Pendant longtemps j’ai refusé de voir ce film, non pas parce que je pensais que c’était un mauvais film mais je savais qu’il serait terrible à voir. J’ai fini par céder un soir.
Un chirurgien londonien (Anthony Hopkins) fait la rencontre de John Merrick, homme complètement défiguré et difforme, devenu une bête de foire (John Hurt)
David Lynch réussit à construire une ambiance pesante. Il faut attendre un certain temps avant de voir John clairement comme s’il voulait nous prouver que c’était humain d’être curieux, que nous aussi nous voulons assister au spectacle que notre attention soit bonne ou non.
Le film ne se base pas seulement sur la dure vie d’un être jugé « différent » par la société mais aussi sur la réaction de l’homme face à la différence. Certains vont y voir un profit financier (le gardien de l’hôpital ainsi que son ancien propriétaire), un profit personnel (le chirurgien et les nombreux visiteurs nobles venant lui rendent visite) et également la curiosité simple.
En parallèle, d’autres protagonistes ne vont pas chercher la différence mais les points communs à commencer par la femme du chirurgien qui va se mettre à pleurer quand John lui montra une photo de sa mère. On peut citer aussi la comédienne qui voue une fascination pour John grâce à sa culture. Mais l’exemple le plus marquant reste les bêtes de foires qui vont l’aider à s’enfuir.
Le cas de John Merrick n’est pas à part mais typique : La différence ne laisse pas indifférent.
Au final, c’est un film émotionnel qui vous poussera sans doute à la réflexion.