Dead Roots Stirring
7.8
Dead Roots Stirring

Album de Elder (2011)

doom psychédélique : la porte de sortie du genre

En ce mois de septembre 2011, les petits mondes du doom, du stoner, du sludge, les cercles d'amateurs de fuzz, les bouffeurs de post-métal, et même une partie de l'amicale du heavy métal viennent d'exploser comme un jeu de quille.
La faute à Elder "les anciens les sages les aînés" si on fait une traduction littérale et leur second album qui semble être une goutte d'ambroisie directement dérobée sur l'Olympe du Rock, un album qui prend de la hauteur comme pour faire table rase de la production actuelle et redistribuer les cartes.

A vrai dire, on attendait pas vraiment Elder à ce niveau d'enchantement. Leur premier album était bon, mais sans plus. Le trio doom de Boston avait pour lui un bon sens du groove et on entrevoyait un bon potentiel de songwriting.
Mais Dead Roots Stirring atteint un niveau stratosphérique qu'on peut situer entre Kyuss et Isis. La magie est là pour nous emporter dans un cyclone reptilien et délicieux, et si j'étais hype j'aurais déjà casé 3 fois séminal dans cette critique pour brandir mon enthousiasme.
Combien de morceaux de plus de 10 minutes suis-je capable d'écouter la bave aux lèvres un chapelet cerclant mon petit cou frais ? Un seul. Et c'est "Dead Roots Stirring", le morceau éponyme.
Fluide, hypnotique, progressif (mais pas dans son acception onaniste), ce morceau a tout pour lui. "Gemini" et "III" sont dans la même veine. Ils créent une faille temporelle de laquelle on ressort sonné, encore habité des ambiances et des développements de Nick DiSalvo, guitariste qui respecte la musique.
Dead Roots Stirring semble avoir été conçu sur l'aphorisme : sonner heavy ça veut pas dire se sous-accorder de 12 octaves, pousser le gain à fond, ou jouer à 10 000 à l'heure ou au rythme de la mort.

Dead Roots Stirring est grandiose et subtil, un album qui prend son temps, qui rend l'addiction douce, c'est une invite à l'extase extorquée par blandices, dans un monde essentiellement composé de bière, de barbes et d'auréoles sous les bras de t-shirts usés.
ArbitreDuMepris
9
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le 20 déc. 2011

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