2003, une jeune femme de 24 ans sort un single sous le nom de Mélissa Mars : « Papa m'aime pas ». Le clip montre une femme-enfant qui chante, sur une musique résolument pop, un texte franchement pas joyeux avec une petite voix fluette dans un registre faussement enfantin.
En une seule chanson, Mélissa Mars a posé les bases de son « univers ». On accroche ou pas, personnellement je pense qu'il y a un vrai talent derrière, une vraie personnalité et même une vraie voix, certes un peu fragile mais qui au final va à merveille à ses chansons.
Seulement voilà, les médias se sont empressés de la qualifier de « nouvelle lolita de la chanson française ». Grosse erreur marketing. D'un coup, dans l'esprit des gens Mélissa Mars est la nouvelle Alizée. Pire, elle n'est rien d'autre que la nouvelle Alizée. Cet amalgame suffira à flinguer sa carrière : malgré un premier album plus que correct, ses autres singles ne seront pas diffusés sur les grandes radios / télés. Les albums suivants s'éloigneront de son univers et seront franchement moyens. Sa carrière ne décollant pas, en 2007, elle joue dans ce qui sera le plus gros outrage à Mozart, à l'opéra et au rock (tout ça à la fois) de la décennie.
En résumé : un bon premier album et un début de carrière prometteur, qu'une mauvaise communication a tué dans l'œuf. Dommage.