[...] Bref, dans cet univers, il n'y a absolument plus rien de bien pour ce qui est avenu de l'Humain, tout n'est que souffrance déchirante où l'on aurait bien plus envie d'euthanasier ces aberrations de la nature qu'autre chose. Et le plus tragique dans tout ça, c'est que même celles-ci en sont conscientes, juste que l'instinct de survie animal est plus fort. Elles savent qu'elles n'ont plus lieu d'être tant elles ne pourront plus jamais redevenir aussi humaines qu'avant. Donc, elles se souviennent, de ce qu'était l'Humanité avant la grande Catastrophe. Une nostalgie cruelle qui nous est posée en musique sur Boy Meets Girl à certains moments : revenir à de la musicalité punk primitive jouissive s'incrustant sous cette sorte de filtre bariolé de parasites et oversaturé qui rendent tout de suite les choses beaucoup moins agréables à l'oreille. Parce que ces créatures aberrantes en ont pris un sacré coup dans les conduits auditifs en se prenant la déflagration nucléaire après tout.
Au final, avec ce troisième album, Endon nous montre encore une fois que la (sur)vie n'est pas facile au pied de l'Hiroshima post-apocalyptique. Même l'amour, pourtant source des plus grandes joies humaines, n'a plus cette même étincelle. Peut-être que ça les soulage physiquement parlant – et encore – mais ça fait durer le supplice de la condition humaine. Enfin, de ce qu'elle est devenue plutôt. Y a pas à dire, la reproduction entre zombies, c'était beaucoup plus rigolo du côté de Peter Jackson dans Brain Dead...
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !