste, et qui présente un Baauer ayant passé le cap du Harlem Shake pour un truc mieux... Genre le twerk.
Cordialement.