J’ai connu ce one-man-band suisse avec son premier album, Passageway To Daena, un très bon disque de death blackisant et bien crado, surfant sur le thème des rituels religieux zoroastriens (plus en rapport avec la lithurgie de l’Avesta parsi et sassanide que de la philosophie originelle des Gathas de Zarathoustra).
Il faut aussi savoir que Dakhma fait partie d’un groupuscule nommé le Helvetic Underground Committee (H.U.C. ou Helunco pour faire plus court), dont le leitmotiv est le suivant : « H.U.C. is dedicated to the advancement of grotesque, vile, depraved and putrid audio torment originating from Switzerland. » Comme ça c’est clair, les plus délicats d’entre vous sont prévenus.
Il y a d’autres formations en son sein, mais ça tourne toujours autour des mêmes personnes.


Après le premier album précité, Dakhma a continué à sévir avec un split avec Ungfell (autre membre du Helunco) et dernièrement cet EP.
Astiwihad-Zohr (à mes souhaits) est encore un manifeste de death putride et rampant, inspiré du parrain Incantation (flagrant sur Spirit) et de sa progéniture la plus putride (Ritual Necromancy, par exemple, qui affecte également les sons bien dégueu).
Cet EP propose aussi quelques interludes ritualistes çà et là, thématique oblige. Ceci dit, ça fait plus rituel impie et païen qu’autre chose.


Kerberos, seul homme aux commandes, gère tout cela très bien et sait habilement varier le ton pour ne pas tomber dans la répétition bruitiste. On a ainsi des passages plus mélodiques, comme sur la seconde moitié de Spirit, pour contrebalancer les riffs les plus baveux.
Le son est toujours crasseux au plus haut point, cela va de soi. Je trouve tout de même que la prod est plus death metal que les sorties précédentes.
L’EP est bien copieux mine de rien, avec quelque vingt-sept minutes de musique.


Encore un groupe régressif qui m’est sympathique, pas forcément pour le concept (réducteur par rapport à la profondeur de la pensée de Zarathoustra) mais surtout pour cette foi inébranlable en la cause du metal le plus affreux, sale et méchant. Du death qui tache et en profondeur.


Il existe également une version vinyle sur le même label, pour ceux que ça intéresse.


Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com

Man_Gaut
7
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le 10 oct. 2018

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Man Gaut

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