Faisons connaissance avec James Franklin Fisher, Lee Tesche et Ryan Mahan. Un groupe militant qui puise dans le blues et la soul le substrat, là où le message est primordiale, où chaque mot conte.
Algiers vous prendra (ou pendra, c'est selon) les tripes, empreint de douleur et de sincérité.
Un clap, une note basse, quelques percussions discrètes. Tout commence par les chants sombres et martelant d'un champ immaculé de coton.
Montent les chœurs comme un murmure sourd et lointain puis la sécheresse de la snare drum. L'atmosphère est saturée par la guitare incisive.
Cet album possède l'aura, quelque chose de tribal et d’animal ; d’instinct, les musiciens viennent nous chercher sans vraiment savoir ce que nous allons trouver.
Pour ma part, ils ont éclairé mon côté sombre, une partie enfouie dans les profondeurs de l’âme, où les coups font plus mal. La douleur révèle une rage inavouée qui se métamorphose en musique.
S’il faut alors castagner, alors je castagnerai… Mais la musique, même si elle vient du Diable, adoucit les meurtres.
«ALgiers » raconte tout cela : la guitare prend racine dans le bayou, les percussions infectent les battements de cœurs, et la basse vrombit comme le tonnerre au crépuscule. La nuit tombe et demain un nouveau jour se lève car Franck Fisher incarne par sa voix inondée de soul, la chaleureuse vision d’un nouvel évangile !