Ce groupe est une antiquité, car ils ont commencé à sévir en 1997. Mais après seulement deux années d’existence, ils se sont séparés sans avoir laissé aucune trace de leur passage. Fort heureusement (car maintenant, on sait que ce fut heureux), le groupe s’est reformé en 2008, autour de deux membres d’origine qui ont recruté un nouveau chanteur.
Et depuis, il y a eu une démo et un album avant celui-ci.
Ancient Atomic Warfare est un album très typé old school death metal, évoluant majoritairement en mid tempo avec quelques parties blastées éparses et avec un feeling mélodique sombre qui lui donne toute sa saveur.
A l’écoute de cet album, on se retrouve plongé dans la mythologie sumérienne et les combats épiques dans une ambiance de fin du monde. Une aura occulte s’en dégage également.
Même si pas mal de références font régulièrement surface (notamment toute la faction mélodico-épico-occulte mexicaine et le death caverneux et blasphématoire nord-américain sur les parties rapides), Nar Mattaru a une patte qui lui est propre et prend bien le temps de développer son propos sur des compos dépassant systématiquement les six minutes, sans que ça se sente.
Assez simpliste dans le riffing et même les arrangements mélodiques, sans technique particulière, il n’en demeure pas moins que la musique est on ne peut plus prenante et tient l’auditoire en haleine tout au long de ses quelque quarante-cinq minutes.
Encore une fois, je le dis : dans cette catégorie, ce sont toujours les ambiances travaillées qui priment. Voilà un de ces groupes qui l’ont très bien compris et qui livre une offrande d’une sincérité touchante.
Négliger la scène death chilienne, et même la scène death latino-américaine en général, c’est passer à côté de perles de cet acabit.
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