Second album de Ladyhawke, 3 ans après un premier disque éponyme dont la qualité, mais surtout l'âme m'avait laissé pantois. Le résultat est il semblable pour ce second disque ? Et bien, ma foi, pas trop. Je dois bien avouer qu'à la fin de la première écoute, je suis resté assez froid et il m'a fallu quelques temps avant de pouvoir enfin rentrer dans l'univers de ce disque.
Globalement Ladyhawke garde un monde très proche du précédent album, si ce n'est qu'il gagne un côté pop plus prononcé, perdant un peu cet aspect rock qui donnait un sentiment (dans le fond plus que dans la forme) d'avoir belle et bien une héritière de Nirvana. De plus, si les synthés prennent plus d'importance, la basse aussi se fait plus présente avec un son qui gagne justement en teinte un peu rock. C'est le chant qui perd en fougue et la guitare en énergie. Enfin, les paroles se font moins nombreuses, jouant d'avantage sur un ton répétitif et simpliste, ce qui est un véritable regret pour moi.
L'album a cependant fini par me plaire, par me toucher. Il faut dire que c'est Ladyhawke, une artiste dont le premier disque a très rapidement atteint mon top 10. Globalement les bons morceaux ne manquent pas, bien qu'une nouvelle fois, ils sonnent bien pop anglaise plus que le rock débridé de certains titres du premier album. On peut trouver Anxiety plus sage malgré quelques titres assez glacial. On notera justement le morceau éponyme et Cellophane, tous les deux assez dark, qui suivent The Quick & the Dead, un des morceaux jouissant de la plus forte lourdeur (au bon sens) sonore. Une sorte de belle trilogie de fin d'album.
Girl like Me ouvre bien l'album avec un titre plutôt joyeux et rythmé, on retrouvera cela aussi avec Vaccine et Blue Eye, tous les deux bien plus rapide et dynamique, très plaisants, il faut le dire. L'album se terminera avec Gone gone gone qui semble, dans sa composition, être un beau renvoie à l'ouverture de Girl like Me.
On a également Vanity qui m'a bien plu ainsi que Black White & Blue qui sans être vraiment bon, voir même un peu prétentieux, est bien parvenu à me séduire.
Manque de chance Sunday Drive, un des deux singles de l'album, ne m'a pas du tout séduit. De même la piste bonus me laisse de glace.
Alors oui, ces titres me plaisent et me touchent car je suis fan de Ladyhawke, mais clairement il y a une baisse de qualité vis à vis du premier album. Espérons que Pip, pour son troisième album (commencé en février 2014) remontera la pente et nous offrira un album d'une qualité renouvelé et avec un rock pleinement retrouvé.