Nouvel album un peu frustrant de la folkeuse la plus chère à mes yeux, qui abandonne définitivement les sonorités sèches (la guitare n'est plus l'instrument principal hormis dans Emigré) de ses premières créations pour offrir une place de choix au piano. On se reproche désormais plus du registre d'une Emily Jane White voire d'une Agnes Obel, et le résultat navigue entre le chef d'oeuvre (Ether and Wood et So Tired), le "grand morceau qui a raté la dernière marche" (Never Easy, Song for Sandy) et "la ballade qu'on n'ose pas dire qu'elle est chiante mais la tentation est grande" (The Threshold, notamment, où la flûte pénible nous faire regretter celle de Mariee Sioux).
C'est encore boiteux, mais une chose est quand même sûre (et ce n'était pas le cas pour Cold Moon), cet album a le potentiel pour me faire digérer qu'Alela Diane ne ressortira jamais The Pirate's Gospel. Et me faire comprendre que c'est très bien comme ça.