6 ans après l'avoir écouté pour la première fois, cet album fait toujours résonner en moi une nostalgie particulière car il tournait en boucle lors de mon premier séjour en Corée. Ce dont je me souviens c'est surtout du timbre de voix si particulier de Jang Beom-June qui exerçait sur moi une attraction vraiment étrange lorsque je l'entendais au détour d'une rue ou dans un café. Je n'avais jusqu'alors jamais été attiré ou même intéressé par la K-pop, genre qui évoquait surtout pour moi les boys band et leurs chorégraphies millimétrées. Il est vrai que BuskerBusker est un ovni dans l'univers de la K-pop car à l'origine le groupe jouait dans la rue avant de se faire connaître.
Avec ce premier album, BuskerBusker révèle de très jolis textes accompagnés de mélodies certes simples mais qui sont mises en valeur à merveille par la voix du chanteur, à la fois puissante et pleine de sensibilité. L'album démarre sur une ballade aux allures de valse avant d'enchaîner sur trois morceaux qui sont en fait les plus gros succès du groupe : First love, Yeosu night sea et Cherry blossom ending. La suite de l'album est plus anecdotique malgré de belles surprises comme Loneliness amplifier que j'apprécie beaucoup.
Le groupe n'a par la suite pas forcément réussi à confirmer et a fini par se séparer, laissant malgré tout derrière lui l'un des plus beaux albums du répertoire indie coréen.