Tandis que ses deux potes de la Swedish refont cause commune, notre petit Steven fait bande à part et sort son album solo "Wild Youth", un album de dance music certes, mais un album quand même !
Je ne vais pas m'attarder sur le passif de Angello dans la Swedish et sur les musiques qui ont fait leur réputation dans le monde de l'EDM moderne, mais on trouve aussi de bonnes choses sur Wild Youth.
En effet j'appréhendai ce dernier, car après avoir écouté le single Children of the Wild où des gosses chantent en cœur avant le fameux "drop" propre à la nouvelle EDM, je me suis dis "il va nous faire une Guetta ?". Mais non car l'album s'évertue à ne pas rester ancrer dans la dance music que l'on nous sert en club ou dans les festivals type ultra ou tomorrowland. Wild Youth ne fait pas que conserver pour autant le genre electro-house de la Swedish House Mafia, cette électro grasse et robotique, il essaye de tâter des terrains plus boueux tout en gardant le côté rêveur et convivial que procure la dance.
Bonne formule donc ? A l'écoute du premier morceaux on voit clairement le clin d’œil de Steve à ces anciens compères, Rebel Nation est donc un pur produit de ce qu'Angello peut faire en matière d'EDM, une electro house qui change d'ambiance et de bpm comme de slip, qui reste à la fois assez sombre sans pour autant être glauque; sur Tiger c'est d'ailleurs la même chose ! On entend ici un morceau presque plus trash et plus gras que tout les autres morceaux de l'album, mais heureusement que ce dernier est précédé (faudrait pas que l'album deviennent une B.O de film d'horreur dites ho !) par Children of the Wild, LE morceau qui décrit bien la progressive house actuelle (soit la dance music quoi) : un drop qui -vous le savez toujours- prend 1 minutes 30 voir 3 minutes avant d'arriver, et qui est soutenu par les chants de type qui s'en battent les burnes des paroles, puisqu'elles transpirent bien évidemment l'intelligence. Toutefois le morceau reste dans la tête. Dans le même genre on a Stockholm Skies, Wasted Love et Remember, sauf que pour la dernière WTF, c'est le chanteur de The Presets qui est au micro, bonne surprise donc ! Même si j'ai apprécié ces morceaux, on a déjà pu entendre des productions TRÈS similaires. J'ai retenu d'ailleurs pour le reste 2 autres tracks qui différencie un peu plus Wild Youth de la catégorie Hardwell/Calvin Harris/Tiesto. Tout d'abord Last Dance qui emmène de la fraicheur à l'album grâce à une production à mi chemin entre de la pop et une house joyeuse où s'y mêlent des sifflotements, et Revolution qui est une autre surprise de l'album, un morceau tech-house, avec des temps d'arrêt sur la voix de David Garza, cette combinaison surprenante ressemble presque à du Roysksopp pour dire !
Wild Youth ne m'as pas du tout comblé certes et j'ai trouvé l'album court et certaines musiques un peu ressemblante, mais toutefois on a de bonnes surprises et c'est bon signe pour la suite. Et puis c'est quand même pas désagréable cette transmission de bonne humeur (même si la musique en prend un sacré coup) et on se dis aussi que c'est le genre d'album que personne critiquera si on le passe au milieu d'une soirée... Si vous avez des amis qui sont bon esprit :)
Cordialement