A la troisième écoute je me demande encore si cet album est celui de Club Cheval ou alors un album collaboratif entre Disclosure, Daft Punk, Miguel et The Weeknd (ha merde ça fait pas 4 mais 6)... Où est la house et l'electroclash fracassante de Myd ? Le hip-hop downtempo glauque de Sam Tiba ? La techno sous amphet de Panteros ? Le breakbeat expérimental de Canblaster ? Absent.
Par contre y'a Rudy, le type qui occupe presque 50% de l'album avec sa voix, et qui est aussi le seul mec qui n'est pas mentionné sur la jaquette de ce dernier. Alors certes la voix de Rudy couplée à la prod de club cheval permet de nous livrer 2, 3 tracks bien sympa (j'y viendrai) mais le reste est assez fade pour moi: le trop grand nombre d'interludes et de coupures de 1 ou 2 minutes cachent un grand manque de musiques (celles qui font au moins 2 minutes 50 voir 3 minutes) ! Ces interludes ressemblent plus à des démos qui auraient dû aboutir (vu comme certaine partent bien), mais elles ne font malheureusement que souligner le contenu faiblard de l'album.
Pour en revenir à la musique en elle même, Discipline approche d'un electro-R'n'B dansant mais pas trop non plus, il est quand même assez personnel et s'écouterait plus dans la vago avec votre copine (ou copain) que dans un club avec votre sois-disant sam qui est aussi saoul qu'un russe au bar à 5h du matin.
Club Cheval est donc bien loin de ses remixes qui m'avait pénétrer au plus profond de mon être (oh oui) ! Mais bon je me refuse de critiquer le changement musical pris ici, car il n'est pas désagréable pour autant...Même si le surplus de R’n’B est assez lassant, celui ci permet une meilleure accessibilité de l'album et aussi de rendre plus euphorisant l'écoute de ce dernier; autrement dis on se prend pas la tête pour découvrir une mélodie cachée au sein de la musique, tout est à consommer sur place.
Pour toutes les musiques on a droit à d'abondantes voix modifiés et robotisés façon Daft Punk (sans ça j'aurais mis 5); l'intro en montre d'ailleurs la couleur ! Suivi de Young Rich And Radical qui, dans cette version de l'album, est bien moins dansante que la radio edit et plus planante. From The Basement To The Roof qui est l'une de mes préférés, expose une house atmosphérique emportée par cette voix féminine robotique obsédante; suit une de ces "démos" pour aboutir à Nothing Can Stop Us Now qui est bien sympa, totalement dans le genre électro-R'n'B que présente Discipline. D'ailleurs pour faire court (ce qui est raté pour le coup) le morceau qui donne le nom du long format est le plus "club", et du fait qu'il était le deuxième morceau qu'annoncé l'album avant sa sortie, ça m'a donné pleiiiins de faux espoirs car le reste de Discipline est vraiment mou ! Mention spéciale pour le morceau Legend qui me fait penser à du Justice. Voilà.
Pour conclure, j’attends un second album qui sera représentatif du quatuor, c'est à dire quelque chose de psyché, puissant, planant mais tout aussi mélodieux. C'est beaucoup demandé au nouveaux représentants de la French Touch ? ;)
Cordialement.