_/// Suuuper RêdBoul PowerSymphoMelodik EpicMajestik \\\_

Alors que, dans une période où les groupes de Power-metal semblent s'essouffler, de nombreux groupes se lancent mais peines à percer dans la branche metal symphonique/Power metal, les Polonais de Pathfinder, eux, parviennent à nous pondre d'emblée un chef-d'oeuvre dès le premier album. De quoi faire envier les petits groupes du même acabit, cherchant à se faire une place derrière l'ombre des plus grands du genre tels que Rhapsody of fire, Sonata arctica ou Stratovarius...

Il faut dire aussi que le groupe a bien été entouré pour ce premier album, car en plus des membres du groupe, participent Bob Katsionis de Firewind, Matias Kupiainen de Stratovarius, aux chants Roberto Tiranti de Labyrinth et enfin Agata Lejba-Migdalska, une chanteuse lyrique.
Autant dire que si vous cherchez de quoi vous secouer les tripes, de l'épique, du //Majestick\\, du speed, vous allez être servis, car côté musical les musiciens, que ce soient les guests ou les membres permanents, sont tous des virtuoses dans leurs genre, la batterie allant à des rythmes effrénés proche du groupe "Dragonforce", des solos de guitares à la fois complexe et rapide, où plus mélodieux et lents, et surtout ce synthé qui va donner à la musique une dimension à la fois électrique et symphonique ; et faire du coup un groupe qu'on pourrait qualifier de "power-metal symphonique".

Ce mélange entre power et symphonique parait d'abord un peu trop dense, aux premières écoutes, et l'on a parfois l'impression lors des passages les plus speed d'être dans un foutoir mal maitrisé, mais ce n'est là qu'une illusion, car mis à part quelques rares transitions de rythme un peu maladroites, tout est bien calculé, et aussi et surtout parfaitement mixé. Contrairement à un autre album très dense musicalement parlant, celui de "Fairyland" "Of wars of Osyrhia" qui est magnifique mais où on perd parfois de vue -ou plutôt d'oreilles- certaines orchestrations tellement elles sont nombreuses, le mixage de Pathfinder, lui, est parfait, et on peut se concentrer et entendre pleinement un passage symphonique en arrière-plan sans trop de problèmes, en apprécier toute sa grâce, ou bien secouer les épaules sur ce discret et court break de xylophone que l'on avait pas remarqué, avant de reprendre son secouement de tête frénétique sur un refrain qui va vous tomber sur le coin de la tête comme une énorme avalanche brutale de chevaux montés par des guerriers en armure lourde, le tout sous une nuée de flèches enflammées.
Mais ne vous en faites pas, l'album n'est pas de bout en long forgé sur un rythme effréné, même si c'est l'image qu'on garde avant tout de lui. Il est également agrémenté de quelques passages plus calmes, nourris soit par un passage symphonique grandiose ou par un solo de guitare magnifique ; une performance vocale émouvante, ou par quelques interludes folkloriques entre deux pistes. D'ailleurs la balade de l'album, (Undiscovered dreams) duo entre le chanteur du groupe et la chanteuse lyrique, est sans doute l'une des plus belles balades de cette fin de décennie.

Et ce n'est d'ailleurs pas par hasard, car outre les envolées magnifiques d'Agata, comme sur la fin de "Stardust" avec sa voix proche de celle de Tarja Turunen, et le chant aigu de Roberto Tiranti allant droit au bide dans le titre éponyme, le chanteur principal du groupe, Szymon Kostro, et tout autant excellent. Sa voix se situe plus ou moins dans un croisement entre celle de Matt Smith (Theocracy) et de Ben Sotto (Heavenly), il est à la fois à l'aise dans les graves moyens comme dans les aigus extrêmes, quoique qu'on ressent ses limites lorsqu'il tente d'allier les aigus avec les cris sauvages. Mais on excusera facilement cela du fait que les passages "criés" sont de toute façon très rares, le chant mélodique et énergique étant largement mis en avant, et c'est très réussi car cela colle parfaitement avec l'énergie de la musique.

Je recommande donc largement ce groupe avant tout pour les fans de Power, qui seraient en mal de musique qui décoiffe, et qui ont du mal à assouvir leurs faim sur des groupes du même genre, tels que Derdian, Powerwolf, Edguy, Gamma ray, ... et aussi pour le fans de symphonique dont les préférences allaient pour Rhapsody, Fairyland, Thy majesty,... quoique qu'il en soit, même si vous êtes du genre super difficile ou exigent dans ce registre musical, "Beyond the space, beyond the time" resteras dans le plus pire du pire des pires des cas, un bon album, qui valait largement la peine d'être écouté.
Gwarius68
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le 30 déc. 2013

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