Roman Saenko, l’homme aux multiples projets et grand activiste de la scène extrême ukrainienne, frappe une troisième fois avec son groupe Blood Of Kingu, dans lequel officie l’ensemble de ses camarades de Rattenfänger, projet death metal atmosphérique qui m’a sacrément surpris avec leur Epistolae Obscurorum Virorum de 2012.

Le précédent jet, Sun In The House Of The Scorpion, a déjà quatre ans et nous avait laissés sur une très bonne impression (du moins en ce qui me concerne) avec un black metal très atmosphérique et occulte avec la patte riffique inimitable du sieur Saenko.
Ce dernier, Dark Star…, a une approche quelque peu différente de celui-ci : personnellement, je n’ai pu m’empêcher de penser à Hate Forest, groupe que Saenko a dû arrêter il y a maintenant dix ans au profit de Drudkh.
Les riffs sont linéaires et hypnotiques au possible, sur des trémolos quasiment continus et secondés par des blasts ininterrompus (sauf qu’ici, la batterie est jouée par un vrai batteur).
L’album m’a pris aux tripes dès la première écoute et j’ai retrouvé avec un plaisir indescriptible ce qui m’a tant envoûté sur des albums comme Purity ou Sorrow, dans un style plus occulte mais qui évoque toujours la mort et la désolation.
Le guttural de Saenko semble plus profond que jamais et en impose toujours autant.
Par ailleurs, le bougre n’a pas oublié comment composer du dark ambient depuis l’abandon de son projet Dark Ages, puisqu’on retrouve une plage consacrée qui fait vraiment froid dans le dos. Il ajoute à ça quelques touches martiales sur He Who Is Not To Be Named et Sigil Of The Watcher notamment, au rendu très réussi.

Par rapport au précédent album, on regrettera peut-être que le manque de variété de tempo et de styles de riffs. Mais les atmosphères sont encore une fois très travaillées, les intros sur les premiers morceaux étant à chaque fois très réussies et suffisamment concises. Et le riffing, reconnaissable entre mille, est d’une qualité constante tout au long de l’album, au point que j’aurais du mal à mettre un titre en avant.
Certes, j’attendais pas mal de cet album, étant un fanatique inconditionnel de l’œuvre de Roman Saenko. Mais je dois avouer que je ne m’attendais à être autant captivé par cet album, qui se laisse écouter d’une traite et vers lequel je reviens volontiers.
Man_Gaut
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le 5 oct. 2014

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Man Gaut

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