Après le très bon Cruel Melody, le groupe Black Light Burns emmené par le chanteur excentrique Wes Borland se lance sur un album de reprise. Reprise mais aussi fourre-tout avec des morceaux instrumentaux qui n'ont pas été retenus dans le premier album studio.
Et le résultat alors ? Eh bien c'est plutôt convaincant quand on connait l'exercice périlleux des albums reprises et en tant que fan, j'ai pris mon pied à écouter cet album. De Sisters of Mercy, en passant par les Stooges ou Duran Duran, le groupe nous fait voyager sur les influences rock de Borland et donc l'identité même du groupe, sur un son très grisant et industriel, la recette gagnante de leur succès sur la scène underground.
La partie instrumentale est aussi intéressante mêlant énergie, mélancolie et douceur. On se perd rapidement dans l'ambiance tortureuse du groupe américain. Cette partie va aussi permettre à la bande de poser les bases du nouveau virage que veut donner Borland à son défouloir. Il veut créer son univers, s'échapper des tournures pop qui a fait le succès du premier album en se dirigeant vers des sonorités instrumentales et expérimentales. Cet univers ne doit pas être accessible facilement, le public doit forcer la porte.
On retrouvera d'ailleurs cette ambiance sur le deuxième album (The Moment You Realize You're Going to Fall) et le troisième (Lotus Island qui est un album concept de preprise de la BO de The Holy Mountain d'Alejandro Jodorowsky) qui sera quant à lui en majorité instrumental.
Les perles : Rid of Me (PJ Harvey), Lucretia My Reflection (The Sisters of Mercy) et Drowning Together, Dying Alone