Black Power Flower par trevorReznik
Les premières notes de Controller Destroyed, qui ouvrent le disque, font penser qu'on va s'enquiller un bon Black Sabbath. Mais rapidement, la voix et les riffs du morceau nous rappellent qu'on est bien chez Brant Bjork : le titre se révèle au final assez classique (sans pour autant être désagréable) et s'accorde très bien avec le suivant (dont le refrain lorgnerait pour le coup plus du côté de chez Kiss). C'est du bon rock stoner, pas transcendental, mais qui fait (très) bien le boulot.
Mais les hostilités commencent vraiment avec le 3e titre, Stokely up now, qui est bien plus représentatif de ce qui va suivre : les riffs sont plus courts, plus incisifs, les mélodies vocales aussi, et le groove est fait roi. Buddha Time, Soldier of Love… Comme un Lenny Kravitz qui aurait arrêter de jouer au branleur sur ses pochettes et de surproduire ses morceaux, Brant Bjork prouve qu'il est capable d'aligner hit sur hit (la comparaison n'est pas gratuite, j'ai vraiment l'impression que Lenny Kravitz aurait pu interpréter ses morceaux, même au niveau des mélodies vocales). Et franchement, j'aimerais bien entendre ce genre de titres à la radio plus souvent.
L'album reprend ensuite une direction moins "cool" (bon tout ce que joue Brant Bjork reste cool hein) et démontre toute l'étendue du talent du bonhomme, en nous rappelant parfois ce qu'il a pu injecter dans Kyuss ou Vista Chino : la musique est chaude, racée et s'équilibre parfaitement entre une énergie maitrisée et un psychédélisme diffus, pour trouver son apothéose sur le long morceau instrumental (8 min) qui clôture l'album. On en redemande.